L A   B R O U I L L O N N O L O G I E

Introduction aux études de genèse
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Par Guy Laflèche

Département des littéatures de langue française
Faculté des arts et des sciences
Université de Montréal
guy.lafleche@umontreal.ca

Exergue

« La critique génétique, au contraire [de l'herméneutique], est résolument médiologique [?], laïque et antifondamentaliste. »

    — Pierre-Marc de Biasi, le Monde des livres, 14 février 1997, p. XII.

Deuxième exergue
encadré et commenté d'office, celui-là
— en guise d'éditorial —

      « Tout le monde n'aime pas la critique génétique, rebaptisée "brouillonnologie" par ses ennemis. Que lui reproche-t-on ? D'abord, d'encourager au positivisme, au jugement de valeur, à un certain fétichisme que le structuralisme avait aboli au profit de la notion de texte ».

—— Éric Loret, lors d'une entrevue avec Pierre-Marc de Biasi, à l'occasion du lancement de l'exposition « Brouillons d'écrivains », Libération, 27 février 2001.

      Bien entendu, on ne peut affirmer que la citation soit littérale, mais comme on va le voir aux remarques qui suivent, impliquant rigoureusement les concepts de la CGMM, on peut le présumer.

1- Jamais la CGMM n'a été désignée dans les fichiers qui suivent sous nom de « brouillonnologie ». Bien au contraire, s'agissant de la brouillonnologie qui s'ignore. La supposée « critique génétique », nom usurpé par ses adeptes, a toujours été désignée ici sous son nom, la critique génétique... du manuscrit moderne (CGMM). La brouillonnologie est une désignation née précisément des ignorances de la CGMM, puisque l'École ne sait pas que ses travaux portent sur des brouillons. Et c'est ainsi que la brouillonnologie a désigné l'étude scientifique du brouillon. À remarquer que je n'ai pas inventé la science, mais sa désignation. En revanche, le vocable ne se trouve (encore à ce jour, 16 mars 2018) nulle part ailleurs que dans le présent site internet, sauf à y renvoyer.

2- Les supposés reproches que l'on m'attribue envers la CGMM sont tout bonnement loufoques. Même en prenant en considération les critiques adressées à l'École par ailleurs, on serait à mille lieues de la réalité. Il s'agit là de déformations caricaturales, croyant ainsi parer la critique sans avoir à y faire face.

a) Une pseudo-science, c'est forcément le contraire de toute attitude « positiviste », à supposer que l'on puisse ainsi défininir positivement, si je puis dire, ce concept philosophique des plus datés. Manifestement Pierre-Marc de Biasi voudrait flatter la CGMM de positivisme et dénigrer ainsi péremptoirement la critique. On ne trouvera nulle part une telle critique dans les fichiers qui suivent.

b) De quels « jugements de valeur » peut donc se targuer la CGMM ? Lorsqu'on dénonce une pseudo-science, on ne dénonce évidemment pas ses jugements, mais simplement le manque de jugement de ses adeptes.

c) Le fétichisme ? Non, un brouillon est un brouillon et un manuscrit, un manuscrit. Ni la brouillonnologie et encore moins la paléographie ne s'en sont jamais pris à ces objets et aux valeurs esthétiques, sentimentales et marchandes qu'on leur prête. Il ne fait pas de doute que la CGMM a profité de ce « fétichisme » et on peut penser, en effet, qu'elle y a contribué au lieu de l'étudier, ce qu'elle ne pouvait faire, n'ayant aucune pratique scientifique.

d) « Que ». « Que le structuralisme avait aboli(s) » : quel est le complément de cette proposition (qui devrait probablement s'entendre au pluriel). Le structuralisme ne peut pas avoir aboli (a) le positivisme; (b) les jugements de valeurs, si du moins ils sont d'ordre descriptif, c'est-à-dire scientifiques; (c) certainement pas le culte du manuscrit ou du brouillon, puisque la linguistique structurale a privilégié la langue orale (Troubetzkoy, Saussure) avant d'en venir scientifiquement aux systèmes de la langue écrite (Benveniste), puis aux études textuelles (des Formalistes russes à la Nouvelle Critique française). En revanche, il est exact que la CGMM ignore tout de ces études. Il suit, évidemment, qu'elle n'a absolument aucun fondement scientifique. Il s'agit d'une phraséologie.

