Contrairement à la CGMM, née de
la dernière
pluie, les
études génétiques sont aussi anciennes que les
études
littéraires. On pourrait définir la Renaissance,
dans notre
domaine,
par la mise en place de l'étude critique des textes, de
leurs sources
et de
leurs versions où la génétique occupe la place
exacte qui
lui
revient, entre l'attribution de l'oeuvre et sa fortune
littéraire.
C'est
l'étude de la « création
littéraire », de
la « composition », de la
« biographie de
l'oeuvre » et de sa
« genèse »,
d'où
la « génétique », vocable
très
fréquent dans les travaux de la Revue d'histoire
littéraire
de
la France (RHLF).
Plus récemment, il y a près d'un
siècle
maintenant, c'est
devenu la « critique de genèse », qui
porte sur
l'évaluation et la situation de l'oeuvre en regard de son
histoire.
Or, le mouvement inverse, celui qui porte sur
la rédaction
proprement
dite
et ses sous-produits, et en particulier sur les brouillons,
accompagne bien
entendu
les études de genèse. On ne fera croire à
personne que
la
brouillonnologie est née avec le présent fichier
électronique ! Il faut au contraire renouer avec les
études de
genèse pour y trouver l'histoire (des études) de la
composition
littéraire et de la rédaction sous toutes ses
formes.
On en
déduira une histoire des diverses formes du brouillon.
C'est la
genèse de la brouillonnologie.
Les études de genèse sont
même plus anciennes
que les
premiers
travaux consignés ici. Elles naissent parfois avec les
oeuvres,
esquissées ou exploitées par les auteurs
eux-mêmes :
faut-il rappeler les jeux stylistico-narratifs et les
mystifications de
Chateaubriand ? Ou encore the Philosophy of
composition d'Edgar
Allan Poe (1846, Essays and reviews, ed. G. R. Thompson, New
York, The library of America, 1984, p. 13-25), justement
traduit « la Genèse d'un
poëme » par Baudelaire (1859, OEuvres en
prose,
éd. Y.-G. Le Dantec, Paris, Gallimard, coll. « La
pléiade », 1951, p. 979-997) ? La
« genèse » mythique du
« Cimetière matin » qui s'en inspire
(« Au sujet du Cimetière matin »,
NRF, 1933, OEuvres de Paul Valéry, éd.
Jean
Hytier, Paris, Gallimard, « La
pléiade », vol. 1,
p. 1496-1507) ? Le Journal des
« Faux-Monnayeurs » d'André
Gide ? Et
des
titres aussi célèbres que Comment j'ai
écrit certains
de
mes livres et le Cahier des charges ?
Anciennes, mais aussi fort nombreuses et
multiformes. Y a-t-il un
poète qui
compte dont on n'a pas fait la chronologie de la rédaction
des
pièces
de ses recueils ? collectionné les versions
manuscrites et
imprimées de chacune d'entre elles ? Autant
d'informations qui
auront
servi à l'édition et à l'analyse de ses
oeuvres, travaux
qui
auront eux-mêmes permis quelques études de
genèse
magistrales.
Aussi faudra-t-il s'en tenir ici,
forcément, à
quelques exemples
en
domaine français. Je me propose toutefois de consigner les
classiques,
les
études qui ont eu un impact méthodologique et
quelques
relevés
systématiques, comme les études consacrées
à
Balzac,
Flaubert, Zola et Céline, quatre auteurs
réputés pour
l'épaisseur de leurs dossiers de genèse, — puis
Diderot, Racine
et
Montaigne, choisis comme contre-exemples. Idéalement,
l'état actuel de la bibliographie des
études
de
genèse (20 novembre 2005)
devrait
être
complété par deux autres dépouillements
systématiques.
D'abord le dépouillement des premiers volumes de la
bibliographie du
Modern Language of America (1920-1962), ceux qu'on ne
trouvent pas
sur
disques multi-média; ensuite le dépouillement de la
Revue
d'histoire littéraire de la France. Devrait aussi
s'ajouter
l'étude des bibliographies rétrospectives des sept
auteurs
retenus.
Voilà qui marque les limites du présent
répertoire
qu'il est
tout de même surprenant d'avoir dû établir,
après
trente-cinq
ans de CGMM, n'en ayant trouvé aucune esquisse nulle part.
Il fallait
donc
un brouillonnologue pour s'y mettre...
Mon objectif est d'illustrer la mise en place
et le
développement des
études génétiques, de plus en plus rigoureuses
avec
l'établissement des méthodes de la linguistique
structurale,
avant
qu'elles ne soient détournées au profit des
brouillons, par les
praticiens de la CGMM aussi éloignés des
études
textuelles que
les journalistes, J. L. de Rambures (1978) par exemple. Il suffit
d'ailleurs
de
lire les merveilleuses entrevues de Genesis, organe officiel
de la
CGMM,
pour comprendre qu'on est simplement revenu, en trente ans,
à
« l'homme et l'oeuvre », à la
« main de
l'auteur à l'oeuvre » ! Or, ce n'est pas tout
à
fait
le cas des études génétiques, de formes
très
variées, qui ont la caractéristique assez
particulière
d'être complètement ignorées de la CGMM.
