L A   B R O U I L L O N N O L O G I E

TdM


Guy Laflèche, Université de Montréal

TGdM

Laflèche Grésillon Biasi Cerquiglini Goldin BIBLIOGRAPHIES

Les études de genèse
Jalons d'une pratique scientifique


Index des noms propres

      Contrairement à la CGMM, née de la dernière pluie, les études génétiques sont aussi anciennes que les études littéraires. On pourrait définir la Renaissance, dans notre domaine, par la mise en place de l'étude critique des textes, de leurs sources et de leurs versions où la génétique occupe la place exacte qui lui revient, entre l'attribution de l'oeuvre et sa fortune littéraire. C'est l'étude de la « création littéraire », de la « composition », de la « biographie de l'oeuvre » et de sa « genèse », d'où la « génétique », vocable très fréquent dans les travaux de la Revue d'histoire littéraire de la France (RHLF).

      Plus récemment, il y a près d'un siècle maintenant, c'est devenu la « critique de genèse », qui porte sur l'évaluation et la situation de l'oeuvre en regard de son histoire.

      Or, le mouvement inverse, celui qui porte sur la rédaction proprement dite et ses sous-produits, et en particulier sur les brouillons, accompagne bien entendu les études de genèse. On ne fera croire à personne que la brouillonnologie est née avec le présent fichier électronique ! Il faut au contraire renouer avec les études de genèse pour y trouver l'histoire (des études) de la composition littéraire et de la rédaction sous toutes ses formes.

      On en déduira une histoire des diverses formes du brouillon. C'est la genèse de la brouillonnologie.

      Les études de genèse sont même plus anciennes que les premiers travaux consignés ici. Elles naissent parfois avec les oeuvres, esquissées ou exploitées par les auteurs eux-mêmes : faut-il rappeler les jeux stylistico-narratifs et les mystifications de Chateaubriand ? Ou encore the Philosophy of composition d'Edgar Allan Poe (1846, Essays and reviews, ed. G. R. Thompson, New York, The library of America, 1984, p. 13-25), justement traduit « la Genèse d'un poëme » par Baudelaire (1859, OEuvres en prose, éd. Y.-G. Le Dantec, Paris, Gallimard, coll. « La pléiade », 1951, p. 979-997) ? La « genèse » mythique du « Cimetière matin » qui s'en inspire (« Au sujet du Cimetière matin », NRF, 1933, OEuvres de Paul Valéry, éd. Jean Hytier, Paris, Gallimard, « La pléiade », vol. 1, p. 1496-1507) ? Le Journal des « Faux-Monnayeurs » d'André Gide ? Et des titres aussi célèbres que Comment j'ai écrit certains de mes livres et le Cahier des charges ?

      Anciennes, mais aussi fort nombreuses et multiformes. Y a-t-il un poète qui compte dont on n'a pas fait la chronologie de la rédaction des pièces de ses recueils ? collectionné les versions manuscrites et imprimées de chacune d'entre elles ? Autant d'informations qui auront servi à l'édition et à l'analyse de ses oeuvres, travaux qui auront eux-mêmes permis quelques études de genèse magistrales.

      Aussi faudra-t-il s'en tenir ici, forcément, à quelques exemples en domaine français. Je me propose toutefois de consigner les classiques, les études qui ont eu un impact méthodologique et quelques relevés systématiques, comme les études consacrées à Balzac, Flaubert, Zola et Céline, quatre auteurs réputés pour l'épaisseur de leurs dossiers de genèse, — puis Diderot, Racine et Montaigne, choisis comme contre-exemples. Idéalement, l'état actuel de la bibliographie des études de genèse (20 novembre 2005) devrait être complété par deux autres dépouillements systématiques. D'abord le dépouillement des premiers volumes de la bibliographie du Modern Language of America (1920-1962), ceux qu'on ne trouvent pas sur disques multi-média; ensuite le dépouillement de la Revue d'histoire littéraire de la France. Devrait aussi s'ajouter l'étude des bibliographies rétrospectives des sept auteurs retenus. Voilà qui marque les limites du présent répertoire qu'il est tout de même surprenant d'avoir dû établir, après trente-cinq ans de CGMM, n'en ayant trouvé aucune esquisse nulle part. Il fallait donc un brouillonnologue pour s'y mettre...

      Mon objectif est d'illustrer la mise en place et le développement des études génétiques, de plus en plus rigoureuses avec l'établissement des méthodes de la linguistique structurale, avant qu'elles ne soient détournées au profit des brouillons, par les praticiens de la CGMM aussi éloignés des études textuelles que les journalistes, J. L. de Rambures (1978) par exemple. Il suffit d'ailleurs de lire les merveilleuses entrevues de Genesis, organe officiel de la CGMM, pour comprendre qu'on est simplement revenu, en trente ans, à « l'homme et l'oeuvre », à la « main de l'auteur à l'oeuvre » ! Or, ce n'est pas tout à fait le cas des études génétiques, de formes très variées, qui ont la caractéristique assez particulière d'être complètement ignorées de la CGMM.

