C o m u n i q u é   n u m é r o   2
Un scandale : un livre antisémite au concours du « Prix des collégiens » de la Fondation Marc Bourgie

Communiqué de Guy Laflèche, Université de Montréal, 13 décembre 2003

Le Devoir est accusé de manipuler l'information
Le concours du « Prix littéraire des collégiens »
de la Fondation Marc Bourgie a-t-il été tripoté ?

Ce que le professeur ignore, c'est qu'il y a magouille...

 
 
 
 
 
 
 
Un livre antisémite choisi par le Devoir pour figurer parmi les cinq ouvrages soumis au concours du « Prix littéraire des collégiens » 2004 de la Fondation Marc Bourgie ? — Oui, c'est bien ce que dénonce le professeur Laflèche de l'Université de Montréal.

 
 
 
 
 
 
 
Manipuler l'information, le pire des crimes qu'on puisse reprocher à un journal.

Selon Guy Laflèche, professeur de littérature à l'Université de Montréal, un livre antisémite figure au nombre des cinq oeuvres soumises par le Devoir au Prix littéraire des collégiens 2004 de la Fondation Marc Bourgie. Depuis le 25 octobre, le professeur le dénonce dans son site internet :
< http:_//_www.mapageweb.umontreal.ca/lafleche/po/gos.html — http://Singulier.info/po/go/  >.

À son avis, ce n'est pas la Fondation, mais bien le Devoir qui doit être vilipendé. Plus encore, il accuse le journal de Montréal de manipuler l'information depuis près de deux mois et c'est en effet le pire crime qu'on puisse reprocher à des journalistes. Le professeur s'indigne au point d'exiger les excuses circonstanciées de la direction du journal.

Les faits sont simples. Le Devoir laisse paraître le 19 octobre un invraisemblable compte rendu dithyrambique du roman d'Yves Gosselin intitulé Discours de réception. Le 23 octobre, le professeur Laflèche dénonce l'ouvrage au Devoir dans une réplique sans équivoque intitulée « Ce livre est une ordure ». Le journal refusant de publier sa réplique, Laflèche met en place un site internet qui dénonce l'ouvrage jour après jour depuis cette date, écrivant aux journalistes du Devoir, à ses collègues universitaires et à chacun de ses collègues des collèges responsables du concours.

Ce que le professeur ignore, c'est qu'il y a magouille. En effet, il ne sait pas que le Devoir a été chargé de mettre en place le jury pour choisir les ouvrages destinés au Prix littéraire des collégiens. À ce moment, le roman de Gosselin a été ou est choisi (ou serait choisi !) par le jury. En revanche, au Devoir, personne n'ignore les protestations du professeur. Les noms des cinq finalistes sont dévoilés au Salon du livre de Montréal le 14 novembre. Le lendemain, un reportage anonyme présente le dévoilement dans le journal. Le samedi suivant, 22 novembre, une publicité d'un quart de page fait la promotion du concours et, donc, du livre de Gosselin.

Ayant interrogé le seul membre du jury qui a accepté brièvement de lui parler (des trois sur cinq qu'il a pu rejoindre), Laflèche se dit convaincu que le concours du Prix des collégiens a été manigancé en faveur de l'ouvrage antisémite qu'il dénonce. Et ce n'est pas tout : le directeur du Devoir, Bernard Descôteaux (comme avant lui Jean-François Nadeau, de même que la responsable du concours à la Fondation Marc Bourgie) refuse de répondre aux questions du professeur Guy Laflèche.

Les coordonnées : G. Laflèche, titulaire, Études françaises, Université de Montréal :: 514-343-XXXX :: guy.lafleche@umontreal.ca