MM 1.3 (octobre 2003)
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I  La présentation matérielle du travail de recherche

1 Le sens et les fonctions de la présentation matérielle

1.0  Introduction

   Je suis fort aise de vous proposer ici plutôt qu'en classe ou en amphithéâtre mon exposé sur « la présentation matérielle du travail de recherche ».  Cet exposé représente la conclusion logique des séances du premier trimestre et constitue en quelque sorte le négatif de la séance qui ouvrira mes exposés du second trimestre, soit la septième séance du cours, intitulée « Les études de genèse et l'édition critique des textes ».  Dans notre domaine, on est d'autant plus sensible à la présentation matérielle de nos travaux que l'étude d'un texte littéraire commence justement par son « établissement ».

    En tout cas, avant même le début du cours, vous attendiez cet enseignement dans l'enthousiasme et je vous devine, tous, tout excités par le sujet.  Mais que je réussisse ou non à en faire un exposé passionnant, il faudra au moins que je parvienne à vous convaincre de son importance.  Ce sera justement un peu plus facile de le faire par écrit.  Et aussi bien le faire dans un fichier WEB, que vous lirez à votre rythme (le plus vite possible !), qu'il vous sera facile de consulter de nouveau lorsque vous en aurez besoin pour ce cours et que vous pourrez éventuellement conserver pour l'adapter à vos besoins, selon les exigences de vos divers travaux dans l'avenir.

   Cela dit, je ne désespère pas de vous intéresser bien plus que vous ne croyez par la matérialité du travail de recherche.  Il faut dire que je suis franchement matérialiste et que le matérialisme, forcément, concerne toujours des questions bassement matérielles et tend même à prouver qu'elles jouent un rôle prépondérant dans toutes les activités humaines.  Même lorsque les travaux portent sur le sexe des anges, ce ne sont jamais de purs esprits qui les rédigent et les corrigent.  C'est vous et moi.  Mettons qu'on examine la chose de cette manière essentielle, dans le cas particulier où vous vous trouvez dans ce cours :  le produit de votre travail, ce sera simplement un petit tas de feuilles agrafé dans le coin supérieur gauche que vous remettrez dans sa première version le 10 mars prochain et sur lequel un correcteur mettra finalement une note.  Mon objectif est de vous prouver hors de tout doute qu'il y a une corrélation assez nette entre la note et la qualité de la présentation matérielle du travail de recherche.  Je sens que je commence à vous intéresser.  Or je ne veux pas simplement dire (ce dont je suis persuadé) qu'un lecteur, un correcteur ou un éditeur est toujours influencé par la présentation matérielle d'un travail.  C'est bien plus important que cela.  Puisqu'il faut produire des citations, des notes, une bibliographie, etc., et un texte qui les comprend, on a tout avantage à considérer depuis le début ce travail comme un objet matériel.  Le petit tas de feuilles n'obéit pas pour rien à des règles très strictes.  Ces règles représentent matériellement l'information, (l'in-formation, la « mise en forme »), c'est-à-dire la manière prédéterminée avec laquelle il faudra exposer les résultats de la recherche.  Ces résultats sont déjà définis au moins par la forme qu'ils devront prendre.

   Si cela vous paraît trop abstrait, je peux vous ramener facilement sur terre :  la nature de votre réflexion et de la recherche en bibliothèque pour un travail donné dépend directement de la présentation matérielle que doit avoir l'exposé de ses résultats.  Un compte rendu d'une colonne dans un journal, une dissertation ou un dictionnaire impliquent trois activités de recherche tout à fait différentes.  C'est évident.  Alors situons maintenant la présentation matérielle dans le processus des études littéraires, soit dans l'ensemble de notre exposé.

