MM 1.2 (septembre 2001)
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2  Les règles de présentation d'une étude littéraire

   Il découle de ce paradoxe qu'il faut être attentif et sensible à ces variations.  Qu'il s'agisse d'un travail présenté dans le cadre d'un cours universitaire, d'un rapport préparé pour une compagnie ou un organisme, d'un article présenté au comité de rédaction d'une revue ou d'un livre soumis à un éditeur, la question se pose toujours de la même façon :  vous devez adopter les règles qui vous seront présentées maintenant dans tous les cas où on ne vous en propose pas d'autres et chaque fois que vous n'en connaissez pas de meilleures.  Et attention.  Un universitaire connaît ce principe fondamental :  on ne discute jamais des règles de présentation qui sont imposées par un professeur ou un éditeur, car cela fait précisément partie de son métier que de s'en informer et de les appliquer scrupuleusement.

   La stricte régularité.  Voilà le deuxième principe de base de la présentation matérielle.  Une fois que l'on a adopté une règle de présentation, on l'applique partout et toujours « de la même manière » dans un travail, sans jamais y déroger.  C'est la nature même de la règle.  Par conséquent, chaque fois qu'on se trouve devant une situation qui n'est pas prévue par les règles d'édition auxquelles on tente de se conformer, il suffit d'inventer sa propre règle qu'on applique à son travail, du début jusqu'à la fin.

2.1  Le matériel

   Un travail de recherche se présente dactylographié :  c'est un tapuscrit (jeu de mot sur manuscrit, soit le texte tapé à la machine).  Il faut donc une machine à écrire.  Celle-ci peut ou non être contrôlée par un ordinateur ou posséder une mémoire intégrée.  Si elle est contrôlée par un ordinateur, on l'appelle une imprimante.  Aussi bien dire tout de suite que si c'est un ordinateur qui contrôle la machine, c'est à l'auteur qu'il revient de contrôler l'ordinateur !  Il est inutile de tenter d'expliquer qu'on ne pouvait pas se conformer à telle règle de présentation importante parce que l'ordinateur ne peut pas le faire ou en a décidé autrement.  Il faut plutôt se trouver une simple machine à écrire, manuelle, qui sera très obéissante et qui ne prendra pas d'initiative !  D'ailleurs, une bonne vieille machine à écrire permettra de faire quelques corrections de détail sans avoir à relancer l'imprimante au moment de l'ultime lecture de son travail.

2.1.1  Le papier, les feuilles de papier

   On utilise du papier blanc, sans cadre, non ligné;  du papier de type papier à lettre (Roland Bond, 8 M d'épaisseur, par exemple, maximum 10 M), 21,5 par 28 cm (8 pouces et demi par onze).  Les feuilles sont imprimées au recto seulement.  Le tapuscrit est « broché » de la façon suivante : les feuilles qui le constituent sont agrafées dans le coin supérieur gauche (jamais de trombone) :  elles ne sont pas mises dans un cahier (chemise de carton ou autre), ni sous cellophane ou dans une autre reliure.  On ne met dans un cahier qu'un travail de cinquante, cent pages ou plus :  il s'agit de textes qu'on se propose de ranger sur les rayons d'une bibliothèque, ce qui n'est pas le cas des travaux et rapports plus courts qui seront probablement mis dans un classeur. 

2.1.2  La machine à écrire ou l'imprimante

   On remet toujours une copie originale du travail (jamais une photocopie).  Le travail est évidemment imprimé en noir (on n'utilise jamais le rouge de certain ruban de machine à écrire).  Le bon sens le plus élémentaire dit qu'on doit remettre un « propre », c'est-à-dire un texte imprimé correctement, avec un ruban encore de très bonne qualité;  les caractères de sa machine à écrire ou ceux de son imprimante à marguerite se nettoient avec une brosse à dent et du diluant à peinture;  des cartouches d'imprimante neuves (par rapport à celles utilisées pour les brouillons) se gardent en réserve pour l'impression finale, soit les rubans (pour les machines à poinçon ou à marguerite) ou les réservoirs d'encre (pour les machines à jet d'encre ou au laser).

