L A   B R O U I L L O N N O L O G I E

TdM


Guy Laflèche, Université de Montréal

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Laflèche Grésillon Biasi Cerquiglini Goldin BIBLIOGRAPHIES

Présentation des études de genèse
Les exposés théoriques


      La genèse d'une oeuvre d'art décrit le processus qui conduit un projet de sa source à sa réalisation. Sauf si le projet avorte, bien entendu. Mais même dans le cas d'une oeuvre inachevée, la genèse est l'étude de la production avortée.

      La genèse d'une oeuvre littéraire peut s'appuyer sur trois groupes de « documents », dont le premier, de ce point de vue, est le produit lui-même, le second, ses sources, et le troisième, les traces de sa rédaction et les informations sur sa composition. Ce sont, plus concrètement : le texte et ses états (des manuscrits aux éditions, les palimpsestes), ses sources (des influences aux citations, parmi les diverses formes d'intertextualité) et, entre les sources et la réalisation, les pièces du dossier de genèse, des avant-textes aux brouillons, c'est-à-dire les sous-produits de la rédaction, avec toutes les informations que nous pouvons avoir sur sa composition.

      S'il était possible de diviser rigoureusement en trois parties les études de genèse en fonction de ces trois sources documentaires, on s'en tiendrait ici à cette troisième partie, l'étude de la composition et de la rédaction, l'écriture, le travail d'écriture (Bourdieu). Chose certaine, on imaginera sans peine deux autres bibliographies comme celle-ci, pour la compléter, l'étude et la critique des sources d'une part, la philologie de l'autre (édition, établissement des textes, étude de leurs réécritures), telles qu'elles s'appliquent à la genèse des oeuvres littéraires.

      Méthodologie. Si l'on accorde que les études de sources et l'édition sont à elles seules des sciences littéraires dont la génétique n'est qu'un aspect de leur pratique, si l'on accorde que le troisième et dernier groupe de documents génétiques que l'on vient de situer est bien souvent inexistant ou rassemble généralement des pièces aléatoires, partielles, informelles, voire insignifiantes (et c'est le plus fréquent, surtout en regard de l'étude des sources et des états du texte, qui ont une portée bien plus importante), alors on ne sera pas trop surpris de n'en trouver actuellement aucun manuel, peu d'exposés théoriques et aucune bibliographie comme celle qu'on trouvera ici.

      Il est probable que cette question méthodologique explique le fait que des Éléments de critique génétique, ceux d'Almuth Grésillon, proposant de « Lire les manuscrits modernes », c'est-à-dire la phraséologie de l'Institut, aient pu prendre aussi aisément la place de l'ouvrage historique et scientifique qui nous manque. Cela dit, un certain nombre d'exposés encadrent de quelques bilans les innombrables pratiques de la génétique. Ce sont ceux-ci.

1903  ALBALAT, Antoine, le Travail du style enseigné par les corrections manuscrites des grands écrivains, Paris, Armand Colin, réimp. 1927, 312 p.

      Recueil d'études de genèse où l'exposé méthodologique prend la forme d'un art d'écrire, comme on le voit à son titre. J'en présente le contenu à la section suivante : Antoine Albalat, 1903.

1922  MORIZE, André, « Chronology in literary history », Problems and methods of literary history, New York, Biblio and Tannen, rééd. 1966, p. 132-156.

      En particulier sur l'ordre des pièces du dossier de genèse et des versions imprimées.

1923  RUDLER, Gustave, « Critique de sources » et « Critique de genèse », les Techniques de la critique et de l'histoire littéraires en littérature française moderne, Oxford University Press, puis Paris et Genève, Ressources, réimp. Slatkine, 1979, p. 117-139 et 140-158. Bibliographie, p. 158.

      De par son caractère pédagogique même, ce manuel prouve qu'à sa date les études de genèse font déjà partie de l'arsenal courant des diverses méthodes de l'analyse littéraire.