1.1  L'elocutio ou la rédaction

   C'est notre septième séance.  En vous reportant au plan de cours, vous verrez que nous nous trouvons exactement au centre de notre réflexion.  Cette séance achève la série des exposés qui présentaient les microtechniques, les techniques et les activités de base nécessaires à la réalisation de toute étude littéraire, dont la forme la plus simple et la plus générale est la dissertation.  Et la prochaine fois, avec l'« explication de texte », nous aborderons le contenu des études littéraires, à commencer par les trois méthodes fondamentales dans notre domaine, la stylistique, l'étude narrative et l'étude thématique.

   L'introduction la plus efficace sera ici de l'ordre de la microtechnique :  combien de temps faudrait-il consacrer à la correction d'un texte ?  La présentation matérielle du travail de recherche, en effet, comporte souvent une difficulté qui tient précisément au temps qu'il faudrait y consacrer alors même qu'il n'en reste plus et que, semble-t-il, pressés par l'échéance et pressés de le remettre, le travail peut nous sembler « fini ».  Pourtant, rien n'est plus faux.  L'expérience me prouve que s'il faut deux jours pour rédiger une dissertation, par exemple, il en faudra trois pour la corriger, en faire la mise en page et la relire jusqu'aux ultimes corrections.  Conclusion :  adoptez toujours la règle du double, c'est-à-dire que vous ne serez pas pris de court si vous prévoyez deux fois plus de temps pour corriger vos textes que pour les composer. 

   Cela signifie que la présentation matérielle représente une étape particulière au coeur de la dernière des trois phases de la dissertation ou de l'étude littéraire.  Du moins au sens où nous l'avons définie.  Pour nous, en effet, la dissertation est (3) l'exposé (2) des résultats (1) d'une recherche -- (0) sur un sujet donné, dans le cas de l'exercice scolaire (la dissertation que l'on fait au collège, par exemple, avec son sujet déjà traité en classe par le professeur).  Soit, dans le vocabulaire de la rhétorique classique :

Exposé discursif = (1) inventio + (2) dispositio + (3) elocutio.

Les trois mots latins ont donné en français: élocution, invention et disposition, mais ils n'y ont pas exactement le même sens.  L'inventio correspond à toutes ces techniques et ces activités que l'on doit savoir mettre en oeuvre pour mener une étude littéraire (l'annotation d'une oeuvre, la prise de notes et le résumé, par exemple). C'est en particulier la recherche en bibliothèque en vue d'établir la bibliographie de travail qui se développe avec l' « analyse du sujet ».  L'aboutissement de la recherche, on l'a vu à notre dernière séance, correspond tout simplement à la mise en ordre des résultats du travail :  le plan !  C'est la dispositio.  Voici un extrait du Discours sur le style (1753) de Buffon, qui résume fort bien la situation où nous nous trouvons à ce moment du travail, c'est-à-dire au point où la recherche est achevée et le plan organisé de manière satisfaisante, le moment de l'elocutio, le temps de la rédaction :

« C'est faute de plan, c'est pour n'avoir pas assez réfléchi sur son objet, qu'un homme d'esprit se trouve embarrassé et ne sait par où commencer à écrire.  Il aperçoit à la fois un grand nombre d'idées;  et, comme il ne les a ni comparées, ni subordonnées, rien ne le détermine à préférer les unes aux autres;  il demeure donc dans la perplexité.
   « Mais lorsqu'il se sera fait un plan, lorsqu'une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s'apercevra aisément de l'instant auquel il doit prendre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l'esprit, il sera pressé de la faire éclore, il n'aura même que du plaisir à écrire :  les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile;  la chaleur naîtra de ce plaisir, se répandra partout et donnera de la vie à chaque expression;  tout s'animera de plus en plus;  le ton s'élèvera, les objets prendront de la couleur;  et le sentiment, se joignant à la lumière, l'augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce que l'on dit à ce que l'on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux (2) ».