Genèse de la génétique et
génétique
téléologique
Prenons Balzac. D'innombrables études
de genèse lui
ont
été consacrées. Elles portent sur la
création des
sujets de ses oeuvres, sur la mise en place des structures
particulières
de
ses romans ou l'architecture de la Comédie humaine,
sur
l'analyse
des avant-textes des oeuvres avortées, l'étude de ses
brouillons, de
ses manuscrits, du développement de ses textes en placards
et sur
épreuves, puis sur les versions des éditions, depuis
la
publication
en feuilleton jusqu'aux corrections de l'édition Furne,
Hetzel et
Dubochet
(1842-1846); des dizaines de cas ont été
étudiés.
Rien
de tout cela n'est même évoqué dans le brillant
manuel de
l'école. La CGMM ignore la génétique.
Après deux, puis trois
décennies, il est vrai,
l'Institut finira
par
laisser enregistrer dans Genesis que, si la CGMM est
née de
l'opération du Saint-Esprit en 1972, il n'y en a pas moins
eu quelques
essais embryonnaires et avortés qui pouvaient vaguement
préfigurer
l'Immaculée-Conception de l'école d'Almuth
Grésillon.
C'est
ce qu'on nommera la génétique
téléologique de
la CGMM. Toute étude de genèse antérieure
à 1972
est,
par définition, avortée, mais n'en préfigure
pas moins
(généralement sous le nom surréaliste de
« génétique externe »,
sic !)
les
savants travaux de nos brouillonnologues qui s'ignorent, les
adeptes de la CGMM. Deux exemples du
syndrome de la
génétique téléologique aboutissant
à
Genesis : c'est d'abord l'article de l'incontestable
spécialiste de la genèse de Madame Bovary,
Claudine Gothot-Mersch,
sur « les Études de genèse en France de
1950 à
1960 » (no 5, 1994, p. 175-187), puis celui du
tout
nouveau
spécialiste de la Comédie humaine, mon
collègue
Stéphane Vachon,
qui propose à nos adeptes de la CGMM, un « Petit
essai de
genèse de la génétique balzacienne (les
éditions) » (Genesis, no 13, 1999,
p. 129-150).
Tous les
deux sacrifient gratuitement à l'autel des fonctionnaires de
l'Institut
du
CNRS, mettant un siècle de génétique à
genoux
devant
la phraséologie de la CGMM. Le maxima culpa de tout
ce qui,
avant
1972, aurait dû aspirer au règne de
l'« incontestable
infériorité du texte final », au devoir de
rappeler
à des auteurs comme les Goncourt que « le texte
final
n'était pas le but infaillible » de leurs
magnifiques
dossiers de
genèse, d'évaluer les corrections de Flaubert
autrement qu'en
fonction du « texte définitif »,
particulièrement
lorsqu'il féconde l'oeuvre en cours au point
d'imaginer Marie
Arnoux dans le lit de Frédéric ! (comme si cette
idée
fort simple n'aurait pas été la meilleure) et, pire
que toutes
ces
« interprétations réductrices »,
voilà ce
pauvre Gustave Rudler, celui dont la critique de genèse n'a
rien de
...génétique. Mais j'arrête de m'amuser des
navrantes
formules
institutionnelles de Claudine Gothot-Mersch pour m'en tenir
à
l'historique
de la génétique balzacienne selon Stéphane
Vachon.
Or, il est clair que son dépouillement
bibliographique
approximatif est
téléologiquement orienté ...vers
l'Institut !, ce
qui est
d'autant plus évident qu'on ne trouve nulle part les
études de
genèse sur Balzac en ordre chronologique, alors même
qu'on les
trouvera deux fois plutôt qu'une dans son article, et en
notes
infrapaginales
(dans le désordre de l'analyse, assez embrouillée) et
en
bibliographie (dans l'ordre alphabétique). Bien entendu, il
faut
comprendre
que l'auteur rigoureux des tableaux sur les Travaux et les jours
d'Honoré de Balzac (1992) publie dans Genesis.
Le
désordre tient ici au fait que l'histoire tourne autour
d'une
conception
sans genèse, l'Immaculée-Conception de la CGMM.
En effet, il ne s'agit nullement de
« lacunes
inévitables » (p. 148, n. 57) dans un
« sommaire bibliographique », puisque la
justification
du corpus des études de genèse balzacienne retenues
consiste
précisément à nier l'histoire de la
génétique,
surtout si l'on décide de ne pas retenir les travaux dont
les
conclusions
ont été
« révisées »
(p. 131b),
c'est-à-dire tout ce qui compte, forcément
(contrairement aux
travaux
de l'Institut que personne ne s'avisera jamais de prolonger et par
conséquent de réviser). Sans oublier le
critère initial
d'une
« génétique des manuscrits
modernes »,
« ne retenant que des ouvrages qui donnent des textes de
Balzac
(manuscrits ou corrections et interventions sur
épreuves) »
(p. 130c). Bref, dès lors que Stéphane Vachon
met la
« pensée » d'Almuth Grésillon et
de
l'Institut,
toute la CGMM, comme condition d'une histoire de la
génétique,
il
n'est pas trop surprenant que les conclusions de l'analyse soient
conformes,
conduisent à la CGMM et soient publiées dans
Genesis :
il fallait donc s'attendre à ce qu'on trouve bien dommage
que les
éditions de Castex aboutissent, finalement, chez Garnier et
en
Pléiade, avec « un texte unique »
(p. 147a)
et que
tous
les grands prêtres de la CGMM devant l'Éternel et
Almuth
Grésillon
« brisent avec la fixité, rompent avec le
désir
testamentaire, s'éloignent d'oméga, jouent sur les
écarts
qu'offrent à la pensée les turbulences,
etc. »
(p. 147b).
