Les Chants de Maldoror du comte de
Lautréamont
première édition critique inédite mise en
orbite
et réalisée en direct sur la Toile
Travail de recherche et d'édition
entrepris en janvier 1994.
L'analyse
recense à ce jour plus de 150 hispanismes dans l'oeuvre,
dont plusieurs
de
haute fréquence, sans compter les expressions et tournures
syntaxiques
propres à l'espagnol, les particularités
morphologiques, de
même que les « incorrections » et
« approximations » propres aux bilingues. Le
travail
présente également les gallicismes ou plus
précisément
les rêveries du locuteur espagnol sur la langue
française.
L'étude a pour premier objectif de
faire comprendre qu'il
est
impossible
d'apprécier parfaitement Ducasse sans connaître
l'espagnol et de
réaliser
l'établissement du texte des « Chants de
Maldoror »
en
conséquence.
Ce travail, dédié à
l'origine aux
Montréalais, qui sont en
très
grande majorité bilingues, connaîtra une publication
originale.
En
effet, il sera lancé sur la Toile, en édition HTML.
Les strophes
des
« Chants de Maldoror » y seront
éditées une
à une et les lecteurs seront invités à
participer
à
l'analyse et à la recherche ou simplement à faire
part de leurs
commentaires et de leurs critiques. Ainsi, non seulement il s'agira
de la
première édition critique scientifique jamais
publiée en
cours
d'élaboration sur la Toile, mais elle sera interactive.
(150e anniversaire : Isidore Ducasse
est né le 4
avril
1846)
L'édition HTML actuellement en cours
proposera
l'établissement
d'une
première strophe. Laquelle ? La cinquième
strophe du
troisième chant (3.5). Pourquoi ? Parce qu'il faut bien
commencer
quelque part et qu'il n'y a aucune raison de commencer par le
commencement.
Or,
c'est dans cette strophe qu'il est question de notre sujet :
« Le
colimaçon monstrueux de l'idiotisme » !
Pour commencer, il faut prendre connaissance
du travail en cours,
si ce n'est
déjà fait. Ensuite, vous pourriez reprendre votre
lecture des
Chants, au fur et à mesure que vous en trouverez les
strophes
éditées et étudiées ici (on en trouve
quatre
éditions françaises en format de poche en librairie
actuellement).
Et m'adresser en conséquence vos critiques, vos suggestions
et vos
commentaires. On peut tout discuter, un point de grammaire ou une
question
de
poétique, le sens d'une expression ou celui de l'oeuvre.
PARTICIPEZ ! INTERVENEZ ! Toutes vos
interventions me sont
précieuses,
à commencer par vos impressions de lecture.
La Confrérie du Bozo
Il y a probablement autant de façons
que d'internautes de
contribuer
à ce travail. À chacun d'y collaborer, d'y
participer ou d'en
profiter à sa manière. Il n'y a pas de limite, ni
dans le
nombre ou
la personnalité des participants, encore moins dans les
formes de
participation, le nombre d'interventions ou les délais de
réponse
(moi, je réponds vite, mais prenez tout votre temps pour
réagir).
Je ne suis pas de ceux qui rabrouent les
élèves qui
rêvent
de
trouver leurs devoirs tout fait sur la Toile. On peut
rêver :
c'est
comme ça qu'on réussit finalement à faire de
bons
devoirs.
Vous préparez pour le collège un exposé ou un
travail de
recherche sur les Chants de Maldoror d'Isidore
Ducasse ? Vous
pouvez vous
aider de ce travail pour en étudier une strophe.
Écrivez-moi
et on
en parlera.
Révélation ! Vous venez de
découvrir
« Lautréamont ». Vous êtes mort
de rire,
passionné, euphorique. Vous avez de la chance. Mais
ça ne vous
passera pas. En revanche, alors que vous tombez sur ce fichier
où vous
a
conduit votre recherche frénétique sur la Toile, vous
n'en
revenez
pas ! Tous ces fichiers et toutes ces petites notules, tout
ce
pinaillage,
alors que l'essentiel, bien entendu, ce sont les Chants et
ce qu'ils
nous disent.