   Pour effacer et corriger, on peut utiliser tout le matériel qui se trouve en papeterie et qu'on peut souvent fabriquer à meilleur compte.  Toutefois on ne fait pas plus de trois corrections ponctuelles sur une page et ces corrections se font nécessairement à la machine (en collant un mot ou un groupe de mots sur un autre dans le corps de la ligne par exemple), sauf dans le cas de très exceptionnelles fautes d'accord qu'on peut corriger au feutre noir.

2.1.3  Le système de traitement de texte

   L'ordinateur qui contrôle l'imprimante grâce à un traitement de texte présente de très grands avantages, bien entendu.  Celui, en particulier, de pouvoir corriger très facilement.  Cela dit, on produira une aussi bonne présentation matérielle avec une simple machine à écrire.  Il suffit de bien préparer l'entrée ou la frappe du texte, en sachant qu'on travaillera dans l'ordre inverse de celui qui utilise un ordinateur.  Alors que celui-ci entre d'abord le texte et le corrige ensuite, à la machine à écrire on fait simplement le contraire, ce qui n'est pas plus difficile.  Par exemple, on dactylographie toutes ses notes une première fois, avant d'entreprendre la frappe du texte, de sorte qu'à chaque page, on peut compter le nombre de lignes nécessaires à ses notes infrapaginales au fur et à mesure que les appels de note sont en place.

   Tous les systèmes de traitement de texte font les mêmes genres d'opérations :  ils permettent d'entrer le texte, comme on le fait à la machine à écrire, c'est la moindre des choses;  mais ils découpent aussi automatiquement les lignes et même les mots en fin de ligne.  Ils ont ensuite deux catégories de fonctions :  d'abord des commandes permettant de manipuler le texte en s'y déplaçant (effacement, copie, déplacement d'un fragment, par exemple, ou recherche de chaînes de caractères);  ensuite des commandes de mise en page (choix des caractères, ajustement des marges, pagination, etc.).  Les systèmes de traitement de texte se classent en deux catégories très différentes qui correspondent à peu près aux deux grands genres d'ordinateurs, soit IBM (ou PC) et Macintosh.  Les logiciels du premier groupe, WordPerfect par exemple, sont conçus selon les habitudes de la composition ou de la typographie, tandis que les seconds, Write par exemple, obéissent aux principes de la photocomposition ou de la photographie;  les premiers sont « manuels », les seconds « visuels »;  on trouve plutôt les premiers dans les secrétariats et les imprimeries, les seconds dans les agences de publicité.  Cela dit, même en passant de l'un à l'autre, vous n'en verrez probablement pas la différence fondamentale, puisqu'il s'agit de les utiliser dans un seul but, le contrôle d'une imprimante pour l'édition d'un texte.

2.2  La mise en page

   La mise en page commence par établir simplement la longueur d'un texte en fonction des dimensions des marges et du choix des caractères et de l'interligne.  Le principe de base consiste à produire un objet du type « cahier » et non un livre ou un journal.  Contrairement aux autres imprimés, le cahier se lit généralement de loin, de 35 à 40 cm des yeux, généralement placé à plat sur une table devant laquelle on est assis.  Il s'agit de la catégorie des textes traditionnellement produits à la machine à écrire.  Il faut donc en respecter les conditions d'utilisation, sous peine de produire des aberrations (comme le choix d'un caractère du type times, conçu pour le journal, comme son nom l'indique, et que l'on utilise aussi pour le livre lorsque l'on désire un caractère serré, mais qu'on ne saurait choisir pour imprimer un rapport sous la forme d'un cahier sans produire une évidente disproportion).

2.2.1  Le choix du caractère typographique

   Les caractères des machines à écrire classiques sont de deux types, soit de « gros » ou de « petits » caractères, pour la correspondance d'une part, pour les rapports d'autre part.  Le premier, généralement le pica, comprend 10 caractères au pouce (soit 10 cpi, « characters per inch »), c'est-à-dire que le « corps » du caractère est de 12 points (mesure d'imprimerie qui compte 12 points dans un pica, du même nom que le type de caractère dont il vient d'être question, et environ deux picas et demi dans un centimètre, soit 30 points).  Le second, normalement le caractère élite, compte 12 caractères au pouce, il est donc plus petit et il mesure en effet 10 points.  C'est celui que l'on doit préférer dans notre domaine, puisqu'il est tout simplement économique, permettant de regrouper une information maximale sur la page.

