TdM RRR / Le Recueil des Récits de Rêve - Édition de Guy Laflèche TGdM

Texte précédent < Paul Éluard > texte suivant.
Texte précédent, no 16 < La Révolution surréaliste > texte suivant, no 18.

Introduction Auteurs OEuvres Chronologie


Quatrième des six rêves d'Éluard
dans la Révolution surréaliste
Situation Localisation Notes Variantes Références Bibliographie

Paul Éluard, la Révolution surréaliste, no 3, section « Rêves », 15 avril 1925

4

      Ce jour-là, je reçois, dans un jardin comme je les aime, diverses notabilités, notamment la Présidente de la République (1), une grande femme très belle, à peu près à l'image conventionnelle de Marianne (2). Nous nous promenons avec sa suite dans des allées bordées de buis et d'ifs très bien taillés. Au bout d'une allée, une grande porte composée dans sa surface de plusieurs autres portes, une dorée, une rouge, une noire, une verte et, au milieu, la plus petite, blanche. Tous les gens qui m'accompagnent ont chacun une clef différente. Je dois deviner quelle est la bonne, sinon tout le monde s'en ira. Je propose de la jouer aux cartes. Refus. Et ce n'est plus la Présidente, mais le Président de la République que j'ai à mes côtés. Il s'en va. Je l'accompagne poliment.


Notes

(1) En France, on appelle « madame la Présidente » la femme du président de la République. Toutefois, étant donné la description qui suit (« une femme... »), il est peu probable que les rôles soient joués dans le rêve par Gaston Doumergue, alors président de la République (de 1924 à 1931), et son épouse.

(2) Marianne personnifie la République.


Références

La Révolution surréaliste, no 3, Paris, Éditions Jean-Michel Place, réimpression, 1975, p. 4.

Édition originale

la Révolution surréaliste, no 3, Paris, Gallimard, 15 avril 1925, p. 4.



Situation Localisation Notes Variantes Références Bibliographie
Table du présent fichier