Écrivez-moi et on en parlera.
C'est dans une autre vie que vous avez
découvert
Lautréamont,
comme
les frénétiques dont il vient d'être question,
ou au
contraire
vous n'aviez pas du tout apprécié les Chants de
Maldoror et peut-être même pas lu plus de deux ou
trois
strophes. En tout cas, pour une
raison ou une autre (ne me dites pas que vous entreprenez un
mémoire
de
maîtrise ou un doctorat sur celui que vous appelez donc
maintenant
Isidore
Ducasse ?), peut-être au hasard de la découverte
du
présent travail, vous pouvez vous offrir une lecture
complète
ou une
relecture de l'oeuvre complète. C'est le bon temps de
profiter du
présent travail en y collaborant activement : il vous
appartient,
n'attendant que votre participation. C'est rare qu'on puisse
participer aux
ouvrages critiques. Ne laissez pas passer l'occasion.
Je peux aussi imaginer que vous êtes
à la retraite, de
langue
espagnole ou que vous connaissiez assez d'espagnol pour jouer
à la
découverte des hispanismes dans l'oeuvre d'Isidore Ducasse.
Inutile
de vous
dire que vous êtes les bienvenus. Surtout, ne vous
gênez pas,
d'abord
parce que vous m'aiderez à faire la preuve que tout le monde
peut
collaborer
efficacement à un travail universitaire interactif et
ensuite pour le
plaisir de partager ses idées, ses intuitions ou ses
conviction, en
sachant
que la plus petite opinion sera reçue favorablement, parce
qu'elle peut
être riche d'enseignement.
Ou (mais je rêve !) vous êtes
professeur de
français
langue
seconde et n'ignorez rien des affres de l'hispanisme... Alors il
serait
peut-être temps que vous mettiez vos élèves
à
contribution, non ? Ce n'est pas parce qu'on s'amuse qu'on ne
peut pas
servir
très sérieusement vos fins pédagogiques.
Mais, ciel !, je n'y pensais pas :
vous pouvez
être rien de
moins
qu'un « ducassien ». On appelle
sérieusement ainsi
les
spécialistes de l'oeuvre d'Isidore Ducasse, je vous jure.
Comme j'ai
eu
l'occasion d'en rencontrer plusieurs d'un seul coup lors d'un
congrès
à Montréal, à l'automne 1998, je peux vous
faire une
confidence : j'ai rarement eu l'occasion de faire la
connaissance
d'autant
de sympathiques fanatiques (voyez à la bibliothèque
leur
Bulletin de l'Association des amis passés,
présents, futurs
d'Isidore Ducasse).
Alors vous en êtes ? Un vrai de
vrai Ducassien ?
Bienvenue
à
vous également. Et ne laissez pas toute la place aux autres.
Autrement,
sachez-le, nous de la confrérie de Bozo, on vous
déducass(i)era,
sans
autre forme de procès.
Bref, vous êtes tous invités
à participer
à ce
travail.
Dès qu'on sera trop nombreux, on se choisira un arbitre et
on mettra
même en place un « Comité
éditorial ».
Le jeu consiste, du moins au début,
à pourchasser les
hispanismes
lexicaux et tout ce qui sonne espagnol dans le texte du
Montévidéen.
Et, puisqu'on y est, à s'assurer du sens littéral du
texte
partout
où ses emplois ne sont pas propres à la langue
française
courante. Il ne s'agit pas de jouer à la police, mais de
s'amuser.
À vous de jouer ! Allons-y.
On enregistre ses interventions en
m'écrivant
ici !
Guy Laflèche
guy.lafleche@umontreal.ca
Changement au calendrier du travail.