e) Enfin, le structuralisme n'a jamais établi, défini ou privilégié la notion de « texte ». Il s'agit là d'une pure invention qu'on trouve pourtant au coeur de la phraséologie de la CGMM, généralement sous la désignation de « texte fini ». Il a fallu, comme on va le voir, tout ignorer des avancées des études structurales pour fantasmer une telle absurdité. Les adeptes de l'École n'ont évidemment jamais ouvert le Cours de linguistique générale de Saussure pour projeter leur fameux texte sur l'étude structurale de la langue, qui a été et reste, évidemment, le moteur du structuralisme, des études scientifiques dans nos domaines.

3- Mais le mot le plus significatif de la citation est celui qui termine la première phrase : ennemis. La CGMM a des ennemis ! Rien n'illustre mieux qu'on est en face d'une secte. Vous imaginez un instant que la stylistique ou l'étude narrative, les études de genèse et la brouillonnologie puissent avoir des ennemis ? Des critiques, oui, certainement, encore que ces critiques seront adressées à des pratiques particulières de ces sciences, à des conclusions précises de leurs applications. Mais des ennemis, vraiment pas, jamais.

      Et pour ma part, puisque la citation me vise personnellement, je ne me considère pas comme un ennemi des adeptes de la CGMM, bien au contraire : si j'en fais une critique radicale, montrant l'inanité de ses concepts et de ses pratiques, les unes après les autres, c'est évidemment dans l'espoir qu'ils puissent en tirer profit. Ce que j'ai proposé depuis le tout début de mon analyse dans ce domaine, en 1997 (alors que la CGMM est née vers 1975), c'est que les fonctionnaires de l'ITEM prennent conscience du phénomène morbide qu'ils ont créé, et qu'ils laissent se développer, pour en venir enfin à la brouillonnologie.

      Ce n'est pas difficile à comprendre. Ce n'est donc pas difficile à faire. La CGMM n'a aucun avenir autre que d'être la risée de tout chercheur le moindrement compétent dans nos domaines. L'étude scientifique du brouillon est et ne saurait être que l'objet de la brouillonnologie; la brouillonnologie est une petite partie des études de la rédaction, constituant elles-mêmes une partie souvent négligeable des études de genèse, de la génétique littéraire, notamment, et plus largement des études sociologique et psychologique de la création. Tout cela est tellement simple et évident qu'on peut espérer qu'un Institut du Conseil national de la recherche scientifique de la République française prendra dès que possible la décision de mettre ses pendules à l'heure... À l'heure avancée.


Si vous avez déjà tout compris
et n'avez peur de rien,
alors vous pouvez passer tout de suite à la table.


Mise en garde

    Vous avez lu l'épigraphe, la première citation en exergue, et vous n'êtes pas mort de rire ?

    Alors, un instant, cher lecteur internaute. Car si vous ne savez rien de la CGMM, vous prenez des risques en entrant dans les arcanes délirants de cette recherche inédite. Vous êtes ici dans un brouillon. Je dois vous mettre en garde. Tapez vite sur la flèche gauche de votre clavier. Braquez votre souris sur la case Retour où j'étais innocent et en sécurité (c'est en haut à gauche, sur l'écran de NetScape, avec un petit icône « flèche gauche ») et cliquez, cliquez ! je vous dis. Vous êtes ici en plein brouillon, vous ne comprenez donc pas ? Vous n'êtes plus dans la rassurante clôture du texte fini et définitif. Vous êtes dans l'informe. Ne touchez pas votre écran, car l'encre n'est virtuellement pas encore sèche. C'est pire que dans les poils de la moustache de Lautréamont, au moment de se désorienter dans les Chants de Maldoror.