Voilà de quoi faire frétiller d'aise tout l'Institut
que
Stéphane Vachon tient solidement appâté au bout
de sa
ligne : c'est la génétique
téléologique qui
origine de l'Institut pour y retourner, une CGMM sans histoire,
même depuis
son
Incarnation
en 1972.
Comme on le verra à la chronologie qui
suit, la critique
génétique n'aboutit nullement à la CGMM. Elle
l'ignore.
Ne
parlons pas des travaux de génétique classiques sur
Balzac dans
la
Revue d'histoire littéraire de la France autour de
1950,
puisque
l'Institut n'existait pas encore. Tenons-nous-en très
simplement
à
l'Année balzacienne, à partir de la
décennie qui
suit. On y verra le silence superbe des Balzaciens tout au long
des trente
ans au
cours desquels aura sévi la phraséologie du
« manuscrit
moderne ». Ce silence critique est bien entendu tout ce
qu'il y a
de
plus percutant. Les spécialistes de Balzac comptent parmi
les grands
noms
de l'histoire de la génétique en France et
l'Année
balzacienne a publié un très grand nombre de
leurs travaux,
avant même que l'Institut ne pousse ses premiers
vagissements. Or
l'Année balzacienne regroupe périodiquement
quelques-uns des
articles qu'elle publie sous les titres « Genèse,
sources,
influences » (1969), « Problèmes de
genèse » (1976), « Études de
genèse
et
lettres inédites » (1978),
« Études
génétiques » (1979),
« Avant-texte,
hors-texte,
contexte » (1980) et « Études de
genèse » (1983), puis
« L'écrivain au
travail » (1988, journée du Groupe d'études
balzaciennes,
titre repris en 1989, pour rassembler de nombreuses autres
études
génétiques). Bref, comme on le voit simplement aux
titres de
ces
sections, la génétique n'a cessé de se
développer
à l'Année balzacienne depuis l'article de
François
Germain en 1960.
À lire les titres des articles, en
revanche, on comprendra
vite que
tous ces
travaux participent d'une véritable histoire de la
génétique
littéraire, qu'ils ne se limitent nullement à ce
qu'on voudrait
appeler la « genèse externe » ou
l'« l'histoire externe » de la
genèse ! Ils
illustrent au contraire que la génétique a une longue
histoire,
qu'elle est multiforme et, surtout, que ses objets avant-textuels
(projets,
notations, plans et synopsis) et textuels ont tous un droit
égaux
à
des définitions et à des descriptions justes en
regard d'un
processus
qui n'a rien de magique ou de sacré, la rédaction. Il
s'agit de
travaux scientifiques qui ignorent par conséquent la
phraséologie de
l'école d'Almuth Grésillon. Mais ces chercheurs
savent ce
qu'ils
font : l'étude de l'écriture, de la
rédaction et
de la
composition; et ils connaissent les objets sur lesquels ils
travaillent :
avant-textes, brouillons, manuscrits, épreuves,
éditions.
Jamais de
« manuscrits modernes » là-dedans.
C'est la marque
de
commerce des aseptes de la CGMM de l'Institut, rien de plus.
1747 RACINE, Louis,
Mémoire
concernant quelques particularités sur la vie et les
ouvrages de Jean
Racine, repris dans Jean Racine, OEuvres
complètes,
éd.
Raymond Picard, Paris, Gallimard (coll.
« Bibliothèque de la
pléiade »), vol. 1, 1950, p. 27 et
suiv.
L'étude de la genèse des oeuvres
de Racine commence
en
réalité avec l'analyse des préfaces et
dédicaces
des
tragédies, de l'adresse au lecteur de la comédie et
des
Principes
de la tragédie. Mais déjà, la
génétique
est directement liée aux sources d'inspiration qui
prédominent
sur
les données biographiques (où se trouve l'histoire de
la
composition)
et, à plus forte raison, les données
matérielles de la
rédaction. Il en résulte qu'on trouve quelques
centaines
d'analyses
de genèse où les traits de composition et de
rédaction
sont
entièrement subordonnés aux études de
sources.
Elles ne
figurent donc pas dans cette bibliographie. On en retiendra
toutefois que la
génétique peut toujours compter sur l'étude
des sources
pour
mettre au jour une part essentielle de la genèse d'une
oeuvre. Car si
un
auteur peut brûler ses brouillons, il n'efface pas aussi
facilement ses
sources. Il ne fera pas non plus disparaître les
éditions
princeps
de ses oeuvres rééditées (voir l'analyse des
variantes
de
Peter France en 1965 et l'étude bibliographique
d'Albert-Jean Guibert
en
1969). Pour des raisons évidentes, on trouvera
également ici les
découvertes d'inédits, lettres, marginalia, etc., de
Racine.
1864 CHANCEL, Camille de, « la
Genèse de
la Comédie humaine », la Nouvelle Revue
de
Paris, vol. 3 (juin), p. 453-470, 4 (juillet),
p. 241-258
et 5
(août),
p. 81-98.
1874 CHAMPFLEURY, Jules Husson,
Documents pour
servir
à la biographie de Balzac; Balzac : sa méthode
de travail,
étude d'après ses manuscrits, Paris, Patay, 1879,
31 p.,
rééd. des articles du Musée universel,
3 mai
1873 et 24 janvier 1874.
