Édition
Strophes actuellement éditées :
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Chant 1, strophe 6
Chant 3, strophe 5
Deux entrées pour les lecteurs pressés:
Maldoror
Lautréamont
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Éditorial
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Ce travail est un brouillon
Quatrième envoi : voici la
sixième strophe que
je mets en
orbite depuis janvier. S'il y en avait quelques-uns parmi vous qui
trouvaient que
je ne travaille pas assez vite, je les prierais de bien vouloir
s'essayer
eux-mêmes à l'édition d'une strophe, comme je
le proposais la dernière fois.
On voudra bien se reporter en effet au dernier
éditorial qui énumérait les dix
opérations à réaliser pour l'édition de
chaque strophe.
Mais je voudrais ajouter maintenant une
précision
importante. En effet,
plusieurs d'entre vous imaginez, bien entendu, qu'après la
dixième
et dernière opération, il suffit de mettre le travail
en orbite et
qu'on a tout de suite droit à la Guinness.
Pas du tout.
On mérite plusieurs pintes de Guinness
seulement
après la plus
pénible, la plus difficile et la plus longue des
opérations.
Onzième et éternelle étape : la
correction ! Mon
édition de la présente strophe 1.6 correspond
à un texte
imprimé de douze pages à simple interligne. Au cours
de l'analyse,
j'ai dû mettre deux ou trois jours à la
rédiger. Je viens de
passer pas moins de quatre jours à me relire et me corriger.
Et
c'est encore
un brouillon.
Bien entendu, puisqu'il s'agit d'un TRAVAIL EN
COURS.
Contrairement aux livres et
aux articles que je publie, l'édition critique des Chants
de
Maldoror est mise en orbite par morceaux. Je n'y ai donc pas
le recul d'un
brouillon d'ensemble que je peux d'abord corriger
systématiquement
et qui
sera encore lu et corrigé par les consultants des
éditeurs
et qui
passera à la correction d'épreuves.
L'édition en
cours, c'est nécessairement la publication d'un
brouillon. On y trouve
donc des fautes de toutes sortes, mais surtout une expression
encore proche de l'improvisation, avec des lourdeurs, des
répétitions
et des phrases tortueuses, des exposés aussi qui devront
être
entièrement reformulés.
Je suis de ceux qui doivent mettre beaucoup de
temps à se
corriger,
qui détruisent leurs brouillons et manuscrits et qui ne sont
jamais
satisfaits du style et de la langue des textes qu'ils font
imprimer. En
revanche, avec tous ces défauts, je me reconnais au moins
une
qualité, qui est une forme de fière humilité.
En
effet, je ne me prends pas pour un autre et surtout pas pour un
écrivain. C'est déjà ça ! Par
conséquent, je ne suis pas du tout gêné de
publier un
travail en cours, un brouillon encore souvent fautif et par
conséquent assez personnel, avec les petites humiliations
des
bourdes qui nous trahissent cruellement.
En revanche, si je ne vous demande aucune
indulgence, je vous
serais reconnaissant
de me signaler les fautes et les coquilles qui vous auront fait
rire : j'en
rirai avec vous avant de les corriger au plus vite.
Je vous dis donc : au prochain brouillon,
celui de
l'édition de la
strophe 1.7 que j'entreprends bientôt. Après la
douzième
étape de mon travail, celle de la Guinness.
Guy Laflèche,
27 février 2001
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