    Vous ne savez peut-être absolument rien encore de la « critique génétique du manuscrit moderne », la CGMM. Pour vous, la génétique, c'est peut-être toujours la génétique, c'est-à-dire l'étude de tout ce qui est relatif aux gènes et à l'hérédité, tandis que l'adjectif peut correspondre à la « genèse » des oeuvres d'art et en particulier à celle des oeuvres littéraires. Alors ce sera pour vous un choc. Dangereux. À mourir de rire.

    Ah !... Voilà une instruite et intelligente personne qui fait la moue. Elle lève le bec pour que je vois virtuellement combien elle est savante. Je l'embrasse, même si elle n'est pas bien éduquée. Laissez-là entrer, faites le gros dos Géryon ! (c'est une personne savante, il faut donc lui parler en italien : c'est du Dante, ce qui convient bien, puisque vous êtes ici au dixième cercle de l'Enfer, cela dit par honnêté, et non pour vous faire peur). Une personne qui s'imagine que la « génétique littéraire » doit être une façon bien savante de désigner ce que l'on appelle depuis plus de deux siècles les études de genèse. Pourquoi pas ? Études littéraires ou critique de genèse = étude de la genèse des oeuvres littéraires = génétique littéraire.

    Eh bien non ! Vous êtes ici au pays plus que rabelaisien du Royaume de la brouillonnologie. Mais chez des brouillonnologues qui ne savent pas qu'ils le sont et se croient au contraire au septième ciel. Ils sont au dixième cercle de l'Enfer, celui de la bêtise (dangereuse) et de l'ignorance (contagieuse). Alors retournez d'où vous venez. N'allez pas plus loin.

    Non ! Vous avez finalement relu la citation en exergue ? Alors je vous en explique le contexte, ce sera encore plus drôle. Le 20 décembre 1996, le Monde des livres, le supplément du journal le Monde sur la littérature qui paraît tous les vendredis, a consacré un petit dossier d'une double page aux délires des tenants de la CGMM. Or, justement, un professeur de l'Université de Genève, Laurent Jenny, qui venait probablement de faire paraître en anglais dans la revue Yale French Studies aux États-Unis, la première dénonciation sérieuse et bien informée de l'imposture, en a publié un bref sommaire en français. Pour l'édification des lecteurs du Monde. Le titre de son article : « Divagations généticiennes ». On reparlera du contenu de ce texte clé. C'est le fonctionnaire Pierre-Marc de Biasi, à titre de directeur adjoint de l'Institut des textes et manuscrits modernes (ITEM), organisme du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) de France, qui a imposé sa réplique au Monde, le 14 février suivant.

    Ce texte est pour l'essentiel une attaque gratuite contre Laurent Jenny et ne répond à aucune des critiques et objections de l'article du professeur de Genève. On voit vite que Pierre-Marc de Biasi est en service commandé et se livre à un règlement de comptes, comme il sied à un fonctionnaire, surtout si vous le sortez de la béatitude de ses certitudes. Mais, direz-vous, voilà que je donne moi aussi dans l'attaque ad hominem. Pas du tout. Je cite le fonctionnaire : « les critiques de Laurent Jenny relèvent d'une inquiétude de passéiste [ça, c'est une attaque gratuite, car c'est tout à fait faux] et d'une hostilité spontanée [ce n'est pas vrai] contre « les organismes de recherches », c'est-à-dire en un mot contre le CNRS, sans lequel en effet, l'étude des manuscrits modernes n'aurait jamais connu le développement [tout cela, c'est un simple discours de fonctionnaire] qui attire sur elle tant de vindicte [nouvelle attaque gratuite, doublée d'une fausseté évidente, s'agissant d'un petit article dans le Monde, première critique sérieuse des mythes de l'ITEM depuis plus de deux décennies] ». Comme vous le voyez, je ne fais pas d'attaque gratuite, c'est bien un fonctionnaire du CNRS qui parle, le directeur adjoint de l'ITEM. Plaidoyer pro domo. Laurent Jenny a montré une chose fort simple : les adeptes de la CGMM sont, à l'origine, des fonctionnaires qui ont réussi à mettre en place une pseudo-science propre à justifier d'importantes dépenses d'État, depuis l'achat des brouillons par l'État jusqu'à leur publication. Quelle vindicte, en effet ! Elle en vaut bien tant et des centaines.