1884 MINORET, E., Trois lettres
inédites
de
Jean
Racine (1693), Paris, Didot.
1888 GAZIER, A., Une lettre
inédite de
Racine
(26
janvier 1659), insérée dans les
« Mémoires
autographes et inédits de Godefroi Hermant »,
Paris,
Armand
Colin.
1888 LOVENJOUL, Spoelberch de,
Histoire des
oeuvres
de
Balzac, 3e éd.
1894 BINET, Alfred, « la
Création
littéraire : portrait psychologique de Paul
Hervieu »,
l'Année psychologique, vol. 10. Travaux repris
en 1903.
Recherches significatives sur la psychologie de la création
(du
génie
littéraire, comme on dit alors) : Dr Toulouse sur Zola
(cf. Henri
Massis en 1906), J. Passy et M. Kostyleff, qui propose la
genèse de
l'Ombre de l'amour de Mme Tinayre dans le
Mécanisme
cérébral de la pensée (p. 269-283),
comptant
aussi
la
Théorie de l'invention de Souriau, 1881, et la
Psychologie
de
l'invention de Paulhan, 1901. Voir Pierre Audiat (1924),
p. 81-94
et
112-124.
1896 ROSIÈRES, R., « la
Genèse de
Hernani », Revue bleue.
1898 BONNEFON, Paul, « la
Bibliothèque
de
Racine », RHLF, vol. 5, p. 169-219, les
annotations de
Racine dans
les
115 livres de ce catalogue.
1899 B. (professeur), « la
Bibliothèque
scientifique et médicale de Racine » et surtout
« Aristophane annoté par Racine »,
Chronique
médicale, respectivement vol. 6, p. 691, et
vol. 15,
1908, p. 106.
1899 GRISELLE, E., « Manuscrits
autographes de
Racine
à la Bibliothèque mazarine », RHLF,
vol. 6,
p. 436-439,
avec une transcription des inédits. De 1898 à 1906,
l'auteur a
fait
paraître plusieurs articles sur les autographes et manuscrits
de Jean
Racine.
1899 HENRIET, Maurice, « le
Deuxième
centenaire de Jean Racine », Annales de la
Société
historique et archéologique du Château-Thierry,
p. 89-101 : sur
les éditions, les ouvrages annotés, les manuscrits et
documents
de
Racine. Depuis 1887, l'auteur fait paraître quatre
études
bibliographiques de ce genre.
1899 MONTVAL, Georges, « Une
relique et
un
manuscrit », sur le contenu d'un portefeuille de Racine
acquis par
la
Comédie française, Bulletin du bibliophile et du
bibliothécaire, p. 595-596.
1901 LOVENJOUL, Spoelberch de, la
Genèse
d'un
roman de Balzac : « les paysans », lettres
et
fragments
inédits, Ollendorf.
1902 ALBALAT, Antoine, « le
Travail du
style
d'après Flaubert, d'après ses manuscrits »,
la
Revue
bleue, vol. 39 (13 et 20 déc.), p. 742-747 et
780-784.
1902 SÉCHÉ, E.,
« la
Genèse du Génie du
christianisme », Revue bleue.
1903 ALBALAT,
Antoine,
le Travail
du
style enseigné par les corrections manuscrites des grands
écrivains, Paris, Armand Colin, réimp. 1927,
312 p.
Réédition par Éric Marty en 1991.
Antoine Albalat est l'auteur de plusieurs
manuels de
rhétorique sur
l'art
d'écrire. Or, ces manuels occupent une place importante dans
une
histoire de
la rédaction et l'étude des brouillons. Ceux
d'Antoine Albalat
en
valent bien d'autres : la Formation du style par
l'assimilation des
auteurs (Paris, Armand Colin, 1914, 308 p.) et Comment
on
devient
écrivain (Paris, Plon, 1925, 280 p.). La
description
scientifique
trouve sa source, en histoire comme en pédagogie, dans
l'imitation,
dans les
modèles, dans les hypothèses. Comment devenir
écrivain ?
Comment écrire du Gustave Flaubert ? Qu'est-ce qui
caractérise
Madame Bovary ? Or, les manuels d'Albalat ont ceci de
très
particulier que le professeur n'oublie pas, dans son enseignement
rhétorique, ce qu'il doit précisément à
sa
connaissance
de la genèse des oeuvres classiques de la littérature
française.
Dans son Art d'écrire
enseigné en vingt
leçons
(Paris, Armand Colin, s.d., rééd. 1921, 1929,
326 p.), on
trouve
un important chapitre sur le « procédé des
refontes » (p. 196-214). C'est l'enseignement qu'il
met en
oeuvre
de
manière systématique dans son Travail du style
enseigné
par les corrections manuscrites des grands écrivains,
qui est
à
sa date un véritable manuel de génétique. On
y trouve
un
sommaire des études de genèse sur Chateaubriand,
Flaubert,
Bossuet,
Pascal, Rousseau, Buffon et Montesquieu, Malherbe, Lafontaine, avec
Boileau
et
Racine, Hugo et Balzac et Fénelon, sans oublier ceux qui,
selon
Albalat,
n'ont pas su se corriger convenablement (!), Stendhal et Massillon,
Sand
et
Gautier.
Une chose est sûre. Dès 1903 la
critique
génétique
est
en place et bien armée. Albalat distingue correctement les
projets,
les
scénarios, les brouillons, les manuscrits et leurs
états,
notamment
les diverses versions qui passent par la copie et l'imprimerie.