   Il suit que le choix du caractère, pour une imprimante, sera du même genre :  en cas de doute, il faut prendre le caractère le plus simple et qui se trouve sur à peu près toutes les machines modernes, soit le courrier (ou un caractère équivalent), en petit caractère de machine à écrire, soit en 10 points (ou 12 cpi, 12 caractères au pouce :  attention le 10 cpi donne la mesure contraire, le gros caractère en 12 points).

   Une fois le caractère choisi, tout le texte est de ce caractère unique :  page de titre, pagination et notes, par exemple.  Il faut donc donner la commande à tout le « document » informatique et non seulement au « texte » qu'il contient.  En outre, depuis la fin du XVIIe siècle environ, les pages de titre des livres ne sont plus de véritables affiches miniatures ou des placards publicitaires :  par conséquent, on fera bien de ne pas mettre en oeuvre les possibilités remarquables des programmes des ordinateurs en ce domaine.

2.2.2  Les marges, la justification, les coupures de mot

   On choisit les marges les plus petites possibles dans le format du cahier.  En haut et à gauche : 2,5 cm; à droite et en bas : 2 cm.  Avec ces marges et un caractère de type courrier en 10 points, on obtient 28 lignes par page et 80 frappes (caractères ou espaces) par ligne.

   Encore faut-il mettre en marche le système de coupure de mot en fin de ligne que possèdent généralement les programmes de traitement de texte ou les mémoires des machines à écrire modernes (car autrement, il y a trop d'espace entre les mots et la ligne ne comptera plus 80 frappes).  A propos des coupures de mot, il est bon de connaître les règles suivantes, très simples :  on n'isole jamais une syllabe muette (muet-/ te) et à plus forte raison une lettre (a-/ mitié);  on ne découpe jamais un nom propre;  enfin les règles de la composition (préfixes, suffixes, etc.) ont préséance sur le découpage arbitraire en syllabes (extra-/ ordinaire et non extraor-/ dinaire).

   La justification des lignes consiste à les aligner sur les marges de gauche et de droite.  Dans un rapport de recherche, contrairement aux livres et journaux, on a le choix de justifier ou non la marge de droite.  On peut préférer ne pas justifier le texte à droite pour lui donner un cachet classique ou artisanal; ou au contraire, on voudra le justifier pour lui donner l'autorité de l'« imprimé ».  Mais si l'on décide de justifier les lignes du texte sur la marge de droite, toutes les parties du texte doivent se faire selon cette mise en page, les notes, les citations à simple interligne et la bibliographie par exemple.  Et même chose, bien entendu, si l'on choisit au contraire de ne pas justifier le texte sur la marge de droite.

2.2.3  Types et corps de caractères

   Italique OU souligné.  On utilise soit l'italique, soit le souligné (particulièrement dans le cas d'une machine à écrire classique), l'un ou l'autre, jamais les deux dans le cours d'un même travail.

   Caractères gras.  Ils sont réservés aux titres et sous-titres (mais il n'y en aura aucun dans votre dissertation, je le rappelle) et ne s'emploient jamais dans le texte, sous aucun prétexte (sauf dans les dictionnaires et les manuels).

   On utilise si possible les guillemets français («  ») de préférence aux guillemets anglais (" ").  Malheureusement, les premiers ne se trouvent pas sur les machines à écrire classiques.

   Le tiret est représenté par deux traits d'union successifs (--), si l'imprimante ne peut le produire, comme c'est le cas de la machine à écrire.

   Dans un rapport, généralement, on n'utilise pas l'« o dans l'e », mais simplement les deux lettres à la suite (« coeur »).

   Il faut savoir respecter la distribution des espaces selon les règles de la dactylographie (et non de l'imprimerie) :  on ne met pas d'espace devant les ponctuations (sauf devant les ponctuations expressives);  on laisse un espace et un seul après les ponctuations faibles, la virgule et le point d'abréviation, de même qu'après les parenthèses et les crochets (virgule + espace);  on laisse deux espaces après les ponctuations fortes (point + espace + espace), soit après (.), (;), (:), (!), (?) et (...).  On peut, si l'on veut, laisser un espace devant les ponctuations expressives (:), (!) et (?), mais à la condition de pouvoir utiliser l'espace insécable ou obligatoire, si l'on utilise un traitement de texte, pour ne pas que la ponctuation se retrouve en tête de ligne).  Enfin, on peut mettre ou non un espace à l'intérieur des parenthèses, crochets et guillemets français, soit un espace après l'élément d'ouverture et un avant l'élément de fermeture (toujours, bien entendu, à la condition de pouvoir utiliser l'espace insécable).