1924  AUDIAT, Pierre, la Biographie de l'oeuvre littéraire, esquisse d'une méthode, Paris, Champion, 279 p.

      Le plus grand mérite de l'essai de Pierre Audiat, qui paraît à peu près en même temps que le manuel de Rudler, est de s'ouvrir sur un panorama historique qui situe la « genèse des oeuvres » (p. 1-37, plus particulièrement 32-34), avec la « psychologie des styles » (p. 34-37), celle de Thibaudet notamment, au confluent de pratiques fort diverses de l'analyse littéraire. Il s'agit manifestement d'une méthode d'analyse correspondant à un objet, mais nullement d'une théorie, bien entendu, exactement comme les études stylistiques, narratives ou thématiques, qui s'exercent dans le cadre des diverses théories de l'analyse littéraire.

      Or, justement, toute la pratique de la méthode par Pierre Audiat développe une théorie qui lui est propre. Laquelle ? Oui, nulle autre que celle de la « critique génétique des manuscrits modernes », la CGMM. Il ne manque en fait à Pierre Audiat que d'ignorer... un demi-siècle d'études textuelles, la mise en place du structuralisme, et de ne pas savoir faire la différence entre un brouillon et un manuscrit, pour être le premier adepte de la CGMM. « ...Ainsi le terme d'embryologique marquerait assez bien son sujet, mais la méthode ainsi définie aurait l'air d'être constituée autour d'une métaphore. Et sans doute on pourrait se borner à l'appeler génétique, mais c'est précisément la manière de reconstituer la genèse qui doit caractériser la méthode » (p. 55). Cela dit, il est impossible de le considérer comme le père de la CGMM et on ne saurait porter cette accusation cruelle, car il eut fallu en plus que Pierre Audiat ignorât son propre ouvrage et l'ensemble des travaux de genèse qu'il présente et qu'il prolonge.

      En revanche, le formalisme avec lequel se présente cette théorie en fait un véritable manuel des études génétiques, le second que nous possédions après celui d'Antoine Albalat (1903). On y trouvera sans peine l'ensemble des questions essentielles sur la rédaction et sur les divers types de créations littéraires, dans une formulation qui est déjà la nôtre, chaque fois du moins que les questions à l'étude n'échappent pas à la linguistique ou à l'étude textuelle, à supposer qu'elles relèvent alors de la psychologie de la création, voire de la biographie. Autrement, bien entendu, nous étudions encore aujourd'hui les bouts de papier, les brouillons, les manuscrits et les éditions d'un texte pour faire la genèse de l'oeuvre. Une conjugaison d'histoire et de biographie, avec les méthodes de la sociologie et de la psychologie.

      En voici le théorème que Pierre Audiat déduit des quatre principes nous conduisant de la vie mentale de l'auteur aux impulsions et intentions du créateur : « La biographie de l'oeuvre littéraire nécessite l'utilisation de deux méthodes complémentaires : histoire et psychologie. L'emploi de l'histoire ou de la psychologie seule n'est valable que dans les cas extrêmes entre lesquels se place toute la gamme des cas normaux » (p. 49).