Sous le
caractère pédagogique et normatif de son travail, on
trouve sans
peine une remarquable maîtrise des techniques d'analyse
textuelle qui
se sont
imposées depuis un demi-siècle à ce moment et
qui nous
viennent des études classiques : elles sont aujourd'hui
les
nôtres, après la mise à l'épreuve
rigoureuse du
structuralisme.
1903 ESTRÉE, Paul de,
« la
Genèse
de
Georges Dandin », RHLF.
1905 ROQUES, Mario, « Manuscrit
et
éditions
du Père Goriot », Revue
universitaire, 14e
année, vol. 2, no 6 (juin), p. 34-43, et
no 7
(juillet), p. 178-183.
1905 LANSON, Gustave, « la
Formation de
la
méthode historique de Michelet », Revue
d'histoire
moderne
et contemporaine.
1905 MARTINO, Pierre, « Notes
sur la
composition
du
Crucifix » de Lamartine, Revue
universitaire,
vol. 1,
p. 215-229.
1905 MASSON, Pierre-Maurice,
« la
Composition
des
Méditations de Lamartine », RHL,
vol. 12.
1906 LANSON, Gustave, « Comment
Ronsard
invente
(notes sur l'ode De l'élection de son
sépulcre) »,
Revue universitaire, p. 29-39, repris dans les
Essais de
méthode, de critique et d'histoire littéraire,
Paris,
Hachette,
1965, p. 129-140.
1906 MASSIS, Henri, Comment
Émile Zola
composait ses
romans, Paris, Charpentier ou Fasquelle, 346 p.
1908 LANSON, Gustave, « Un
manuscrit de
Paul
et
Virginie : étude sur l'invention de Bernardin de
Saint-Pierre », Paris, la Revue du mois,
rééd.
Études d'histoire littéraire, Paris, Champion,
1930,
p. 224-258.
1908 LANSON, Gustave,
« Voltaire et les
Lettres
philosophiques : coment Voltaire faisait un
livre »,
Revue de Paris, 1er août.
1908 MARÉCHAL, Chr.,
« la
Genèse
de
Jocelyn », Correspondant.
1909 HERLUISON, Jean, « Une
lettre
inédite de
Racine », Revue critique des idées et des
livres,
vol. 7, p. 119-121.
1909, MARTINO, Pierre,
« À propos
du
Voyage en Amérique », RHLF. Étude
de la
composition de l'ouvrage.
1910 BONNET, Joseph, « Pour le
roi,
paraphrase
inédite du psaume Exaudiat attribuée à
Racine;
dix
sonnets et une prière », Correspondant,
vol. 240,
p. 962-975. « Recherches sur les manuscrits
français
de la
Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg -
IV,
Découverte de Racine inconnu », Rousskïi
Bibliophl,
vol. 3, 1911, p. 75-86 : introduction des Psaumes par
Racine,
annotations
manuscrites de la bible, avec fac-similés des écrits
raciniens.
De
1910-1911, Joseph Bonnet publie une dizaine d'articles pour rendre
compte de
ses
découvertes d'inédits raciniens. Ces articles sont
répercutés par Jules Claretie dans trois articles au
cours de
l'année et par J. et J. Tharaud dans la Croix,
« Un
ouvrage inconnu de Jean Racine » (31 juillet).
1910 MASSON-FORESTIER, « Autour
de
Racine », sur la genèse et la composition de la
Thébaïde, Mercure de France,
vol. 87,
p. 460-466.
1910 MASSON-FORESTIER,« les
Farces des
Cinges
vergs et la farce des Plaideurs », le
Mercure de
France, vol. 85, p. 467-476; en regard de Fernando
Araujo,
« los
Pleiteantes de Racine y las farsas »,
España
moderna, vol. 22, no 264, p. 202-210.
1911 CHARLIER, Gustave,
« À propos
du
manuscrit des Nachez », RHLF, vol. 18,
no 1,
p. 155-157.
1911 HOGU, Louis, « Variantes
et
corrections
inédites des Harmonies de Lamartine »,
FHLF,
vol. 18, no 1, p. 125-147.
1911 THOUVENIN, Georges,
« Genèse
d'un
roman
de Balzac : la Recherche de l'absolu », RHLF,
vol. 18,
no 4, p. 865-884.
1912 CHARLIER, Gustave, « la
Genèse
de
Graziella », Correspondant.
1913 DEBRAYE, Henri, « la
Méthode
de
composition de Stendhal : à propos d'une ébauche
de roman
inédit, Une position sociale) », Mercure
de
France
(16 décembre).
1913 DUPUY, Ernest,
« Étude
critique sur
le
texte d'un manuscrit de Verlaine », RHLF, vol. 20,
no 3,
p. 490-516.
Analyse du manuscrit Cellulairement, dont les poèmes
ont
été dispersés.
1913 MERLANT, Joachim, « le
Manuscrit de
Beatrix de Balzac », RHLF, vol. 20,
no 3,
p. 602-636.
1913 PLAN, Pierre-Paul, « Jean
Racine
traducteur : fragments inédits », fragments
de
Ménandre, le Mercure de France, vol. 101,
p. 501-519.
1913 RIGAL, « la Genèse
d'un drame
romantique : Ruy Blas », RHLF, vol. 20,
no 4,
p. 755-788.