    Cela dit, les « divagations généticiennes » de Pierre-Marc de Biasi n'en sont pas moins passionnantes que celles d'Almuth Grésillon. Dès la première phrase de sa réplique, il voudrait nous faire croire que les chevaliers de la CGMM sont des révolutionnaires, des anarchistes des études littéraires, des soixante-huitards peut-être, ayant perturbé le « champ intellectuel » en y garrochant à pleines mains des éditions génétiques. Le pauvre ne se doute pas que les futurs « spécialistes » de la CGMM brouillonnaient encore leurs cahiers d'écolier, lorsque les Jacques Scherer et Jean-Pierre Richard publiaient les brouillons de Stéphane Mallarmé. Sans compter qu'il en faudrait un peu plus pour nous perturber, vraiment. Et c'est sur cette lancée de la première phrase que le fonctionnaire de l'ITEM va enfermer de force Laurent Jenny dans la clôture du texte, pour pouvoir impunément le traiter de tous les noms, « intégriste », « passéiste », « à genoux devant le Dieu Texte », etc. On croit rêver. Le contexte immédiat de la citation est le suivant : « D'où vient cette animosité ? L'herméneutique a toujours flirté avec l'idéalisme et l'intemporel; elle déteste la science parce que son modèle implicite est le Livre, le texte sacré étayé sur la glose et le commentaire. Pour l'herméneutique, le Texte est le seul Dieu et le critique son prophète. Difficile dans ces conditions d'échapper longtemps à la tentation intégriste. La critique génétique, au contraire... ».

    De tous ces niais propos (qu'on me permette de le dire à la défense de Laurent Jenny), qui se veulent insultants (et c'est réussi, du moins si le ridicule ne tue pas l'insulte), on ne trouve qu'une idée intéressante. Elle porte sur le fait de savoir si le rapport que Laurent Jenny établit entre la fragilité matérielle du brouillon et sa transfiguration dans la virtualité électronique est fondé sur autre chose qu'une métaphore et s'il a bien compris l'objectif de la saisie électronique des brouillons (sous forme d'images ou de textes).

    Or, à mon avis le rapprochement est plus que juste et Laurent Jenny ne l'a pas poussé assez loin. Il se contente d'expliquer que la CGMM aura réussi à justifier sur le modèle des sciences de la nature une entreprise qui a toutes les apparences d'une « science » mais n'en n'a pas l'objet ni la problématique. Équipes nombreuses et équippements lourds, donc gros budgets. Or, le point de départ de ces travaux est un très fragile brouillon et le point d'arrivée un disque multi-média de données virtuelles. En additionnant les coûts payés pour l'achat, la conservation et le classement des brouillons des écrivains par l'État, jusqu'au coût de la mise en forme des fichiers électroniques correspondants (lecture et déchiffrage des textes, entrée sur ordinateur d'abord par scanner pour les versions par image, et ensuite la frappe des textes déchiffrés pour les versions textualisées, édition et analyse hypertextuelle et diffusion télématique, généralement sur disque multi-média), coûts qui se chiffrent en appareils et en heures de travail pour des centaines de personnes depuis trois décennies, sans compter l'aboutissement de quelques-uns de ces travaux sur papier, en « édition génétique », alors cet investissement doit être divisé par le chiffre de la réponse à la question qui va suivre.

    Quelle question et quel nombre ? Pierre-Marc de Biasi ose demander (tout le contraire de ce qu'affirment généralement la plupart des spécialistes de la CGMM, d'ailleurs) : « Que penser des interprétations [des oeuvres littéraires] qui, à l'abri de cette fameuse « clôture », se trouvent en contradiction flagrante avec ce que nous disent les brouillons de l'oeuvre ? Les cas ne sont pas si rares ».