Genèse de la génétique et génétique téléologique

      Prenons Balzac. D'innombrables études de genèse lui ont été consacrées. Elles portent sur la création des sujets de ses oeuvres, sur la mise en place des structures particulières de ses romans ou l'architecture de la Comédie humaine, sur l'analyse des avant-textes des oeuvres avortées, l'étude de ses brouillons, de ses manuscrits, du développement de ses textes en placards et sur épreuves, puis sur les versions des éditions, depuis la publication en feuilleton jusqu'aux corrections de l'édition Furne, Hetzel et Dubochet (1842-1846); des dizaines de cas ont été étudiés. Rien de tout cela n'est même évoqué dans le brillant manuel de l'école. La CGMM ignore la génétique.

      Après deux, puis trois décennies, il est vrai, l'Institut finira par laisser enregistrer dans Genesis que, si la CGMM est née de l'opération du Saint-Esprit en 1972, il n'y en a pas moins eu quelques essais embryonnaires et avortés qui pouvaient vaguement préfigurer l'Immaculée-Conception de l'école d'Almuth Grésillon. C'est ce qu'on nommera la génétique téléologique de la CGMM. Toute étude de genèse antérieure à 1972 est, par définition, avortée, mais n'en préfigure pas moins (généralement sous le nom surréaliste de « génétique externe », sic !) les savants travaux de nos brouillonnologues qui s'ignorent, les adeptes de la CGMM. Deux exemples du syndrome de la génétique téléologique aboutissant à Genesis : c'est d'abord l'article de l'incontestable spécialiste de la genèse de Madame Bovary, Claudine Gothot-Mersch, sur « les Études de genèse en France de 1950 à 1960 » (no 5, 1994, p. 175-187), puis celui du tout nouveau spécialiste de la Comédie humaine, mon collègue Stéphane Vachon, qui propose à nos adeptes de la CGMM, un « Petit essai de genèse de la génétique balzacienne (les éditions) » (Genesis, no 13, 1999, p. 129-150). Tous les deux sacrifient gratuitement à l'autel des fonctionnaires de l'Institut du CNRS, mettant un siècle de génétique à genoux devant la phraséologie de la CGMM. Le maxima culpa de tout ce qui, avant 1972, aurait dû aspirer au règne de l'« incontestable infériorité du texte final », au devoir de rappeler à des auteurs comme les Goncourt que « le texte final n'était pas le but infaillible » de leurs magnifiques dossiers de genèse, d'évaluer les corrections de Flaubert autrement qu'en fonction du « texte définitif », particulièrement lorsqu'il féconde l'oeuvre en cours au point d'imaginer Marie Arnoux dans le lit de Frédéric ! (comme si cette idée fort simple n'aurait pas été la meilleure) et, pire que toutes ces « interprétations réductrices », voilà ce pauvre Gustave Rudler, celui dont la critique de genèse n'a rien de ...génétique. Mais j'arrête de m'amuser des navrantes formules institutionnelles de Claudine Gothot-Mersch pour m'en tenir à l'historique de la génétique balzacienne selon Stéphane Vachon.

      Or, il est clair que son dépouillement bibliographique approximatif est téléologiquement orienté ...vers l'Institut !, ce qui est d'autant plus évident qu'on ne trouve nulle part les études de genèse sur Balzac en ordre chronologique, alors même qu'on les trouvera deux fois plutôt qu'une dans son article, et en notes infrapaginales (dans le désordre de l'analyse, assez embrouillée) et en bibliographie (dans l'ordre alphabétique). Bien entendu, il faut comprendre que l'auteur rigoureux des tableaux sur les Travaux et les jours d'Honoré de Balzac (1992) publie dans Genesis. Le désordre tient ici au fait que l'histoire tourne autour d'une conception sans genèse, l'Immaculée-Conception de la CGMM.

      En effet, il ne s'agit nullement de « lacunes inévitables » (p. 148, n. 57) dans un « sommaire bibliographique », puisque la justification du corpus des études de genèse balzacienne retenues consiste précisément à nier l'histoire de la génétique, surtout si l'on décide de ne pas retenir les travaux dont les conclusions ont été « révisées » (p. 131b), c'est-à-dire tout ce qui compte, forcément (contrairement aux travaux de l'Institut que personne ne s'avisera jamais de prolonger et par conséquent de réviser). Sans oublier le critère initial d'une « génétique des manuscrits modernes », « ne retenant que des ouvrages qui donnent des textes de Balzac (manuscrits ou corrections et interventions sur épreuves) » (p. 130c). Bref, dès lors que Stéphane Vachon met la « pensée » d'Almuth Grésillon et de l'Institut, toute la CGMM, comme condition d'une histoire de la génétique, il n'est pas trop surprenant que les conclusions de l'analyse soient conformes, conduisent à la CGMM et soient publiées dans Genesis : il fallait donc s'attendre à ce qu'on trouve bien dommage que les éditions de Castex aboutissent, finalement, chez Garnier et en Pléiade, avec « un texte unique » (p. 147a) et que tous les grands prêtres de la CGMM devant l'Éternel et Almuth Grésillon « brisent avec la fixité, rompent avec le désir testamentaire, s'éloignent d'oméga, jouent sur les écarts qu'offrent à la pensée les turbulences, etc. » (p. 147b). Voilà de quoi faire frétiller d'aise tout l'Institut que Stéphane Vachon tient solidement appâté au bout de sa ligne : c'est la génétique téléologique qui origine de l'Institut pour y retourner, une CGMM sans histoire, même depuis son Incarnation en 1972.