J'ai changé d'avis. Au lieu de
découper dans mes
notes de
travail
ce qui se rapportait à la seule strophe 3.5, j'ai
décidé
de
mettre en orbite l'état actuel de mon travail, à
l'occasion de
cette
édition. Je me suis beaucoup amusé à en
rédiger
la
présentation que j'ai maintenant fini de corriger. En
revanche, je
commence
seulement à relire mes notes de travail qui ont la forme
d'un glossaire
d'une cinquantaine de pages. Ces notes resteront bien sûr ce
qu'elles
sont :
un brouillon. Mais j'aimerais vous présenter un brouillon
sans trop de
fautes et de coquilles, tout de même. Je sais bien que vous
allez tous
m'aider à le corriger dès qu'il sera ici, mais je ne
voudrais
pas
donner l'impression de vous laisser tout le travail.
Le travail de recherche est vraiment
lancé le 15 juillet
1996. Il est
constitué de trois parties : (I) la
présentation, (II)
l'établissement de la strophe 3.5 et (III) l'étude
lexicale sous
la
forme d'un glossaire. Mon retard s'explique bien facilement :
j'ai
dû
trouver le temps de relire mon « brouillon »
(puisqu'il
doit
s'agir d'une forme de publication d'un TRAVAIL EN COURS, voici
qu'il nous faut
maintenant mettre nos brouillons au propre ! ah,
misère...). Mais
il
doit s'y trouver encore quelques fautes et plusieurs coquilles. La
prochaine
étape du travail consistera donc, pour moi, très
modestement,
à les trouver, tout en ajustant les corrections qui me
seront
proposées.
Un sommaire du dossier (la présentation
et la liste
abrégée
des hispanismes) a paru dans les Cahiers
Lautréamont :
« Quelques poils de la moustache de
Lautréamont »,
nos
37-38, 1er trimestre 1996, p. 81-98).
Sous-titre :
« http: // tornade.ere.umontreal.ca/~lafleche
/ma.html&nbs
p;». L'adresse du fichier est maintenant
< Singulier.info/ma/ >.
L'ouverture de l'article présente en
deux pages l'impact de
la
communication
par internet sur l'édition critique et notamment
l'édition html
(code
hypertextuel). D'une part parce que la communication
électronique
permet
un travail interactif; d'autre part parce que la
« référence » (notes, variantes
et renvois),
qui
est la clé de l'apparat critique scientifique, est
également la
fonction primordiale du langage html ou du code hypertextuel :
c'est la
commande « href » (référence
hypertextuelle),
celle qui gère tous les liens d'un document, comme tous les
noyaux de
communication hypertextuel à travers le vaste monde (le VRM,
le vaste
réseau mondial dit, en basic html, le WWW).
Toutes les erreurs, les fautes et les
coquilles qui m'ont
été
signalées à ce jour ont été
corrigées.
Au cours du mois d'octobre dernier, j'ai eu
l'occasion de prendre
la
description
matérielle des originaux des oeuvres d'Isidore Ducasse
conservés
à la Bibliothèque Nationale de France. Je peux vous
apprendre
que
l'édition
séparée du premier chant (P 1868) « manque
en
place » à la Grande Réserve de la
bibliothèque
où il y a peu de chance qu'on la retrouve jamais...
J'ajoute une quinzaine de fautes et coquilles
de l'édition
originale
des
Chants à mes listes, dans les règles
d'établissement. Je
serais bien sûr très heureux qu'on m'en signale
d'autres, car il
semble qu'on n'en finisse jamais avec elles... Quoi ! vous ne
trouvez pas
qu'infatigab!e valait le détour ?
Depuis l'an passé, j'ai
préparé une
communication au
colloque
de Montréal sur les traductions espagnoles des Chants de
Maldoror. La
croix
et la bannière. Je vous jure et ne vous en parle pas :
vous lirez.
Graphiques et matémathiques, je crois
bien que j'aurai
été le
premier à calculer les proportions des strophes et des
chants. Fallait
bien que cela se fasse un jour.
En voici le titre et la
référence :
« Los Cantos
de
Maldoror de Julio et Ramón Gómez de la Serna :
la
réception des traductions en espagnol », dans
les
Lecteurs de
Lautréamont, actes du quatrième colloque
international sur
Lautréamont, Montréal, 5-7 octobre 1998, éd.