La première « analyse » est bien entendu
de Victor
Hugo
dans sa préface; et l'antithèse est la
découverte de la
source
(!) par E. Biré, soit la Dame de Lyon d'Edward
Buwler. Voir
le
sommaire de Pierre Audiat (1924), p. 77-81.
1913 SCHINZ, Albert, « la
Théorie
de la
bonté naturelle chez Rousseau », Mercure de
France,
octobre et décembre. La genèse de l'idée ou
de la
théorie au fil des Discours.
1913 SOURIAU, Maurice, « les
Variantes de
Mateo
Falcone (de Mérimé) », RHLF,
vol. 20,
no 2, p. 332-342.
1913 ZAHORI, Paul, « À
propos de
l'écriture de Racine », le Temps,
vol. 53 (11
mars),
p. 4.
1914 BALDENSPERGER, M., notes
inédites
complétant
le Journal d'un poète en appendice à Alfred de
Vigny,
Grandeur et servitude militaire, avec le fac-similé
du
manuscrit,
Paris, Conard. Pierre Audiat (1924, p. 101-106) en tire
l'analyse de la
genèse de Laurette ou le Grand Cacher rouge, premier
épisode
du roman.
1914 BLOSSOM, F. A., la Composition de
« Salammbô » d'après la
correspondance de
Flaubert, 1857-1862.
1917 RUDLER, Gustave, étudie la
genèse
d'« Andromaque » dans Modern Language
Review
(octobre).
1919 GIRAUD, Jean, « la
Genèse d'un
chef-d'oeuvre : la Légende de saint Julien
l'hospitalier », RHLF, vol. 26, no 1,
p. 87-93.
1920 VELLAY, Ch., « la
Genèse de
l'Esprit
des lois : considérations sur les richesses de
l'Espagne », Minerve française.
1923 POMMIER, Jean, « Comment
fut
composé la
Prière sur l'Acropole » d'Ernest Renan,
Revue
de
Paris (15 septembre), p. 437-447.
1924 AUDIAT, Pierre,
la
Biographie de
l'oeuvre littéraire, esquisse d'une méthode,
Paris,
Champion,
279 p.
On a vu déjà l'importance
théorique de cet essai (cf.
bg1, 1924). Il
compte aussi
comme un jalon important dans le développement de la
génétique
pour les analyses qu'il reprend, développe ou même
celles qu'il
entreprend. Si on laisse de côté toute la
première partie
(chap. 2, « La recherche de l'idée
génératrice ») qui est un sommaire des
études
de
genèse depuis la fin du siècle
précédent, je crois
que
l'on doit retenir au moins trois applications de l'ouvrage.
La première pour son caractère
restrictif, essentiel.
En tout
et
pour tout, on trouve exactement six pages consacrées
à
« L'étude des manuscrits »
(p. 201-207). Le
« tremblement de l'écriture... »
(p. 206,
allez
lire la
suite, vous serez mort de rire !), si inspirant pour
l'école
d'Almuth
Grésillon, dicte à notre auteur la sage remarque
suivante :
« le graphisme touche de près à la
graphologie et la
graphologie est encore une science où les hypothèses
dominent.
Le
critique qui tirerait de la calligraphie d'un écrivain des
renseignement
intéressants céderait le plus souvent à une
illusion :
il croirait découvrir ce qu'en réalité il a
apporté
avec lui » (p. 202). Ce qui ne l'empêche pas
de
présenter
les diverses formes de ratures et de corrections. Mais
déjà,
nous
sommes dans l'étude des variantes, une méthode qui
occupe la
place
qui lui revient dans son ouvrage, considérable.
L'étude des
manuscrits lui est très évidemment
subordonnée.
La seconde application conduit au contraire
à des
conclusions qui, je
crois,
n'ont encore jamais été reprises et qui devraient
pourtant jouer
un rôle important dans les travaux de genèse. Il
s'agit de
l'étude de la nature, des formes et des fonctions des
« plans » dans la création, la
composition et la
rédaction littéraires. L'essentiel de la seconde
partie de
l'ouvrage
est consacré à ce phénomène
(chap. 3,
« La
reconstitution du plan et ses illusions »). Lorsqu'on
pense au
simplisme
niais opposant des « écriture à
programme »
et
des « écritures à processus », on
ne peut
que
regretter que l'ouvrage de Pierre Audiat ne figure même pas
à la
bibliographie du manuel de nos savants spécialistes de la
CGMM. En
effet,
Audiat tire ses conclusions de l'étude d'une série de
pratiques
qu'il
caractérise ainsi : « Le plan fixe :
Delille », sur la préface, la genèse et le
plan
« virgilien » de l'Homme des champs, les
Nouvelles
Géorgiques (1800), puis les autres oeuvres du
poète, la
section
la plus humoristique de l'ouvrage; « le plan
conscient :
Émile Zola »; « le plan-esquisse :
Baudelaire »; « le plan à
facettes : Alfred
de
Vigny » et « le plan-aperçu :
Lamartine ». Or, ce panorama ne constitue nullement, on
s'en doute,
un
exposé systématique des types de plans, mais bien au
contraire
l'illustration, à l'aide de divers
« plans », du
fait
que les nombreuses pièces d'un dossier de rédaction
soient des
outils
qui sont eux-mêmes des créations, uniques. Bien
plus :
quels
plans ? « Il y en a peu qui soient vraiment des
plans, si ce
mot
désigne un projet suivant lequel une oeuvre
littéraire est
d'avance
distribuée » (p. 199), ce qui n'empêche
pas
qu'elle
puisse
l'être. Et Pierre Audiat d'établir des
corrélations entre
les
genres littéraires et les mécanismes de
rédaction.