      Comme on le verra à la chronologie qui suit, la critique génétique n'aboutit nullement à la CGMM. Elle l'ignore. Ne parlons pas des travaux de génétique classiques sur Balzac dans la Revue d'histoire littéraire de la France autour de 1950, puisque l'Institut n'existait pas encore. Tenons-nous-en très simplement à l'Année balzacienne, à partir de la décennie qui suit. On y verra le silence superbe des Balzaciens tout au long des trente ans au cours desquels aura sévi la phraséologie du « manuscrit moderne ». Ce silence critique est bien entendu tout ce qu'il y a de plus percutant. Les spécialistes de Balzac comptent parmi les grands noms de l'histoire de la génétique en France et l'Année balzacienne a publié un très grand nombre de leurs travaux, avant même que l'Institut ne pousse ses premiers vagissements. Or l'Année balzacienne regroupe périodiquement quelques-uns des articles qu'elle publie sous les titres « Genèse, sources, influences » (1969), « Problèmes de genèse » (1976), « Études de genèse et lettres inédites » (1978), « Études génétiques » (1979), « Avant-texte, hors-texte, contexte » (1980) et « Études de genèse » (1983), puis « L'écrivain au travail » (1988, journée du Groupe d'études balzaciennes, titre repris en 1989, pour rassembler de nombreuses autres études génétiques). Bref, comme on le voit simplement aux titres de ces sections, la génétique n'a cessé de se développer à l'Année balzacienne depuis l'article de François Germain en 1960.

      À lire les titres des articles, en revanche, on comprendra vite que tous ces travaux participent d'une véritable histoire de la génétique littéraire, qu'ils ne se limitent nullement à ce qu'on voudrait appeler la « genèse externe » ou l'« l'histoire externe » de la genèse ! Ils illustrent au contraire que la génétique a une longue histoire, qu'elle est multiforme et, surtout, que ses objets avant-textuels (projets, notations, plans et synopsis) et textuels ont tous un droit égaux à des définitions et à des descriptions justes en regard d'un processus qui n'a rien de magique ou de sacré, la rédaction. Il s'agit de travaux scientifiques qui ignorent par conséquent la phraséologie de l'école d'Almuth Grésillon. Mais ces chercheurs savent ce qu'ils font : l'étude de l'écriture, de la rédaction et de la composition; et ils connaissent les objets sur lesquels ils travaillent : avant-textes, brouillons, manuscrits, épreuves, éditions. Jamais de « manuscrits modernes » là-dedans. C'est la marque de commerce des aseptes de la CGMM de l'Institut, rien de plus.

1747  RACINE, Louis, Mémoire concernant quelques particularités sur la vie et les ouvrages de Jean Racine, repris dans Jean Racine, OEuvres complètes, éd. Raymond Picard, Paris, Gallimard (coll. « Bibliothèque de la pléiade »), vol. 1, 1950, p. 27 et suiv.

      L'étude de la genèse des oeuvres de Racine commence en réalité avec l'analyse des préfaces et dédicaces des tragédies, de l'adresse au lecteur de la comédie et des Principes de la tragédie. Mais déjà, la génétique est directement liée aux sources d'inspiration qui prédominent sur les données biographiques (où se trouve l'histoire de la composition) et, à plus forte raison, les données matérielles de la rédaction. Il en résulte qu'on trouve quelques centaines d'analyses de genèse où les traits de composition et de rédaction sont entièrement subordonnés aux études de sources.

      Elles ne figurent donc pas dans cette bibliographie. On en retiendra toutefois que la génétique peut toujours compter sur l'étude des sources pour mettre au jour une part essentielle de la genèse d'une oeuvre. Car si un auteur peut brûler ses brouillons, il n'efface pas aussi facilement ses sources. Il ne fera pas non plus disparaître les éditions princeps de ses oeuvres rééditées (voir l'analyse des variantes de Peter France en 1965 et l'étude bibliographique d'Albert-Jean Guibert en 1969). Pour des raisons évidentes, on trouvera également ici les découvertes d'inédits, lettres, marginalia, etc., de Racine.

1864  CHANCEL, Camille de, « la Genèse de la Comédie humaine », la Nouvelle Revue de Paris, vol. 3 (juin), p. 453-470, 4 (juillet), p. 241-258 et 5 (août), p. 81-98.