2.2.4  Interlignes, alinéas, retraits et lignes blanches

   Dans les rapports traditionnellement dactylographiés, l'interligne peut être double ou simple. En double interligne, visuellement, chaque ligne typographique est suivie d'une ligne blanche, contrairement au simple interligne, où le texte s'imprime à toutes les lignes.  Si l'on distingue le texte de l'étude de tout ce qui l'entoure, le paratexte, on dit que le texte est à double interligne (sauf les citations en retrait), tandis que tout le reste est à simple interligne.  Cela signifie que la page de titre, les sous-titres, les notes infrapaginales et tout ce qui suit le texte proprement dit, la bibliographie par exemple, tout le paratexte donc, est à simple interligne.

   Le texte d'une dissertation de dix à quinze pages est continu.  C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun sous-titre et, s'ils étaient permis, il en faudrait le moins possible :  les sous-titres, qui caractérisent le texte journalistique, sont contradictoires avec le texte discursif qui marque lui-même ses divisions et ses transitions, notamment parce qu'il est fait pour être lu du début à la fin, contrairement au texte strictement informatif ou scolaire, où le lecteur et l'élève doivent pouvoir localiser les seules informations qui les intéressent.

   Généralement, on ne laisse aucune ligne en blanc entre les alinéas (puisqu'elles ne sont pas nécessaires, il n'y a aucune raison de perdre cet espace);  à la rigueur, on peut séparer d'une ligne blanche l'introduction, les deux ou trois parties du texte et la conclusion (total : trois ou quatre lignes).

   Si le texte est suivi d'appendices, d'une bibliographie, voire d'une table des matières (la table ne se trouve généralement pas dans les dissertations de quinze à vingt pages), ces annexes suivent immédiatement le texte, à simple interligne, sans aller à la page suivante, les unes à la suite des autres.  Si le texte proprement dit s'achève au premier tiers de la page, par exemple, on laisse de trois à cinq lignes blanches (comptées à simple interligne), on porte le sous-titre « bibliographie » en gras ou souligné, au centre de la page, suivi de deux lignes blanches, puis la bibliographie commence à simple interligne.  La justification de cette mise en page est assez simple :  un rapport de recherche de la dimension d'une dissertation n'est pas un livre, ni même un petit livre.  C'est un texte qui a la forme d'un article de revue ou d'un chapitre dans un ouvrage collectif :  on y verra que généralement les bibliographies suivent les textes auxquels elles se rapportent, sans aller à la page.

2.2.5  En-tête ou page de titre

   Pour un court texte, comme c'est le cas des trois premiers exercices remis dans ce cours, on ne fait pas de page de titre.  On se contente d'un simple en-tête, comme on le fait en général pour les travaux de moins de dix pages.

   Dans le FRA MILLE, l'en-tête convenu est le suivant.  Il tient sur trois lignes que l'on place à la marge du haut, aligné à gauche.  Chaque ligne comprend un renseignement essentiel : nom + adresse + date, soit :



Alain Plante
FRA 1000, Introduction aux études littéraires, par Guy Laflèche
4 novembre 1997

Le casse-tête de la présentation matérielle

   Suit le texte, à double interligne. Xx xxxx xxx xxxxxxx x xx xxx

xxx xx xxxxxx xxx xxxxxxxx xx xx xxxx x xxx x x xxxx xxxxxxxx xx xx xx


Sauf le sigle, l'en-tête se met en lettres minuscules (et si le titre du cours est souligné, c'est simplement qu'il s'agit d'un titre et qu'on souligne toujours les titres).  « Alain Plante » (on n'inverse pas le prénom et le nom), dans cet exemple, est le nom de l'étudiant, c'est-à-dire le nom de l'auteur du travail.  Et ce travail devait être remis dans le cadre de mon cours, le 4 novembre 1997 :  ce n'est ni la date de la rédaction, ni celle de la remise véritable, c'est la date d'édition.  On laisse ensuite trois lignes blanches, avant d'inscrire le titre (au centre de la ligne).  Le texte suit, à double interligne (c'est-à-dire que le titre est séparé du texte d'une seule ligne blanche, à simple interligne).