Ce bonheur qu'évoque Buffon est simplement l'enthousiasme qui correspond au plaisir de rédiger une étude bien préparée.  Les corollaires sont assez évidents :  rien ne doit être plus pénible et ennuyeux que de rédiger un travail qui n'a pas été bien préparé et même si l'on écrit avec facilité on sera ennuyant si l'on n'a rien à dire.  Mais il faut aussi apporter une importante correction à l'analyse de Buffon.  Bien sûr, on ne saurait rédiger un rapport de recherche sans plan, mais il n'est pas dit que le plan ne se transformera jamais en cours de rédaction.  Au contraire, de la même manière que les plans provisoires permettent de relancer et d'encadrer le travail de recherche, les diverses phases de la rédaction vont permettre de développer, voire de réorganiser le plan, qui n'est jamais rien d'autre, ne l'oublions pas, que la mise en ordre des résultats de la recherche.  Or la recherche se poursuit et s'achève avec la rédaction.  Il va de soi que la séparation des trois activités de l'étude (inventio, dispositio et elocutio) est une vue de l'esprit, mais cette analyse permet à Buffon de bien montrer l'importance et la nature de la troisième de ces activités.  Rien n'empêche de trouver de nouvelles idées en rédigeant sa dissertation, mais encore faut-il en avoir pour commencer à l'écrire !

1.2  La composition

   L'elocutio, la rédaction, comprend elle aussi plusieurs parties, techniques et méthodes.  Disons trois aspects, que l'on peut désigner de plusieurs façons.  Par exemple :  la composition, l'édition et la correction (voyez dans l'ordre les titres de nos sections 1.2, 1.4  et 1.3  pour savoir comment nous désignerons ici ces trois activités).  Écrire un texte, en faire la mise en page, puis la mise au net, voilà encore la distinction de trois activités qui ne se séparent pas facilement en pratique.  Puisque « la présentation matérielle du travail de recherche », qui est l'objet de la séance d'aujourd'hui, se trouve au centre de la composition, je commencerai par présenter brièvement ses deux autres activités.  Non sans avoir insisté avant sur le fait qu'elles sont toutes deux incomparablement plus importantes.  Connaître les principales conventions de présentation matérielle d'un travail et les appliquer rigoureusement, voilà une simple condition préalable du moindre « devoir » universitaire.  C'est bien ce qu'on doit au moins exiger d'un travail de ce niveau, particulièrement dans les études littéraires où l'on est sensible à la matérialité des oeuvres.  Bref, si un travail est matériellement informe, si surtout il s'agit d'un « torchon » (au sens technique du mot !), on ne se demandera même pas s'il est bien composé et bien écrit, puisqu'on ne le lira pas.  On dira, avec raison, qu'il est illisible, comme le manuscrit mal calligraphié.

   Ce qu'on appelle spontanément la rédaction, c'est d'abord la composition du texte.  Quand et comment une dissertation se rédige-t-elle ?  Ici, il y a deux pratiques très opposées.  Or je vous ai présenté plus haut le texte de Buffon avec l'arrière-pensée de pouvoir illustrer la technique que je crois la plus efficace.  Elle consiste à ne rédiger son texte qu'à la fin de sa recherche et d'une seule traite, en trois ou quatre jours de travail pour un texte d'une quinzaine de pages, par exemple.  L'autre pratique (de plus en plus répandue avec les ordinateurs, leurs mémoires et leurs programmes de traitement de texte) consiste au contraire à rédiger des fragments, des sections ou même des parties de texte qu'on ajuste au fur et à mesure de sa recherche.  C'est évidemment rassurant pour l'étudiant qui voit son texte prendre forme longtemps avant la date de l'échéance et qui ne craint pas le syndrome de la page blanche ou l'anxiété de la panne d'inspiration.  En revanche, le travail de rédaction, ainsi échelonné dans le temps, sera en fait plus long :  il faudra probablement raccourcir le texte qui aura tendance à s'allonger par répétition et surtout par l'expression approximative d'une pensée en cours de formation; il faudra en harmoniser les parties ultérieurement, à commencer par le vocabulaire qui se précise toujours au cours de la recherche.  Et pour finir, un texte fait de pièces rapportées sera plus difficilement animé de l'enthousiasme de celui qui tient son lecteur bien en main, sachant exactement où il le conduit.  Il suffit de relire notre extrait  de Buffon pour voir tout ce qu'il y a aussi à perdre à la rédaction par fragments :  le plaisir de la rédaction.