1874  CHAMPFLEURY, Jules Husson, Documents pour servir à la biographie de Balzac; Balzac : sa méthode de travail, étude d'après ses manuscrits, Paris, Patay, 1879, 31 p., rééd. des articles du Musée universel, 3 mai 1873 et 24 janvier 1874.

1884  MINORET, E., Trois lettres inédites de Jean Racine (1693), Paris, Didot.

1888  GAZIER, A., Une lettre inédite de Racine (26 janvier 1659), insérée dans les « Mémoires autographes et inédits de Godefroi Hermant », Paris, Armand Colin.

1888  LOVENJOUL, Spoelberch de, Histoire des oeuvres de Balzac, 3e éd.

1894  BINET, Alfred, « la Création littéraire : portrait psychologique de Paul Hervieu », l'Année psychologique, vol. 10. Travaux repris en 1903. Recherches significatives sur la psychologie de la création (du génie littéraire, comme on dit alors) : Dr Toulouse sur Zola (cf. Henri Massis en 1906), J. Passy et M. Kostyleff, qui propose la genèse de l'Ombre de l'amour de Mme Tinayre dans le Mécanisme cérébral de la pensée (p. 269-283), comptant aussi la Théorie de l'invention de Souriau, 1881, et la Psychologie de l'invention de Paulhan, 1901. Voir Pierre Audiat (1924), p. 81-94 et 112-124.

1896  ROSIÈRES, R., « la Genèse de Hernani », Revue bleue.

1898  BONNEFON, Paul, « la Bibliothèque de Racine », RHLF, vol. 5, p. 169-219, les annotations de Racine dans les 115 livres de ce catalogue.

1899  B. (professeur), « la Bibliothèque scientifique et médicale de Racine » et surtout « Aristophane annoté par Racine », Chronique médicale, respectivement vol. 6, p. 691, et vol. 15, 1908, p. 106.

1899  GRISELLE, E., « Manuscrits autographes de Racine à la Bibliothèque mazarine », RHLF, vol. 6, p. 436-439, avec une transcription des inédits. De 1898 à 1906, l'auteur a fait paraître plusieurs articles sur les autographes et manuscrits de Jean Racine.

1899  HENRIET, Maurice, « le Deuxième centenaire de Jean Racine », Annales de la Société historique et archéologique du Château-Thierry, p. 89-101 : sur les éditions, les ouvrages annotés, les manuscrits et documents de Racine. Depuis 1887, l'auteur fait paraître quatre études bibliographiques de ce genre.

1899  MONTVAL, Georges, « Une relique et un manuscrit », sur le contenu d'un portefeuille de Racine acquis par la Comédie française, Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, p. 595-596.

1901  LOVENJOUL, Spoelberch de, la Genèse d'un roman de Balzac : « les paysans », lettres et fragments inédits, Ollendorf.

1902  ALBALAT, Antoine, « le Travail du style d'après Flaubert, d'après ses manuscrits », la Revue bleue, vol. 39 (13 et 20 déc.), p. 742-747 et 780-784.

1902  SÉCHÉ, E., « la Genèse du Génie du christianisme », Revue bleue.

1903  ALBALAT, Antoine, le Travail du style enseigné par les corrections manuscrites des grands écrivains, Paris, Armand Colin, réimp. 1927, 312 p. Réédition par Éric Marty en 1991.

      Antoine Albalat est l'auteur de plusieurs manuels de rhétorique sur l'art d'écrire. Or, ces manuels occupent une place importante dans une histoire de la rédaction et l'étude des brouillons. Ceux d'Antoine Albalat en valent bien d'autres : la Formation du style par l'assimilation des auteurs (Paris, Armand Colin, 1914, 308 p.) et Comment on devient écrivain (Paris, Plon, 1925, 280 p.). La description scientifique trouve sa source, en histoire comme en pédagogie, dans l'imitation, dans les modèles, dans les hypothèses. Comment devenir écrivain ? Comment écrire du Gustave Flaubert ? Qu'est-ce qui caractérise Madame Bovary ? Or, les manuels d'Albalat ont ceci de très particulier que le professeur n'oublie pas, dans son enseignement rhétorique, ce qu'il doit précisément à sa connaissance de la genèse des oeuvres classiques de la littérature française.

      Dans son Art d'écrire enseigné en vingt leçons (Paris, Armand Colin, s.d., rééd. 1921, 1929, 326 p.), on trouve un important chapitre sur le « procédé des refontes » (p. 196-214). C'est l'enseignement qu'il met en oeuvre de manière systématique dans son Travail du style enseigné par les corrections manuscrites des grands écrivains, qui est à sa date un véritable manuel de génétique. On y trouve un sommaire des études de genèse sur Chateaubriand, Flaubert, Bossuet, Pascal, Rousseau, Buffon et Montesquieu, Malherbe, Lafontaine, avec Boileau et Racine, Hugo et Balzac et Fénelon, sans oublier ceux qui, selon Albalat, n'ont pas su se corriger convenablement (!), Stendhal et Massillon, Sand et Gautier.

