TdM RRR / Le Recueil des Récits de Rêve - édition de Guy Laflèche TGdM

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Introduction Auteurs OEuvres Chronologie


Troisième des « Cinq rêves » d'André Breton
Situation Localisation Notes Variantes Références Bibliographie

André Breton, Clair de terre, recueil de poésies, 1922

III

Je me baignais avec un petit enfant au bord de la mer. Peu après je me trouvai sur la plage en compagnie d'un certain nombre de gens, dont les uns me sont connus, les autres inconnus, quand brusquement l'un des promeneurs nous signala deux oiseaux qui volaient parallèlement à une certaine distance, et qui pouvaient être des mouettes.

Quelqu'un eut aussitôt l'idée de tirer sur ces oiseaux (car nous portions tous des fusils) et l'on put croire que l'un d'eux avait été blessé. [...]

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Cette oeuvre n'est pas du domaine public et ce récit de rêve est trop long pour être reproduit comme une citation partielle de l'oeuvre dans le cadre d'une utilisation équitable pour fin d'analyse, de critique ou de recherche. Les premières et les dernières lignes du texte vous serviront à le localiser dans l'ouvrage : voyez les rubriques Références et Situation matérielle.

Nous reproduisons, à titre d'illustration, le second des cinq rêves, le plus court : Deuxième des « cinq rêves » d'André Breton

[...] Ce que voyant une personne de l'assistance jugea bon de rapporter l'anecdote suivante :

Dernièrement, comme à son habitude, M. Paul Poiret (2) dansait devant ses clientes, quand brusquement son monocle tomba par terre et se brisa. M. Paul Éluard, qui se trouvait là, eut l'amabilité de lui offrir le sien, mais celui-ci subit le même sort.


Notes

(1) Roger Lefébure, avocat parisien qui défendit les dadaïstes dans quelques affaires (cf. Pléiade, p. 151, n. 1).

(2) Paul Poiret (1879-1944), couturier et décorateur français, personnalité de la mode féminine (Pléiade, p. 151, n. 2).


Références

André Breton, Clair de terre, précédé de Monts de piété, suivi de le Révolver à cheveux blancs, et de l'Air et l'eau, Paris, Gallimard, (coll. « Poésie »), 1966, p. 39-40.

Éditions originales

André Breton, « Récit de trois rêves », dans la revue Littérature (Paris), nouvelle série, 1er mars 1922, p. 5-6. Il s'agit du dernier des trois rêves dont il est précisé : « sténographie de Mlle Olla ». Ils sont accompagnés de la reproduction d'une toile de Chirico, le Cerveau de l'enfant (1914). Cf. Pléiade, p. 1191.

André Breton, troisième des « Cinq rêves », Clair de terre, Paris, Littérature (coll. « Littérature »), 1923.

Édition critique

André Breton, OEuvres complètes, vol 1, Clair de terre, éd. Marguerite Bonnet, Paris, Gallimard (coll. « Bibliothèque de la pléiade »), 1988, p. 151.


Situation matérielle

Premières des vingt-six pièces du recueil, troisième des « Cinq rêves ».


Situation narrative

Le titre désigne explicitement « Cinq rêves », tous dédiés à Georges de Chirico (Giorgio de Chirico, 1888-1978), peintre italien d'origine grecque, très actif à Paris vers 1911-1914 et dont les rapports au surréalisme, nombreux et fluctuants, vont de précurseur à exclu (à partir de 1926). L'édition originale des trois premiers de ces rêves s'accompagnait de la reproduction d'une de ses toiles, le Cerveau de l'enfant (1914), que possédait André Breton.


Bibliographie

Canovas : 94.

Alexandrian, Sarane, le Surréalisme et le rêve, Paris, Gallimard, 1974, p. 245-246. Sauf dans le cas du quatrième, Alexandrian se contente d'évoquer les « Cinq rêves » comme illustration du rêve-programme, c'est-à-dire du rêve destiné à « dénouer un problème » (p. 243-245). À son avis, les quatre premiers des « Cinq rêves » s'appliquent à des problèmes du mouvement surréaliste ou de son esthétique.



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