Selon Guy Laflèche, professeur de littérature
à
l'Université de Montréal, un livre antisémite
figure
au nombre des cinq oeuvres soumises par le Devoir au Prix
littéraire des collégiens 2004 de la Fondation Marc
Bourgie.
Depuis le 25 octobre, le professeur le dénonce dans son
site
internet :
< http:_//_www.mapageweb.umontreal.ca/lafleche/po/gos.html
—
http://Singulier.info/po/go/
>.
À son avis, ce n'est pas la Fondation, mais bien le
Devoir qui
doit être vilipendé. Plus encore, il accuse le
journal de
Montréal de manipuler l'information depuis près de
deux mois
et c'est en effet
le pire crime qu'on puisse reprocher à des journalistes. Le
professeur
s'indigne au point d'exiger les excuses circonstanciées de
la direction
du journal.
Les faits sont simples. Le Devoir laisse paraître le
19 octobre un invraisemblable compte rendu dithyrambique du
roman d'Yves
Gosselin intitulé Discours de réception. Le
23 octobre, le professeur
Laflèche dénonce l'ouvrage au Devoir dans une
réplique sans équivoque intitulée
« Ce livre
est une ordure ». Le journal refusant de publier sa
réplique, Laflèche met en place un site internet qui
dénonce l'ouvrage jour après jour depuis cette date,
écrivant aux journalistes du Devoir, à ses
collègues universitaires et à chacun de ses
collègues des collèges responsables du concours.
Ce que le professeur ignore, c'est qu'il y a magouille. En effet,
il ne sait
pas que le Devoir a été chargé de
mettre en
place le jury pour choisir les ouvrages destinés au Prix
littéraire des collégiens. À ce moment, le
roman de
Gosselin a été ou est choisi (ou serait
choisi !) par le
jury. En revanche, au Devoir, personne n'ignore les
protestations du
professeur. Les noms des cinq finalistes sont
dévoilés au Salon
du livre de Montréal le 14 novembre. Le lendemain, un
reportage anonyme présente le dévoilement dans le
journal. Le
samedi suivant, 22 novembre, une publicité d'un quart de
page fait la
promotion du concours et, donc, du livre de Gosselin.
Ayant interrogé le seul membre du jury qui a accepté
brièvement de lui parler (des trois sur cinq qu'il a pu
rejoindre),
Laflèche se dit convaincu que le concours du Prix des
collégiens
a été manigancé en faveur de l'ouvrage
antisémite
qu'il dénonce. Et ce n'est pas tout : le directeur du
Devoir, Bernard Descôteaux (comme avant lui
Jean-François
Nadeau, de même que la responsable du concours à la
Fondation
Marc Bourgie) refuse de répondre aux questions du professeur
Guy
Laflèche.
Les coordonnées :
G. Laflèche, titulaire, Études françaises,
Université de Montréal :: 514-343-XXXX ::
guy.lafleche@umontreal.ca
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