      Une chose est sûre. Dès 1903 la critique génétique est en place et bien armée. Albalat distingue correctement les projets, les scénarios, les brouillons, les manuscrits et leurs états, notamment les diverses versions qui passent par la copie et l'imprimerie. Sous le caractère pédagogique et normatif de son travail, on trouve sans peine une remarquable maîtrise des techniques d'analyse textuelle qui se sont imposées depuis un demi-siècle à ce moment et qui nous viennent des études classiques : elles sont aujourd'hui les nôtres, après la mise à l'épreuve rigoureuse du structuralisme.

1903  ESTRÉE, Paul de, « la Genèse de Georges Dandin », RHLF.

1905  ROQUES, Mario, « Manuscrit et éditions du Père Goriot », Revue universitaire, 14e année, vol. 2, no 6 (juin), p. 34-43, et no 7 (juillet), p. 178-183.

1905  LANSON, Gustave, « la Formation de la méthode historique de Michelet », Revue d'histoire moderne et contemporaine.

1905  MARTINO, Pierre, « Notes sur la composition du Crucifix » de Lamartine, Revue universitaire, vol. 1, p. 215-229.

1905  MASSON, Pierre-Maurice, « la Composition des Méditations de Lamartine », RHL, vol. 12.

1906  LANSON, Gustave, « Comment Ronsard invente (notes sur l'ode De l'élection de son sépulcre) », Revue universitaire, p. 29-39, repris dans les Essais de méthode, de critique et d'histoire littéraire, Paris, Hachette, 1965, p. 129-140.

1906  MASSIS, Henri, Comment Émile Zola composait ses romans, Paris, Charpentier ou Fasquelle, 346 p.

1908  LANSON, Gustave, « Un manuscrit de Paul et Virginie : étude sur l'invention de Bernardin de Saint-Pierre », Paris, la Revue du mois, rééd. Études d'histoire littéraire, Paris, Champion, 1930, p. 224-258.

1908  LANSON, Gustave, « Voltaire et les Lettres philosophiques : coment Voltaire faisait un livre », Revue de Paris, 1er août.

1908  MARÉCHAL, Chr., « la Genèse de Jocelyn », Correspondant.

1909  HERLUISON, Jean, « Une lettre inédite de Racine », Revue critique des idées et des livres, vol. 7, p. 119-121.

1909,  MARTINO, Pierre, « À propos du Voyage en Amérique », RHLF. Étude de la composition de l'ouvrage.

1910  BONNET, Joseph, « Pour le roi, paraphrase inédite du psaume Exaudiat attribuée à Racine; dix sonnets et une prière », Correspondant, vol. 240, p. 962-975. « Recherches sur les manuscrits français de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg - IV, Découverte de Racine inconnu », Rousskïi Bibliophl, vol. 3, 1911, p. 75-86 : introduction des Psaumes par Racine, annotations manuscrites de la bible, avec fac-similés des écrits raciniens. De 1910-1911, Joseph Bonnet publie une dizaine d'articles pour rendre compte de ses découvertes d'inédits raciniens. Ces articles sont répercutés par Jules Claretie dans trois articles au cours de l'année et par J. et J. Tharaud dans la Croix, « Un ouvrage inconnu de Jean Racine » (31 juillet).

1910  MASSON-FORESTIER, « Autour de Racine », sur la genèse et la composition de la Thébaïde, Mercure de France, vol. 87, p. 460-466.

1910  MASSON-FORESTIER,« les Farces des Cinges vergs et la farce des Plaideurs », le Mercure de France, vol. 85, p. 467-476; en regard de Fernando Araujo, « los Pleiteantes de Racine y las farsas », España moderna, vol. 22, no 264, p. 202-210.

1911  CHARLIER, Gustave, « À propos du manuscrit des Nachez  », RHLF, vol. 18, no 1, p. 155-157.

1911  HOGU, Louis, « Variantes et corrections inédites des Harmonies de Lamartine », FHLF, vol. 18, no 1, p. 125-147.

1911  THOUVENIN, Georges, « Genèse d'un roman de Balzac : la Recherche de l'absolu », RHLF, vol. 18, no 4, p. 865-884.

1912  CHARLIER, Gustave, « la Genèse de Graziella », Correspondant.

1913  DEBRAYE, Henri, « la Méthode de composition de Stendhal : à propos d'une ébauche de roman inédit, Une position sociale) », Mercure de France (16 décembre).

1913  DUPUY, Ernest, « Étude critique sur le texte d'un manuscrit de Verlaine », RHLF, vol. 20, no 3, p. 490-516. Analyse du manuscrit Cellulairement, dont les poèmes ont été dispersés.

1913  MERLANT, Joachim, « le Manuscrit de Beatrix de Balzac », RHLF, vol. 20, no 3, p. 602-636.

1913  PLAN, Pierre-Paul, « Jean Racine traducteur : fragments inédits », fragments de Ménandre, le Mercure de France, vol. 101, p. 501-519.