J.-J.
Lefrère et M. Pierssens, Paris, Cahiers Lautréamont
(livraisons
47-48) et Du Lérot, 1998, p. 307-327.
Depuis pas beaucoup plus de deux jours, le
fichier que vous
consultez
actuellement
a été sélectionné par Yahoo! France.
C'est
vraiment
un honneur extraordinaire, dans la mesure où cela ne peut
pas tenir aux
prouesses technologiques, bien entendu. Peut-être au
contenu ?
Enfin,
je vous laisse juger du choix de Sébastien Manaches (que je
remercie
sincèrement) :
Vous ne me croirez sûrement pas, mais
c'est la stricte
vérité : en moins de six mois ce travail a pris
pour le
moins
deux ans de retard. Qu'ai-je fait, ciel ! me demanderez-vous.
Je me suis
remis à la littérature et à l'histoire de
l'Argentine et
de
l'Uruguay.
Vous vous souvenez de la strophe 6.9, celle
où le pauvre
Mervyn est
donné à des bouchers pour chien galeux et se retrouve
à
l'abattoir ? Eh bien j'en connais depuis longtemps une source
très
importante qui n'a jamais été signalée :
« El
matadero » (l'Abattoir, 1839) d'Esteban
Echeverría. Comme
j'étudiais le vocabulaire de la strophe, je suis
passé à
sa
source, de là aux autres oeuvres d'Echeverría, puis
à
tout ce
qui a entouré la publication de « Martín
Fierro »
(1872) de José Hernández, et encore, entre les deux,
à
l'oeuvre et à la vie de Domingo Faustino Sarmiento.
Résultat :
me voilà avec toute la matière d'une petite
étude
complémentaire à ce sujet. Nous sommes toujours dans
l'hispanisme, mais plus tout à fait dans la
grammaire.
Ce qui n'en est pas moins amusant...
Mais pour cet été, je laisse
tout cela de
côté et
je
reviens à mes hispanismes. C'est la période des
vacances,
non ?
Et je commence par vous mettre en orbite une toute nouvelle version
de mes
fichiers
sur la moustache de Lautréamont, en regroupant tous les
hispanismes
que j'ai trouvés depuis trois ans.
Je n'ose pas trop vous dire tout ce qui s'est
vraiment passé
dans le
cadre de ce travail depuis le printemps dernier.
C'est le 2 juillet dernier qu'est apparu sur
mon écran un
message du
traducteur ...Manuel Serrat Crespo ! Vous pouvez imaginer le
choc, peut-être ? Il y a plusieurs années
maintenant que je
travaille
chaque matin avec son livre, que je le félicite d'une
trouvaille de
traduction, que je chicane telle autre, que je compare sa
traduction à
celle
d'Álvarez ou d'un autre. Et puis un bon soir, pop !
le voilà
virtuellement sur mon écran.
Quelques semaines plus tard, c'est Norma
Davies qui allait entrer
en contact
avec
moi au sujet de ce fichier et répondre souvent
quotidiennement à
mes
questions. Elle est mon dictionnaire vivant des emplois
espagnols.
Or, c'est
d'autant plus approprié qu'elle vient, comme Isidore
Ducasse,
d'Uruguay.
On verra sûrement avant longtemps quelle place importante
elle occupe
dans
ce travail. Ensemble, nous comptons mettre en place une sorte de
« comité éditorial » qui aurait
pour
fonction de
revoir nos analyses. Il nous faut des personnes de tous les
horizons, bien
sûr, mais aussi des gens que le travail amuse. En tout cas,
Norma
Davies a
déjà mis toute sa famille et tous ses amis à
contribution !
Et ce n'est pas tout, car j'ai encore pour
vous un régal, si
vous m'en
croyez.
Une citation littérale de l'Enfer (de Dante,
forcément, que croyez-vous!), à la troisième
ligne de la
première strophe du premier Chant. Oui. Une extraordinaire
découverte ? Bien entendu.