      Il faut dire que Pierre Audiat est vraiment bien informé. La troisième partie de son ouvrage, qui porte sur la genèse du style, repose sur une très juste compréhension du Cours de linguistique générale du « linguiste suisse » dont les concepts s'étaient imposés récemment ! Et en effet, le structuralisme de Ferdinand de Saussure est au coeur de l'analyse stylistique de Pierre Audiat, ce qui, en 1924, est tout de même remarquable. On pourrait avoir tendance aujourd'hui à briser la dynamique de son essai en appuyant la rhétorique de sa construction en trois parties : « La recherche de l'idée génératrice » (inventio), « La reconstitution du plan et ses illusions » (dispositio) et « L'invention du style et ses problèmes » (elocutio). Pourtant, l'ouvrage n'a pas trois sujets. C'est au contraire un modèle de la genèse théorique de l'oeuvre littéraire qui se présente sous la forme d'un panorama des études qui lui ont été consacrées à ce moment et les projections que Pierre Audiat peut en proposer. C'est la radiographie de la création, le processus et son oeuvre. Et Pierre Audiat de l'étudier en trois phases, la lancée du processus qui vise le lecteur, la création (dans les deux sens du mot, le projet et son produit, avec tous leurs sous-produits documentaires), celle d'un auteur pour un lecteur, et finalement la réception du projet d'un auteur qui n'est autre que sa re-création, par le lecteur, dans la forme la plus immédiate de l'oeuvre, son style. Cette sémiologie de la communication artistique, pour les besoins de l'exposé, se caractérise dont en trois phases qu'on doit étudier dans toutes les parties ou pour mieux dire toute l'histoire du processus : la germination, la composition et la rédaction, plus concrètement trois histoires, celle des idées et des sentiments générateurs de l'oeuvre, celle de sa planification et celle de son style. Mais en réalité, c'est trois fois la même histoire, la genèse de l'oeuvre.

      La seule question que Pierre Audiat ne pouvait pas poser, n'ayant pas été formé à la rigueur scientifique du structuralisme, va de soi aujourd'hui : dans quelle mesure la genèse fait-elle partie de l'oeuvre ? Or, c'est de la réponse à cette question que dépend la place exacte des études de genèse dans les études littéraires et, en effet, jamais l'auteur ne sent le besoin de s'interroger sur la nature même des études de genèse. Pourtant, la réponse est essentiellement « négative » : non seulement étudier la genèse d'une oeuvre ne contribue nullement à l'étude littéraire de l'oeuvre en question, mais elle est propre à en fausser complètement la description. Les intentions d'un locuteur n'ont rien à voir dans l'analyse linguistique de son message, sauf en cas de lapsus !

      On dit donc que la genèse d'une oeuvre en fait partie si elle s'y trouve incluse. Ce qui revient à poser un principe fort simple : du point de vue de l'analyse littéraire, la genèse d'une oeuvre ne s'étudie et ne peut s'étudier que dans son produit, l'oeuvre, jamais dans ses sous-produits, ni à plus forte raison dans des documents qui lui sont étrangers. Autrement, bien sûr, cette part de la genèse est l'objet de la génétique (et particulièrement de le brouillonnologie), entendue comme science de la création, de la composition et de la rédaction, l'étude du travail d'écriture, qui n'est pas ni ne saurait être une étude littéraire. Pierre Audiat ne pouvait pas poser la question encore en 1924, évidemment, mais la réponse se trouve pourtant dans son ouvrage.

1924  FOURNIER, Pierre-François, Conseils pratiques pour le classement et l'inventaire des documents historiques écrits, Paris, Champion, 91 p.

1936  BOUVIER, Émile, et Pierre Jourda, « la Genèse de l'oeuvre littéraire », Guide de l'étudiant en littérature française, Paris, Presses Universitaires de France, rééd. 1968, 232 p., p. 132-153. La section est à situer dans l'ensemble du chapitre sur les « méthodes de l'histoire littéraire » : établissement + manuscrit (p. 108-116) + chronologie + genèse (+ analyse des sources) + synthèse.

      Depuis le manuel de Gustave Rudler (1923), il est évident qu'une solide tradition orale s'est établie dans l'enseignement supérieur. Elle présente la recherche et la critique de genèse parmi les méthodes obligées de l'analyse littéraire. Comme on le voit, le manuel de Bouvier et Jourda se réédite encore en 1968, celui de Rudler en 1979. Entre ces deux dates, toutefois, la génétique sera devenue (sauf pour les adeptes de la CGMM, bien entendu) une méthode traditionnelle et surtout, ce qu'elle était déjà pour Pierre Audiat, une méthode relevant de l'étude diachronique de l'oeuvre et non de la synchronie du texte. C'est le double constat que l'on trouve tout naturellement consigné dans le Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage d'Oswald Ducrot et de Tzvetan Todorov : « ...l'objet spécifique de l'histoire littéraire est celle de la variabilité de la littérature, et non la genèse des oeuvres que d'aucuns continuent de considérer comme l'objet de l'histoire littéraire et qui, selon nous, relève en fait de la psychologie ou de la sociologie de la création » (Paris, Seuil, 1972, p. 188).