1913  RIGAL, « la Genèse d'un drame romantique : Ruy Blas », RHLF, vol. 20, no 4, p. 755-788. La première « analyse » est bien entendu de Victor Hugo dans sa préface; et l'antithèse est la découverte de la source (!) par E. Biré, soit la Dame de Lyon d'Edward Buwler. Voir le sommaire de Pierre Audiat (1924), p. 77-81.

1913  SCHINZ, Albert, « la Théorie de la bonté naturelle chez Rousseau », Mercure de France, octobre et décembre. La genèse de l'idée ou de la théorie au fil des Discours.

1913  SOURIAU, Maurice, « les Variantes de Mateo Falcone (de Mérimé) », RHLF, vol. 20, no 2, p. 332-342.

1913  ZAHORI, Paul, « À propos de l'écriture de Racine », le Temps, vol. 53 (11 mars), p. 4.

1914  BALDENSPERGER, M., notes inédites complétant le Journal d'un poète en appendice à Alfred de Vigny, Grandeur et servitude militaire, avec le fac-similé du manuscrit, Paris, Conard. Pierre Audiat (1924, p. 101-106) en tire l'analyse de la genèse de Laurette ou le Grand Cacher rouge, premier épisode du roman.

1914  BLOSSOM, F. A., la Composition de « Salammbô » d'après la correspondance de Flaubert, 1857-1862.

1917  RUDLER, Gustave, étudie la genèse d'« Andromaque » dans Modern Language Review (octobre).

1919  GIRAUD, Jean, « la Genèse d'un chef-d'oeuvre : la Légende de saint Julien l'hospitalier », RHLF, vol. 26, no 1, p. 87-93.

1920  VELLAY, Ch., « la Genèse de l'Esprit des lois : considérations sur les richesses de l'Espagne », Minerve française.

1923  POMMIER, Jean, « Comment fut composé la Prière sur l'Acropole » d'Ernest Renan, Revue de Paris (15 septembre), p. 437-447.

1924  AUDIAT, Pierre, la Biographie de l'oeuvre littéraire, esquisse d'une méthode, Paris, Champion, 279 p.

      On a vu déjà l'importance théorique de cet essai (cf. bg1, 1924). Il compte aussi comme un jalon important dans le développement de la génétique pour les analyses qu'il reprend, développe ou même celles qu'il entreprend. Si on laisse de côté toute la première partie (chap. 2, « La recherche de l'idée génératrice ») qui est un sommaire des études de genèse depuis la fin du siècle précédent, je crois que l'on doit retenir au moins trois applications de l'ouvrage.

      La première pour son caractère restrictif, essentiel. En tout et pour tout, on trouve exactement six pages consacrées à « L'étude des manuscrits » (p. 201-207). Le « tremblement de l'écriture... » (p. 206, allez lire la suite, vous serez mort de rire !), si inspirant pour l'école d'Almuth Grésillon, dicte à notre auteur la sage remarque suivante : « le graphisme touche de près à la graphologie et la graphologie est encore une science où les hypothèses dominent. Le critique qui tirerait de la calligraphie d'un écrivain des renseignement intéressants céderait le plus souvent à une illusion : il croirait découvrir ce qu'en réalité il a apporté avec lui » (p. 202). Ce qui ne l'empêche pas de présenter les diverses formes de ratures et de corrections. Mais déjà, nous sommes dans l'étude des variantes, une méthode qui occupe la place qui lui revient dans son ouvrage, considérable. L'étude des manuscrits lui est très évidemment subordonnée.

      La seconde application conduit au contraire à des conclusions qui, je crois, n'ont encore jamais été reprises et qui devraient pourtant jouer un rôle important dans les travaux de genèse. Il s'agit de l'étude de la nature, des formes et des fonctions des « plans » dans la création, la composition et la rédaction littéraires. L'essentiel de la seconde partie de l'ouvrage est consacré à ce phénomène (chap. 3, « La reconstitution du plan et ses illusions »). Lorsqu'on pense au simplisme niais opposant des « écriture à programme » et des « écritures à processus », on ne peut que regretter que l'ouvrage de Pierre Audiat ne figure même pas à la bibliographie du manuel de nos savants spécialistes de la CGMM. En effet, Audiat tire ses conclusions de l'étude d'une série de pratiques qu'il caractérise ainsi : « Le plan fixe : Delille », sur la préface, la genèse et le plan « virgilien » de l'Homme des champs, les Nouvelles Géorgiques (1800), puis les autres oeuvres du poète, la section la plus humoristique de l'ouvrage; « le plan conscient : Émile Zola »; « le plan-esquisse : Baudelaire »; « le plan à facettes : Alfred de Vigny » et « le plan-aperçu : Lamartine ». Or, ce panorama ne constitue nullement, on s'en doute, un exposé systématique des types de plans, mais bien au contraire l'illustration, à l'aide de divers « plans », du fait que les nombreuses pièces d'un dossier de rédaction soient des outils qui sont eux-mêmes des créations, uniques. Bien plus : quels plans ? « Il y en a peu qui soient vraiment des plans, si ce mot désigne un projet suivant lequel une oeuvre littéraire est d'avance distribuée » (p. 199), ce qui n'empêche pas qu'elle puisse l'être. Et Pierre Audiat d'établir des corrélations entre les genres littéraires et les mécanismes de rédaction.