Mais la recherche est toujours en cours. Vous
en trouverez
l'état
actuel dans le fichier intitulé Le Dante de
Ducasse.
Le travail de recherche sur la citation
littérale de l'Enfer
de
Dante est maintenant virtuellement achevé. Dès que
j'aurai
dix jours je le mettrai par écrit. Je me suis donc remis
depuis
quelques jours à l'étude des hispanismes. Je reprends
le
travail en confrontant systématiquement les diverses
traductions
des Chants en castillan et en catalan, ce que je n'ai encore jamais
fait
que très approximativement. Comment évaluer les
interactions des traductions ? Car s'il est évident que
les
traducteurs s'influencent les uns les autres, il est
extrêmement
difficile de voir comment le texte de Ducasse impose lui-même
telle
traduction à des traducteurs différents, sur tel ou
tel
point du texte, sans que le premier traducteur influence le
second.
Pour essayer d'y voir clair, je cherche
à obtenir au moins
cinq ou
dix traductions d'une des strophes, la première, par des
hispanophones qui voudraient bien me proposer leur traduction
spontanée sans prendre connaissance d'aucune manière
des
traductions parues à ce jour.
Vous trouverez l'état de ce travail
dans le fichier
intitulé
traduction. — Comme vous
le verrez, j'ai dû abandonner ce projet. J'ai mis beaucoup
de temps pour en venir à la conclusion que je ne pouvais pas
facilement mettre en place le modèle mathématique qui
pourrait évaluer l'évidence. Il est parfaitement
clair que les traductions « spontanées »
que l'on m'a proposées sont généralement plus
proches de l'original que celles des traducteurs, qui, eux,
s'éloignent (plus ou moins, mais presque toujours) du texte
français original. Peut-être qu'un lecteur pourrait
mettre en place ce modèle avant que je ne m'y remette :
il doit savoir que ce ne sera pas facile (tenir compte de la
proximité des vocables choisis en castillan et en
français, de l'emploi des prépositions, de l'ordre
des mots et des structures syntaxiques; et en principe, la
traduction « littérale », doit
être parfaitement correcte en espagnol, au contraire du texte
français de Ducasse).
Nouveau coup de théâtre !
Bien entendu, un
travail
interactif est
actif, forcément, mais on ne peut manquer d'être
surpris de
l'extraordinaire impact de la publication sur la Toile d'un travail
universitaire
destiné au public tout autant qu'aux spécialistes et
aux autres
fanatiques du comte de Lautréamont d'Isidore Ducasse.
Après Manuel Serrat Crespo, devenu
depuis l'an passé
un ami et
un
collaborateur de ce travail, voici qu'un second traducteur
d'Isidore Ducasse
entre
en scène. Il s'agit d'Ángel Pariente, poète et
traducteur de
Madrid,
qui a fait paraître l'an passé une nouvelle traduction
espagnole
des
Poésies et dont la toute fraîche traduction des
Chants
de Maldoror devrait paraître avant la fin de
l'année.
Et la première intervention
d'Ángel Pariente est
vraiment
spectaculaire : la bibliographie de son livre à
paraître ne
compte pas moins de six traductions espagnoles d'oeuvres d'Isidore
Ducasse qui
étaient encore inconnues de toutes les bibliographies que
j'avais
consultées jusqu'à maintenant ! (en comptant les
traductions
d'Ana Alonso et d'Ángel Pariente lui-même parues
récemment).
Voilà donc un savant poète pour nous rappeler qu'il
ne faut
jamais
faire confiance aux bibliographies que l'on trouve toutes faites.
Grâce
à lui, nous prenons tous connaissance ici des traductions
suivantes,
telles
qu'on les trouve dans son premier message que voici :
Date: Vendredi, 10 mars 2000
MENSAJE PARA EL SR GUY LAFLECHE
He leído con atención sus interesantes páginas
sobre
Lautréamont. Acabo de terminar una traducción de
Maldoror que
espero
esté en librerías a finales del presente año.
Tengo el placer de relacionarle seguidamente algunas de
las
traducciones al español de la obra de
Ducasse/Lautréamont.