      Cela dit, la genèse et l'histoire littéraires se trouvent exactement dans la même situation depuis la mise en place de l'analyse structurale du texte littéraire : elles se sont renvoyées à la biographie et à l'histoire, alors même que les biographes et les historiens se tournent vers la psychologie et la sociologie pour assurer la rigueur de leurs méthodes d'analyse. S'agissant de documents textuels, il ne fait pas de doute que les littéraires sont bien placés pour mener ces analyses. À la condition de ne pas confondre l'analyse structurale du texte littéraire et la genèse de l'oeuvre, la synchronie et la synchronie.

      Toutefois, comme l'illustrent bien ces guides et ces manuels d'études littéraires, l'enseignement universitaire dans notre domaine, comme dans tout autre, est aussi traditionnel que pragmatique. Les étudiants sont aujourd'hui encore initiés aux histoires littéraires comme aux travaux de genèse, même si on doit maintenant leur expliquer que ce sont là travaux (littéraires) d'historiens et de biographes. Il est tout de même curieux que les spécialistes de la CGMM n'aient apparemment reçu ni l'enseignement traditionnel, ni sa critique.

1942  WELLEK, René, et Austin Warren, Theory of literature, troisième éd., San Diego et New York, Harcourt Brace, 1956, 1970 : « The extrinsic approach to the study of literature » (l'« approche externe »), chap. 8, « literature and psychology », p. 81-93.

      Les auteurs situent remarquablement bien, au coeur de la psychologie de la création, les micro-techniques des écrivains et leurs produits (avant-textes, brouillons, manuscrits, éditions révisées). Mieux, ils définissent très précisément la brouillonnologie en regard des études de genèse (citant le travail de Feuillerat sur Proust et les essais de K. Shapiro et R. Arnheim). Non seulement « on surestime certainement la pertinence critique de la plupart de ces renseignements, surtout toutes les anecdotes sur les habitudes des écrivains », mais selon eux il faut également comprendre que la brouillonnologie est de peu de secours dans l'évaluation des oeuvres en regard des autres sciences de la littérature : « Cependant, si l'on examine les brouillons, les déchets, les passages écartés, les coupures, d'un esprit plus serein, la conclusion est que, en définitive, il ne sont pas nécessaires pour comprendre l'ouvrage fini, ni pour le juger » (trad. J.-P. Audigier et J. Gattégno, Paris, Seuil, 1971, p. 121-122). Plus encore : on fera tout aussi bien, sinon mieux, avec un peu d'imagination, en inventant des variantes aux oeuvres à l'étude (c'est la « méthode des commutations » de Bernard Dupriez), ce qu'ils illustrent avec l'Ode au Rossignol de Keats (sur le modèle de J.-H. Smith).

1949  DAIN, Alain, les Manuscrits, Paris, Les Belles Lettres, réimp. 1964, 197 p., troisième édition révisée par Jean Irigoin, 1975, 224 p.

      Il ne sera pas mauvais de retenir ce manuel essentiel à l'étude de nos brouillons et manuscrits, qu'ils soient l'objet de la génétique ou de la brouillonnologie.

1955  POMMIER, Jean, Créations en littérature : Racine, Chateaubriand, Michelet, Balzac, Musset, Flaubert, Mallarmé, Paris, Hachette, 94 p.