      Enfin, dans ce chapitre, la section consacrée à la situation du « plan » de l'OEuvre de Zola dans l'ensemble du dossier de genèse (p. 183-187), soit 475 feuillets, reprend sur un autre corpus la réflexion d'Henri Massis (1906), qui portait principalement sur le dossier de l'Assommoir. Pierre Audiat montre que les quatre formes successives du « plan » (ébauche, plan et deux esquisses) permettent de radiographier et de caractériser l'état d'une « méthode de travail », le travail d'écriture de Zola, qui se présentera toujours comme une aventure unique, la genèse de l'OEuvre, qu'on pourra préciser et développer, certes, mais dont les conclusions, elles, tiennent en moins de cinq pages — dont il n'est pas sûr qu'il y aura jamais beaucoup à ajouter. Et pourtant, l'auteur a soin de préciser que la genèse du roman reste à faire : « il va sans dire que les pages précédentes ne constituent point cette biographie » (p. 187, n. 2).

1924  SPRIETSMA, Cargill, « Du Racine inédit à Columbia University », marginalia sur un exemplaire de Denys d'Halicarnasse, Renaissance, vol. 7, p. 401-406.

1924  ZAHORI, Paul, « les Livres annotés de Jean Racine », le Temps, vol. 52 (30 nov). L'auteur entreprend la même année le « Dépouillement de catalogues d'autographes — Racine », RHLF, vol. 31 (1924), p. 558; vol. 35 (1928), p. 610; vol. 36 (1929), p. 622; vol. 37 (1930), p. 270; vol. 39 (1932), p. 626 et vol. 40 (1933), p. 549 et 616.

1927  GIDE, André, le Journal des « Faux-Monnayeurs », Paris, Gallimard, 113 p.

      Bien entendu, les exposés de la genèse des oeuvres par leur auteur ont toujours été le sujet privilégié des préfaces et des entrevues. Mais André Gide aura probablement été le premier romancier à publier le journal de sa création. Ce magistral avant-texte qui ...suit et prolonge les Faux-Monnayeurs a ceci de particulier qu'il est impliqué par le sujet (et le texte même) de l'oeuvre, le genre romanesque, la rédaction du roman. Et bien entendu, André Gide n'est pas, dans cette entreprise, étranger aux études de genèse : « Songez », fait-il dire ostensiblement à Édouard, de la part du « romancier » qui le met alors au centre de son essai sur le roman, « Songez à l'intérêt qu'aurait pour nous un semblable carnet tenu par Dickens, ou Balzac; si nous avions le journal de l'Éducation sentimentale, ou des Frères Karamazof ! l'histoire de l'oeuvre, de sa gestation ! Mais ce serait passionnant... plus intéressant que l'oeuvre elle-même... ». Et le romancier de poursuivre, non sans humour : « Édouard espérait confusément qu'on lui demanderait de lire ces notes. Mais aucun des trois autres ne manifesta la moindre curiosité » (Paris, Gallimard, 1925, II, 3, au coeur du chapitre intitulé « Édouard expose ses idées sur le roman »).

1927  HENRIOT, Émile, « Livres annotés par Racine » dans la Bibliothèque municipale de Toulouse, le Temps, vol. 67 (12 juillet), p. 3-4.

1928  QUINT, Léon-Pierre, Comment travaillait Proust, Paris, Cahiers libres, 131 p.

1929  ABRAHAM, Pierre, Balzac, Paris, Rieder, où les planches XL-LIX présentent les divers états du début de la Vieille Fille.

1929  MATTON-LUMBROSO, Dr, « le Premier Amour de Racine et la genèse d'Andromaque », le Temps, vol. 69 (13 octobre), p. 4. Si l'on était persuadé que le sujet de cet article fait basculer l'étude génétique dans l'étude biographique, on fera bien de se reporter, encore une fois, à une des oeuvres magistrales permettant de montrer comment on passe de proche en proche des sources d'inspiration à la composition : René Pommier, Tradition littéraire et modèles vivants dans l'« Andromaque » de Racine, Cambridge University Press, 1962, traduit dans « Literary Tradition and living models in Racine's Andromaque », trad. et éd. de R. C. Knight, Racine, Nashville, Aurora, 1970, p. 189-205.

1931  DEMOREST, D. L., « À travers les plans, manuscrits et dossiers de Bouvard et Pécuchet », Paris, 164 p.

1932  JOVY, E., « la Bibliothèque des Racine, Jean, Jean-Baptiste et Louis Racine », Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, nouvelle série, vol. 11, p. 556-564; « Sur la bibliothèque de Racine », 1933, p. 556-564; « le Virgile de Racine », à la bibliothèque municipale de Beauvais, Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. 102, 1939, col. 716.