Algunas
de ellas no están en la información de su
página.
Quedaría muy contento si este información le es
útil.
Forman
parte del apartado bibliográfico de mi edición.
Traducciones al español
- Los Cantos de Maldoror. (Canto I). Prometeo, Madrid, no 9, julio
1909 (pp.
69-78)
(Traducción de Ricardo Baeza)
- Contra el arte malsano, por Isidore Duchase. Cervantes, Madrid,
junio 1919
(pp.
105-123) (Traducción completa de Poésies I, por
César A.
Comet, con un breve texto de introducción)
- Poesías. Prefacio a un libro futuro. Traducción de
José
Ferrel. El hijo pródigo, Méjico, Septiembre 1943.
A=F1o 1=BA,
no 6.
- Poesías. Traducción de Braulio Arenas. Buenos
Aires.
Editorial
Poseidón, 1945.
- Los Cantos de Maldoror. Prólogo y traducción de Ana
Alonso.
Madrid,
Visor, 1997
- Poesías. Traducción, prólogo y notas de
Ángel Pariente.
Sevilla, Renacimiento, 1998. Edición bilingüe.
Reciba un cordial saludo de :
Ángel Pariente
Troisième réédition d'EL
BOZO. Les fichiers
sont mis
à
jour, pour y intégrer les résultats du travail
quotidien fait
depuis
un an, interrompu il est vrai par la recherche qui a
été elle
aussi
quotidienne sur les diverses occurrences d'alto chez Dante
et
d'altus chez Virgile. Les fichiers informatiques sont
également
fragmentés afin de pouvoir être consultés plus
rapidement.
Par
la même occasion, j'invente une nouvelle forme de
désignation des
divers glossaires dans les textes édités (ce sont les
exposant :
« g » pour gallicismes,
« h » pour
hispanismes, « i » pour incorrection, etc.
Il faut dire que je ne suis plus le même
homme depuis
quelques jours.
Et
là, vous allez m'envier, je le sais bien. Consolez-vous, le
chance et
le
bonheur, ce n'est pas toujours pour les autres et votre tour
viendra :
L'Université de Montréal vient de m'accorder une
année
sabbatique pour que je puisse me consacrer à temps plein
à ce
travail
de recherche en 2000-2001. Il est vrai que j'ai également
quelques
travaux
à parachever sur les écrits de la Nouvelle-France,
mon domaine
de
recherche principal. Mais à partir de septembre prochain, la
publication de
la présente édition des Chants de Maldoror
devrait
avoir
atteint le rythme d'une strophe par semaine.
C'est la perspective du bonheur
total !
Ah, c'est déjà l'automne ?
À
Montréal,
c'est déjà bientôt l'hiver ? Et vous constatez
qu'il
n'y a pas encore beaucoup d'activités dans ce fichier
télématique sur la Moustache de
Lautréamont ?
Vous avez tout à fait raison. Je n'y
passe d'ailleurs qu'en
coup de vent, pour faire quelques additions sur l'Appel de
traductions spontanées. Mais je profite de l'occasion
pour
vous donner rendez-vous pour le premier décembre, environ.
D'ici
là, j'aurai terminé un livre en cours sur un certain
Valentin Leroux, qui sera bientôt très célèbre
(à cause de ce livre, bien entendu !).
Lors des années sabbatiques, il faut
s'occuper des travaux
sérieux
avant
de vraiment s'amuser. Mais ce ne sera pas long qu'on va s'y mettre
tous ensemble... et très sérieusement !
Avec les trois premières strophes (1.1,
1.2 et 1.3) des
Chants de
Maldoror, début de la mise en orbite
régulière de
l'édition critique interactive. Je ne sais si je pourrai
tenir le pari
d'achever une première version de l'édition des
Chants
au cours de cette année 2001. En tout cas, je compte m'y
consacrer
d'ici le printemps.