   Microtechnique :  il arrive de plus en plus souvent que l'on compose directement à la machine, à cause de nos programmes de traitement de texte, sans prendre le temps de (ou perdre son temps à !) rédiger d'abord le texte à la plume avant de le dactylographier.  C'est évidemment beaucoup moins long.  Toutefois, je suis persuadé que la transcription à la machine d'un texte d'abord rédigé à la plume et déjà corrigé présente deux avantages considérables.  Premièrement, la rédaction est incomparablement plus libre sur papier.  Même si je suis bien plus vite au clavier, le trait de plume est toujours plus efficace;  c'est le cas, par exemple, des coups de crayon avec lesquels je raye, déplace et reformule une douzaine de fragments d'un texte trop long avec l'idée de les reformuler plus loin selon la consigne portée en marge.  C'est physique.  Deuxièmement, l'entrée du texte manuscrit sur ordinateur, au moment de la frappe, est l'occasion de le revoir mot à mot avec une attention concentrée :  cette relecture ne peut se faire d'un oeil distrait et je suis bien forcé d'être attentif aux formulations dans leurs moindres détails.  Encore une fois :  c'est physique.  Bien sûr, ces habitudes me viennent de l'époque où la machine à écrire me forçait à travailler de cette façon.  C'était la bonne.  Pensez-y de la manière suivante :  s'agit-il d'aller vite et de sauver du temps ou de bien composer ?  Même chose s'il faut bien écrire.  C'est le « style ».

1.3  Le style

   Le plaisir de la rédaction, c'est pour beaucoup celui du style au sens le plus ordinaire, celui de jouer avec le dictionnaire et la grammaire du français.  On a déjà évoqué au cours de la dernière séance la critique cinglante de Gérard Genette à l'endroit des prescriptions essentiellement négatives au sujet du style de la dissertation :  « l'idéal du style dissertatif est vraiment un degré zéro de l'écriture (3) ».  N'en croyez rien et admirez plutôt le style remarquable de Gérard Genette dans cet article (à commencer par cette allusion à l'essai de Roland Barthes !).  Vous y trouverez en effet toutes les qualités que l'on attend du style de la dissertation.  Bien sûr, une étude littéraire n'est ni un discours politique, ni un sermon ou un éloge.  Un rapport de recherche ne saurait être écrit à l'emporte-pièce, pour la bonne raison que la nuance et la précision s'y appliquent sur des faits, des faits littéraires qu'il s'agit d'exposer, et bien rarement sur des sentiments qu'on voudrait voir partager.  Bien plus, votre lecteur se méfiera de vos sentiments si vous les affichez ou les exprimez trop ostensiblement, contrairement au discours ou à l'exposé oral.  Pourquoi ?  Pour la simple raison que vous donnerez l'impression d'être emporté par votre sujet, alors qu'on vous demande précisément de le maîtriser...

   N'empêche qu'il existe au moins un grand exposé sur la dissertation qui ne s'accorde pas avec la critique de Gérard Genette.  C'est celui de Daniel Mornet qui, en 1939 pourtant, mettait l'accent sur les caractères esthétiques propres à la dissertation, réagissant exactement dans le même sens que Gérard Genette contre la prétendue aridité du genre.  C'est « le droit à la fantaisie (4) ».  Déjà, en parlant du plan, il explique comment la composition ne relève pas seulement de la logique, mais également de l'esthétique ou de la rhétorique entendue dans un de ses sens classiques, l'art de persuader;  aussi défend-il le droit aux « anomalies calculées de la composition (5) », par exemple, ce qui est vraiment audacieux dans un ouvrage scolaire destiné à présenter la dissertation comme exercice.  Il en est de même pour les qualités d'écriture qu'il propose de rechercher :  à son avis, l'aisance, le mouvement et la couleur peuvent très bien correspondre à la surprise, à l'élégance et à l'originalité.