1933  ABRAHAM, Marcel, « Naissance de Britanicus », le Temps (23 septembre), p. 3.

1933  PORCHER, Jean, « Autographes de grands écrivains français dans la collection du baron Henri de Rothschild », Renaissance, vol. 16, p. 210-232. Fac-similé de la lettre de Racine à son beau-frère Antoine Rivière (22 février 1698), p. 226-227.

1933  STAVNIK, J., « Mozmàmy dopis Racinuv pani de Fontpertuis », Prager Presse, vol. 6, no 303, p. 9 : lettre inédite de Racine à Mme de Fontpertuis (29 mai 1689).

1934  FEUILLERAT, Albert, Comment Proust a composé son roman, New Haven, réimp., Genève, Slatkine, 1972, 314 p.

1935  ROUSSEL, Raymond, Comment j'ai écrit certains de mes livres, suivi de Citations documentaires, Texte de grande jeunesse ou texte-genèse et de Documents pour servir de cannevas (dossier du roman inachevé), Paris, Lemerre; extraits dans la Nouvelle Revue française présentés par Michel Leiris, no 259 (vol. 44, avril 1935), p. 575-595

1936  LELEU, Gabrielle, Madame Bovary : ébauches et fragments inédits, Paris, Louis Conard, 2 vol.

1936  PRIOULT, Albert, Balzac avant « la Comédie humaine » (1818-1829) : contribution à l'étude de la genèse de son oeuvre, Paris, Courville.

1937  SAINTE-BEUVE, Charles-Augustin, Port-Royal : le cours de Lausanne (1837-1838), publié sur le manuscrit de Chantilly par Jean Pommier.

1939  FONTAINAS, André, « Quelques menues remarques sur Racine », en particulier sur la scène écartée de Britanicus, Muse française, vol. 18, p. 238-310.

1939  « RACINISTE », « Lettres et notes de Racine », Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. 102, 1939, col. 573.

1946  POMMIER, Jean, « Comment Racine construisit Phèdre », Revue théâtrale, août-septembre. Voir son ouvrage de 1966.

1946  POMMIER, Jean, « Paul Valéry et le création littéraire », leçon inaugurale au Collège de France, Paris, Encyclopédie française.

1947  GENNARI, G., le Premier Voyage de Mme de Staël en Italie et la genèse de « Corine ».

1947  VERNIÈRE, Paul, « Balzac et la genèse de Vautrin », RHLF, 1947-1948.

1948  SHAPIRO, Karl, et Rudolf Arnheim, Poets at work, New York.

1950  DURRY, Marie-Jeanne, Flaubert et ses projets inédits, Paris, Nizet.

1950  GUYON, Bernard, « Balzac et le mystère de la création littéraire », RHLF, vol. 50, no 2, p. 168-191.

1950  POMMIER, Jean, « Naissance d'un héros », Rastignac, RHLF, vol. 50, no 2, p. 192-209.

1951  DIECKMANN, Herbert, « Inventaire du fonds Vandeul et inédits de Diderot », Genève, Droz.

1951  GUYON, Bernard, la Création littéraire chez Balzac : la genèse du « Médecin de campagne », Paris, Armand Colin, 260 p.

1951  MAY, Georges Claude, Quatre visages de Diderot : la genèse du « Rève de d'Alembert », Paris, Boivin, 209 p.

1951  MICHAUD, Guy, avec la collaboration de Paul Burguière, « Genèse des Faux-Monnayeurs », Dialogues, repris et développé dans l'OEuvre et ses techniques, Paris, Nizet, 1957, p. 152-163.

1953  AUSTIN, Lloyd James, étude des manuscrits du « Cimetière marin » qui complète et prolonge l'article des CAIEF cité ci-dessous, Mercure de France, 1er avril.

1953  DAVIES, Gardner, « Genèse du poème » (p. 21-81), étude préliminaire à l'« essai d'exégèse mallarméenne », Vers une explications rationnelle du « Coup de dés », Paris, José Corti, 210 p.

1953  « La Genèse de l'oeuvre » (beaux-arts et littérature), IVe congrès, Paris, 3 septembre 1952 Cahiers de l'Association internationales des études françaises, nos 3-5 (juillet 1953). Le numéro présente les communications suivantes : J. S. Spink, « les Premières Pages de l'Émile » (p. 185-189); P. Christophorov, « la Genèse du Génie du christianisme » (p. 191-208); B. d'Anglau, « la Genèse des Martyrs : naissance d'une épopée » (p. 209-221); Jean Pommier, « Comment Balzac a nommé ses personnages » (p. 223-234); Jean Adhémar, « la Genèse de l'oeuvre d'art : littérature et images » (p. 235-237); Guy Michaud, « À propos de la genèse de l'oeuvre littéraire, deux exemples : Gide et Mallarmé » (p. 239-251); et L.-M. Austin, « la Genèse du Cimetière marin » (p. 253-269).

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