Enfin, dans ce chapitre, la section
consacrée à la
situation du
« plan » de l'OEuvre de Zola dans
l'ensemble du
dossier de genèse (p. 183-187), soit 475 feuillets,
reprend sur
un
autre
corpus la réflexion d'Henri Massis (1906), qui portait
principalement
sur
le dossier de l'Assommoir. Pierre Audiat montre que les
quatre
formes
successives du « plan » (ébauche, plan
et deux
esquisses) permettent de radiographier et de caractériser
l'état
d'une « méthode de travail », le travail
d'écriture de Zola, qui se présentera toujours comme
une
aventure
unique, la genèse de l'OEuvre, qu'on pourra
préciser
et
développer, certes, mais dont les conclusions, elles,
tiennent en moins
de
cinq pages — dont il n'est pas sûr qu'il y aura jamais
beaucoup à
ajouter. Et pourtant, l'auteur a soin de préciser que la
genèse
du
roman reste à faire : « il va sans dire que
les pages
précédentes ne constituent point cette
biographie » (p. 187, n. 2).
1924 SPRIETSMA, Cargill, « Du
Racine
inédit
à Columbia University », marginalia sur un
exemplaire de
Denys
d'Halicarnasse, Renaissance, vol. 7,
p. 401-406.
1924 ZAHORI, Paul, « les Livres
annotés
de
Jean Racine », le Temps, vol. 52 (30 nov).
L'auteur
entreprend
la même année le « Dépouillement de
catalogues
d'autographes — Racine », RHLF, vol. 31
(1924),
p. 558;
vol. 35
(1928),
p. 610; vol. 36 (1929), p. 622; vol. 37 (1930),
p. 270; vol. 39 (1932), p. 626
et
vol. 40 (1933), p. 549 et 616.
1927 GIDE,
André, le
Journal
des « Faux-Monnayeurs », Paris, Gallimard,
113 p.
Bien entendu, les exposés de la
genèse des oeuvres
par leur
auteur
ont toujours été le sujet privilégié
des
préfaces et des entrevues. Mais André Gide aura
probablement
été le premier romancier à publier le journal
de sa
création. Ce magistral avant-texte qui ...suit et
prolonge les
Faux-Monnayeurs a ceci de particulier qu'il est impliqué
par le
sujet
(et le texte même) de l'oeuvre, le genre romanesque, la
rédaction
du
roman. Et bien entendu, André Gide n'est pas, dans cette
entreprise,
étranger aux études de genèse :
« Songez », fait-il dire ostensiblement
à
Édouard, de la part du « romancier » qui
le met
alors
au centre de son essai sur le roman, « Songez
à
l'intérêt qu'aurait pour nous un semblable carnet tenu
par
Dickens,
ou Balzac; si nous avions le journal de l'Éducation
sentimentale,
ou des Frères Karamazof ! l'histoire de
l'oeuvre, de sa
gestation ! Mais ce serait passionnant... plus
intéressant que
l'oeuvre
elle-même... ». Et le romancier de poursuivre, non
sans
humour : « Édouard espérait
confusément
qu'on
lui demanderait de lire ces notes. Mais aucun des trois autres ne
manifesta
la
moindre curiosité » (Paris, Gallimard, 1925, II,
3, au coeur
du
chapitre intitulé « Édouard expose ses
idées
sur le
roman »).
1927 HENRIOT, Émile,
« Livres
annotés
par Racine » dans la Bibliothèque municipale de
Toulouse,
le
Temps, vol. 67 (12 juillet), p. 3-4.
1928 QUINT, Léon-Pierre,
Comment
travaillait
Proust, Paris, Cahiers libres, 131 p.
1929 ABRAHAM, Pierre, Balzac,
Paris, Rieder,
où
les planches XL-LIX présentent les divers états du
début
de
la Vieille Fille.
1929 MATTON-LUMBROSO, Dr, « le
Premier
Amour de
Racine et la genèse d'Andromaque », le
Temps,
vol. 69 (13 octobre), p. 4. Si l'on était
persuadé
que le sujet
de
cet article fait basculer l'étude génétique
dans
l'étude biographique, on fera bien de se reporter, encore
une fois,
à
une des oeuvres magistrales permettant de montrer comment on passe
de proche
en
proche des sources d'inspiration à la composition :
René
Pommier, Tradition littéraire et modèles vivants
dans
l'« Andromaque » de Racine, Cambridge
University
Press,
1962, traduit dans « Literary Tradition and living models
in
Racine's
Andromaque », trad. et éd. de R. C. Knight,
Racine, Nashville, Aurora, 1970, p. 189-205.
1931 DEMOREST, D. L.,
« À travers
les
plans,
manuscrits et dossiers de Bouvard et
Pécuchet »,
Paris,
164 p.
1932 JOVY, E., « la
Bibliothèque
des
Racine,
Jean, Jean-Baptiste et Louis Racine », Bulletin du
bibliophile
et du
bibliothécaire, nouvelle série, vol. 11,
p. 556-564;
« Sur la bibliothèque de Racine », 1933,
p. 556-564;
« le Virgile de Racine », à la
bibliothèque
municipale de Beauvais, Intermédiaire des chercheurs et
curieux,
vol. 102, 1939, col. 716.