      Les adeptes de la CGMM auraient bien fait de méditer ce petit ouvrage, avant de lire ceux qu'on trouvera cités à la bibliographie suivante (1923 et suiv.). Il s'agit d'un modeste recueil des sommaires du contenu de ses cours, que le professeur au Collège de France a résumés chaque année (depuis 1946). Le résultat est éblouissant. Le titre de son cours était « Histoire des Créations littéraires en France ». Mais nous voilà, dira-t-on, en pleine CGMM ! Bien sûr que non. Jean Pommier n'est pas un halluciné prenant des brouillons pour des manuscrits (modernes !). D'abord, son point de départ est constitué d'une analyse pertinente des textes littéraires, ensuite d'une pratique très rigoureuse de la genèse des oeuvres, et enfin, d'une appréhension des concepts fondamentaux de la... brouillonnologie ! Nous sommes ici dans les « vieilles et respectables » études génétiques, selon l'expression savoureuse des disciples de la secte.

      L'étude des variantes des pré-éditions des romans de Balzac est vraiment passionnante, parce qu'elle ouvrait la voie aux travaux des plus compétents de l'Année balzacienne. Mais je voudrais citer ici ce petit chef-d'oeuvre de brouillonnologie du roman de Flaubert qui sert souvent d'illustration dans le présent ouvrage :

    Roman pour une part autobiographique, Madame Bovary donne lieu par là à des remarques importantes pour une théorie de la création littéraire. Comme on connaît, par les brouillons et les scénarios, l'histoire prénatale du texte, on constate que, presque toujours, Flaubert commence par jeter sur le papier des fragments de son expérience. Ensuite, la destinée de ces morceaux est diverse; tantôt ils subsistent sous leur première forme ou à peu près, tantôt ils disparaissent, chassés par une nouvelle version qui est mieux en accord avec la logique de la fiction. Il y a eu un moment, par exemple, où Léon possède Emma dès la première fois (avant l'entrée en scène de Rodolphe), où la jeune femme s'abandonne chez elle, sous la lampe, près de ses broderies, c'est-à-dire de la même façon que Louise Colet s'était donnée à Flaubert. Et puis, par la suppression progressive des caresses, on arrive à la cour platonique du roman que nous lisons. Mais ceci, n'est-ce pas un autre souvenir personnel, celui de l'adoration muette du tout jeune Gustave pour Mme Schlésinger ? En sorte qu'on ne sait pas trop sous ce rapport où se loge l'invention.

    —— Jean Pommier, p. 14-15.

Bref, avec toute son École, est-ce que Pierre-Marc de Biasi, qui fabule sur la création de Flaubert dans ses scénatios et manuscrits modernes (!), n'aurait pas dû, tout simplement, commencer par systématiser et vérifier ces hypothèses de Jean Pommier ? Pour cela, il fallait évidemment les connaître. En tout cas, il semble que la théorie de l'Immaculée Conception de la CGMM, avec son principe fondamental, « avant moi le déluge », n'aura pas été de bon conseil.

1987  TADIÉ, Jean-Yves, « la Critique génétique », la Critique littéraire au XXe siècle, Paris, Belfond (coll. « Les dossiers Belfond »), p. 275-293, bibliographie, p. 308-309.

      Très ordinaire, comme tous les travaux de Tadié : c'est-à-dire intelligent et bien informé. Il ne lui en fallait pas plus pour être considéré comme un redoutable adversaire de la CGMM !

      Les pratiques récentes de la critique génétique (dont ceux de la CGMM) sont un « Retour à Lanson » : Gustave Rudler, Pierre Audiat et Octave Nadal (c'est « un cas particulier : la genèse de la Jeune Parque »), sont trois grands noms qui ont précédé les travaux de Jean Bellemin-Noël auquel on doit la fortune du mot « avant-texte ». La seconde partie de son essai présente encore trois chercheurs caractéristiques : Raymonde Debray-Genette, Jacques Petit et Bellemin-Noël, autour de trois notions clés de la brouillonnologie, la poétique, la rature et l'inconscient du brouillon. La conclusion présente le poids de la génétique dans l'édition critique.

      Ce qui surprendra, dans cet exposé sur la dixième et dernière des formes de la critique littéraire du XXe siècle, c'est que jamais nulle part Jean-Yves Tadié ne reprend, de quelque manière que ce soit, la phraséologie de la CGMM.


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