   La page de titre de la dissertation se fait exactement sur le même modèle, mais sur une page, comme son nom l'indique.  Elle se compose de trois parties, centrées.  En haut, le nom de l'auteur du travail (sans inversion du prénom et du nom, bien entendu :  on ne trouve jamais une telle inversion sur aucun livre imprimé).  Au milieu de la page, à simple interligne (dans le cas où le titre serait sur deux lignes), en gras (si possible), mais en minuscules, le titre du travail.  Enfin, tout en bas, ajustée sur la marge (donc à 2 cm du bord de la feuille), on place à simple interligne l'adresse bibliographique, soit :

Université de Montréal
Département des études françaises
Travail remis dans le cadre du cours FRA 1000
Introduction aux études littéraires, par Guy Laflèche
10 mars 1998

   Vous remarquerez que les trois parties de ce modèle correspondent exactement aux renseignements qui se trouvent sur la page de titre de la plupart des livres.  On le retrouve ici avec la plus grande simplicité possible.  C'est toujours :  nom + titre + adresse, qui occupent respectivement le haut, le milieu et le bas de la page de titre.

   Voici comment se présentera la page de titre de votre dissertation.  [Pour tenter de situer cette ligne dans le haut de l'écran, on peut faire une recherche (avec LYNX, lancez le signe /) des caractères suivants : zzz].


Alain Plante







Le casse-tête de la présentation matérielle
d'une dissertation littéraire








Université de Montréal
Département des études françaises
Travail remis dans le cadre du cours FRA 1000
Introduction aux études littéraires, par Guy Laflèche
10 mars 1998


2.2.6  La pagination, les titres courants

   Ce n'est pas parce que les ordinateurs peuvent facilement produire des titres courants qu'on doit en surcharger les travaux.  Le titre courant, c'est le titre abrégé d'un livre, d'un chapitre ou d'un article que l'on trouve répété en haut de chaque page.  Une dissertation ne comprenant qu'un « chapitre », le titre courant n'y a absolument aucune fonction.  Exit le titre courant.

   Dans le FRA MILLE, les travaux doivent être paginés en haut et au centre de la page, au milieu de la marge (à 1,25 cm du bord de la feuille).  Il en résulte qu'on ne pagine pas la page de titre (mais on la compte), qu'on ne pagine pas non plus la première page de texte (mais on la compte encore, c'est donc la deuxième page), mais qu'on numérote toutes les autres à partir de la troisième.  Et, toutes les pages du travail qui suivent sont numérotées, y compris les appendices, la bibliographie, par exemple.

   S'il fallait paginer en bas de la feuille, il faudrait au contraire paginer la première page du texte, la page deux, mais il ne faudrait pas paginer la dernière.  Pourquoi ? Pour une raison typographique assez simple :  un numéro de page ne doit pas créer d'« espace blanc » au début ou la fin du texte.  Il découle de cela qu'on peut avantageusement laisser deux lignes blanches (à double interligne, ce sera quatre lignes simples) au début du texte, page deux :  c'est justement pour que le lecteur ne « voit » pas cet espace qu'on ne numérote pas cette page, lorsque la pagination vient en haut.  Cet espace marque l'ouverture du texte.  Il n'est bien entendu surmonté d'aucun titre (on n'y répète jamais le titre du travail qui se trouve sur la page de titre seulement).

   Signalons encore que la pagination alternative à droite et à gauche ne se pratique pas ailleurs que dans l'impression recto-verso (pour un livre, par exemple);  qu'on ne pagine jamais à gauche (ni en haut, ni en bas) un texte imprimé au recto des feuilles seulement et qu'il n'y a aucune raison valable de paginer un tel texte à droite (en haut, jamais en bas) s'il ne fait pas plusieurs dizaines de pages qu'on pourra alors feuilleter entre le pouce et l'index, pour y trouver une page donnée.

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