1933 ABRAHAM, Marcel,
« Naissance de
Britanicus », le Temps (23 septembre),
p. 3.
1933 PORCHER, Jean,
« Autographes de
grands
écrivains français dans la collection du baron Henri
de
Rothschild », Renaissance, vol. 16,
p. 210-232.
Fac-similé de la lettre de Racine à son
beau-frère
Antoine
Rivière (22 février 1698), p. 226-227.
1933 STAVNIK, J.,
« Mozmàmy dopis
Racinuv
pani
de Fontpertuis », Prager Presse, vol. 6,
no 303,
p. 9 :
lettre
inédite de Racine à Mme de Fontpertuis (29 mai
1689).
1934 FEUILLERAT, Albert, Comment
Proust a
composé
son roman, New Haven, réimp., Genève, Slatkine,
1972,
314 p.
1935 ROUSSEL, Raymond, Comment j'ai
écrit
certains
de mes livres, suivi de Citations documentaires,
Texte de
grande
jeunesse ou texte-genèse et de Documents pour servir
de
cannevas
(dossier du roman inachevé), Paris, Lemerre; extraits
dans la
Nouvelle Revue française présentés par
Michel
Leiris, no 259 (vol. 44, avril 1935), p. 575-595
1936 LELEU, Gabrielle, Madame
Bovary :
ébauches
et fragments inédits, Paris, Louis Conard, 2 vol.
1936 PRIOULT, Albert, Balzac avant
« la
Comédie humaine » (1818-1829) : contribution
à
l'étude de la genèse de son oeuvre, Paris,
Courville.
1937 SAINTE-BEUVE, Charles-Augustin,
Port-Royal : le
cours de Lausanne (1837-1838), publié
sur le
manuscrit de Chantilly par Jean Pommier.
1939 FONTAINAS, André,
« Quelques
menues
remarques sur Racine », en particulier sur la
scène
écartée de Britanicus, Muse
française,
vol. 18, p. 238-310.
1939 « RACINISTE »,
« Lettres et
notes de Racine », Intermédiaire des chercheurs
et
curieux, vol. 102, 1939, col. 573.
1946 POMMIER, Jean, « Comment
Racine
construisit
Phèdre », Revue
théâtrale,
août-septembre. Voir son ouvrage de 1966.
1946 POMMIER, Jean, « Paul
Valéry
et le
création littéraire », leçon
inaugurale au
Collège de France, Paris, Encyclopédie
française.
1947 GENNARI, G., le Premier Voyage de
Mme de
Staël
en Italie et la genèse de
« Corine ».
1947 VERNIÈRE, Paul,
« Balzac
et la
genèse de
Vautrin », RHLF, 1947-1948.
1948 SHAPIRO, Karl, et Rudolf Arnheim,
Poets at
work,
New York.
1950 DURRY, Marie-Jeanne, Flaubert et
ses projets
inédits, Paris, Nizet.
1950 GUYON, Bernard, « Balzac
et le
mystère
de la création littéraire », RHLF,
vol. 50,
no 2, p. 168-191.
1950 POMMIER, Jean, « Naissance
d'un
héros », Rastignac, RHLF, vol. 50, no 2,
p. 192-209.
1951 DIECKMANN, Herbert,
« Inventaire du
fonds
Vandeul et inédits de Diderot », Genève,
Droz.
1951 GUYON, Bernard, la
Création
littéraire
chez Balzac : la genèse du « Médecin
de
campagne », Paris, Armand Colin, 260 p.
1951 MAY, Georges Claude, Quatre
visages de
Diderot :
la genèse du « Rève de
d'Alembert »,
Paris,
Boivin, 209 p.
1951 MICHAUD, Guy, avec la collaboration
de Paul
Burguière, « Genèse des
Faux-Monnayeurs », Dialogues, repris et
développé dans l'OEuvre et ses techniques,
Paris,
Nizet,
1957, p. 152-163.
1953 AUSTIN, Lloyd James, étude
des
manuscrits du
« Cimetière marin » qui complète
et prolonge
l'article des CAIEF cité ci-dessous, Mercure de
France, 1er
avril.
1953 DAVIES, Gardner,
« Genèse du
poème » (p. 21-81), étude
préliminaire
à
l'« essai d'exégèse
mallarméenne »,
Vers une explications rationnelle du « Coup de
dés », Paris, José Corti,
210 p.
1953 « La Genèse de
l'oeuvre »
(beaux-arts et littérature), IVe congrès, Paris, 3
septembre
1952
Cahiers de l'Association internationales des études
françaises, nos 3-5 (juillet 1953). Le
numéro
présente
les communications suivantes : J. S. Spink, « les
Premières
Pages
de l'Émile » (p. 185-189); P.
Christophorov,
« la Genèse du Génie du
christianisme »
(p. 191-208); B. d'Anglau, « la Genèse des
Martyrs :
naissance d'une épopée » (p. 209-221);
Jean
Pommier,
« Comment Balzac a nommé ses
personnages »
(p. 223-234);
Jean Adhémar, « la Genèse de l'oeuvre
d'art :
littérature et images » (p. 235-237); Guy
Michaud,
« À propos de la genèse de l'oeuvre
littéraire,
deux
exemples : Gide et Mallarmé »
(p. 239-251); et
L.-M.
Austin,
« la Genèse du Cimetière
marin »
(p. 253-269).
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