   Bien sûr, il faut savoir écrire correctement pour bien écrire.  Voici pourtant un exemple très simple.  Il peut arriver que le mot juste, vraiment juste, soit tout simplement un jeu de mot.  Pourquoi pas ?  Comme vous le voyez, dans ce sens, le « droit à la fantaisie », c'est simplement le droit de ne pas être ennuyant.  N'est-ce pas la moindre des choses ?

1.4  La présentation

   Les trois aspects de la rédaction, avons-nous dit, sont la composition, l'édition et la correction.  Un texte bien composé et un texte bien écrit, ce n'est pas tout à fait la même chose, même si l'on vient de voir qu'il s'agit des deux aspects les plus importants de l'elocutio.  En tout cas, on peut les représenter facilement à l'aide de deux activités vraiment différentes :  dans le cas de la composition, il s'agit d'écrire un texte, tandis que le texte bien écrit, c'est celui qui aura été corrigé.  Dans mon esprit, il s'agit du début et de la fin de la rédaction.  Disons le « premier jet » d'un côté et l'ultime relecture ou la dernière « correction d'épreuves » de l'autre.  Quelque part entre les deux, se situe l'étape de l'édition.  C'est ce qu'on peut appeler très simplement la mise en page ou encore l'organisation, la configuration éditoriale :  la présentation matérielle du travail.

   De quoi s'agit-il exactement ?  L'édition, c'est un peu comme l'orthographe.  Elle consiste simplement à présenter un texte de la même façon que tous les autres.  Tous les articles d'une revue, tous les livres d'un éditeur ou toutes les études d'un domaine donné (mettons les études littéraires en domaine français) se présentent sous des formes conventionnelles ou obéissent à des règles de présentation qui sont destinées à en faciliter la lecture.  C'est une simple question d'efficacité.  Vous savez peut-être qu'on a inventé la « lecture rapide » avec l'imprimerie et que sa condition optimale est l'orthographe ?  C'est la régularité typographique qui permet à l'oeil de balayer le texte et d'en saisir l'information à une vitesse qui n'a aucun rapport avec le temps qu'il faudrait pour « dire » le texte, même à un débit très rapide.  Les règles éditoriales n'ont pas d'autres fonctions.  Nous sommes d'ailleurs toujours dans le domaine de la typographie, sauf qu'au lieu de concerner l'orthographe, nous sommes ici au niveau de la mise en page.

   J'expose d'abord un paradoxe.  Il faut en effet commencer par expliquer et même justifier les variations fort nombreuses qu'on trouve dans les divers systèmes de règles de présentation matérielle des études et des travaux, non seulement selon les époques, bien entendu, mais également selon les cultures, les domaines et les publics.  Nous sommes dans le monde des conventions et qu'y a-t-il de plus arbitraire, injustifié et injustifiable (et, disons-le, d'« insignifiant ») que les habitudes ?  Pourtant, une fois acquises, nous y tenons mordicus.  Elles nous paraissent tout ce qu'il y a de plus « naturel ».  Vous trouverez même souvent bien des gens prêts à se faire couper en morceaux plutôt que d'en déroger.  En histoire, en biologie, en mathématique;  en anglais, en espagnol, en français;  chez Gallimard, au Seuil, chez Fides, chez XYZ;  dans Voix et Images, dans la Revue d'histoire littéraire de la France, dans Études françaises;  au Devoir, à Lettres québécoises, à la Revue de sémiotique;  dans un cours de Robert Melançon, de Ginette Michaud, de Guy Laflèche, on ne présente pas ses livres, ses articles et ses travaux de la même manière.  Connaître ces variations et savoir s'y conformer, voilà précisément une des compétences attendues d'un spécialiste.

   C'est dire que les règles de présentation matérielle que j'expose ici, de même que les consignes propres au FRA MILLE, n'ont rien d'universelles, bien au contraire.  Ce sont celles qui me paraissent, à l'expérience, les mieux adaptées à notre travail et les plus couramment adoptées.

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