Premier des trois rêves de Naville
dans la Révolution surréaliste
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Pierre Naville,
la Révolution surréaliste,
no 3,
section « Rêves »,
15 avril 1925
I
Je me promène en compagnie de personnes
indistinctes qui sont celles que précisément je
cherche. Nous arrivons à une place d'où
s'échappent de petites rues bordées de maisons
très bruyantes; il fait une couleur d'aquarium. À
l'entrée d'une de ces rues se tient une barrière de
personnes, puis, à quelque distance, une autre. Dans
l'espace vide entre ces deux foules, il y a sur la droite un
comptoir derrière lequel se trouve une femme (?) sans
particularité aucune, qui explique quelque chose. Sur le
comptoir, une verge coupée longitudinalement, semble servir
de sujet de conversation. Sur la gauche, on emmène un homme
défaillant. Tous sont vêtus de couleurs très
claires. L'atmosphère est calme. Bien que placé loin
derrière tout le monde, je vois très bien tous les
détails de la scène. On dit : « C'est
qu'il a voulu ». Cette phrase m'excite beaucoup. Je me
jette dans la maison à droite; au sous-sol, il y a un
dancing; à mon entrée, toutes les femmes, très
fardées, et qui se ressemblent étrangement, se
lèvent. L'orchestre joue, tout cherche à
m'entraîner. Mais je désire indistinctement quelqu'un.
Je remonte. Au premier étage, même scène. Les
femmes se ressemblent toujours toutes. La maison occupe tout le
champ de mon inquiétude. Et les personnes qui me suivaient,
qui sont celles que je cherche, sont quelque part ici. Il me semble
avoir cru reconnaître la voix de S. B.
Références
La Révolution surréaliste, no 3, Paris,
Éditions
Jean-Michel Place, réimpression, 1975, p. 4.
Édition originale
La Révolution surréaliste, no 3, Paris,
Gallimard, 15 avril
1925, p. 4.
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