    Lesquels, s'il-vous-plaît, monsieur Pierre-Marc de Biasi ? On veut des exemples. Combien de cas peut-on citer ? Trop heureux que les dizaines de milliards de dollars investis dans la CGMM depuis trente ans aient conduit à la réinterprétation de quelques oeuvres littéraires.

    « Les cas ne sont pas si rares » ? La vérité est qu'il n'y en a pas un seul et qu'on n'en trouvera jamais par principe. Comme on le verra, les brouillons de Madame Bovary ont beaucoup à nous apprendre sur le brouillon, sur les méthodes de rédaction romantiques et l'esthétique de l'écriture selon Flaubert, de même que sur les collectionneurs et les fonds d'archives, mais ils ne nous apprendront jamais rien sur le roman de Flaubert. Ils ne peuvent ni confirmer ni infirmer aucune analyse de Madame Bovary.

    On ne divisera donc par rien du tout ces « investissements », si l'on ignore qu'il s'agit de brouillonnologie. C'est la science du brouillon.

    Or, n'en déplaise aux fonctionnaires de l'ITEM et aux universitaires qui en ont fait le jeu pour faire carrière à bon compte, la science du brouillon ne saurait naître que d'une analyse critique des présupposés théoriques de la CGMM. Mais contrairement à la critique entreprise par Laurent Jenny, je ne pense pas qu'il soit possible de le faire sans s'amuser des idées loufoques qu'elle a répandues avec autant d'ignorance que d'incompétence depuis si longtemps. Il y a des ridicules qu'on ne saurait prendre sérieusement en considération sans d'abord s'en moquer, tout simplement.

    Le mot d'ordre : le brouillonnologue s'amuse ! Autant les livres et les articles de la CGMM sont ennuyants, autant la brouillonnologie est amusante. D'ailleurs, si c'est intéressant et passionnant, c'est tout simplement parce que c'est intelligent. Par conséquent, pour faire de manière radicale la genèse de la CGMM, il faut bien y appliquer le principe premier de la logique. La dérision du dérisoire. En fait, la CGMM est ennuyante quand on parvient, comme Laurent Jenny, à prendre au sérieux ses âneries. On comprendra vite, si ce n'est déjà fait depuis l'exergue, que c'est impossible.

    Quelle était cette citation en exergue déjà ? Ha ! ah ! ah ! Pourtant Pierre-Marc de Biasi, qui compte parmi les plus sérieux, n'est pas le plus comique, je vous jure.

    Vous venez donc de tomber dans le brouillon du brouillonnologue ! Le sujet de cette « écriture à programme » (ah ! ah ! ah !) toute entremêlée d'« écriture à processus » (ouh ! ouah ! ah !), c'est

l' h u m o u r     b l a n c

de la CGMM. En tout cas, je vous aurai mis en garde, avant de vous présenter la table des matières qui vous permettra d'aller plus loin, en connaissance de cause, à vos risques et périls :

Table et sommaire

Guy Laflèche — 8 juin 1999.

Note : « médiologique » ? un lapsus pour photogénique, photogénétique, photomédiologique, abrégé : médiogénique ? (médiogénique, qui fait bien dans les média). Pas du tout, c'est bel et bien médiologique, et non un lapsus. C'est un superlatif, s'appliquant à l'étude des média. Sur le même modèle que l'emploi de « narratologique » par nos étudiants, lorsqu'ils nous proposent des « études narratalogiques » pour désigner leurs études narratives. Voilà ce que vient de nous apprendre Genesis (no 13) : Pierre-Marc de Biasi éditait alors (avec Marc Guillaume) un numéro spécial des Cahiers de MÉDIOLOGIE intitulé « Pouvoir du papier ». C'est ce que l'on appelle le pouvoir de papier : les travaux sur la génétique, laïques et antifondamentalistes, se publient dans les Cahiers de médiologie. La CGMM est médiologique. — 10 mai 2000 : on en apprend tous les jours.


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