On connaît la suite de l'histoire :
ayant obtenu une
importante
subvention de recherche avec trois de mes collègues pour
l'étude
du récit de rêve, j'ai été victime de ma
recherche
même sur les Chants de Maldoror ! Comme on le
sait, c'est
l'oeuvre d'Isidore Ducasse qui m'a permi de trouver la structure
narrative de
l'histoire rêvée, le « récit de
rêve » au sens strict. Bref, me voilà dans
un tout
nouveau travail, dont on trouvera l'état actuel dans le
fichier
suivant :
rrr
Au cours de mon séminaire,
consacré cette
année encore
au récit de rêve, nous sommes revenus aux sources.
Aux Chants
de Maldoror, évidemment. J'en édite maintenant
ici la
sixième strophe du quatrième chant (4.6) : la seule strophe constituant un
récit de rêve déclarée. Quel plaisir de
revenir
ainsi à cet incomparable chef-d'oeuvre. Évident
souhait d'un
prompt retour définitif pour achever une
première version
de notre édition interactive.
Mise en orbite de la strophe 1.9, à la
gloire du Vieil
Océan, puis les deux strophes suivantes, 1.10 et 1.11, sont
éditées au cours de l'été.
Les « éditoriaux »,
qu'on trouvera en en
archives, ont pris peu à peu et naturellement la place
et la suite de cette chronologie. L'objectif de ces notes
factuelles, comme de la présentation périodique des
états de la recherche et de l'édition, est de bien
montrer qu'il s'agit d'un travail en cours, et par
conséquent qu'il est facile d'y participer et d'y intervenir
de manière efficace.
Félix Carrasco et Catherine Poupeney-Hart
Félix Carrasco, professeur au
département des
études
hispaniques de l'Université de Montréal, a souvent
répondu à mes demandes d'informations ponctuelles.
Mais le
22 mai 1998 il m'a donné une série de réponses
à des questions précises que j'avais eu le temps de
rédiger. J'ai réaménagé ou
reformulé
quelques entrées de mes glossaires à la
lumière de ses
réponses et j'ai indiqué nommément les
précisions et les reformulations qui étaient les
siennes
dans les articles suivants : compliquer, reculer sur soi-même et vague.
Voir également en 6.3 - p. 291. Je
le
remercie sincèrement
et j'espère qu'il pourra bientôt corriger
systématiquement
mon travail comme il en a l'intention.
Félix Carrasco est
décédé l'année dernière, 2007,
alors qu'il prenait sa retraite et s'apprêtait à vivre
à nouveau à Madrid. Ce collègue
d'Études hispaniques de l'Université de
Montréal a été pour moi d'une grande et rare
générosité. Ce grand professeur et chercheur
prenait le temps de répondre mot-à-mot à mes
longues listes de question, les évaluant une à une.
On verra son nom, ici et là, tout au long des glossaires,
mais ce n'est rien par rapport aux simples (mais très
précieuses) confirmations de mes intuitions parfois peu
assurées.
Entretemps, une autre de mes collègues
de son département à l'Université de
Montréal, Catherine Poupeney-Hart, avait accepté de
m'aider et m'avait déjà bien aidé sur des
petits points particuliers, dont les épaves. Je
compte bien lui soumettre maintenant mes listes de
questions !
Elena CANO, Ramón BUENAVENTURA et Íñigo
SÁNCHEZ
PAÑOS
isanpa@acetraductores.org Wed Jan 14 15:04:14 1998
Cher collègue,
Nous avons trouvé par hasard votre "El bozo" et le sujet
nous
intéresse vivement. Nous sommes professeurs de traduction
français-espagnol à l'université Alfonso X el
Sabio,
de Villanueva de la Cañada (Espagne) et avons traduit en espagnol
il y a
cinq ou six ans - par pur plaisir - l'oeuvre de Ducasse.
Nous pouvons vous dire tout de suite que, une fois mis en espagnol,
le
style de Lautréamont (ce qu'il en reste après
traduction,
évidemment) est presque plat. La plupart du temps, trop
près
d'une forme expressive assez banale. Cela nous a fait tout de suite
penser
à l'existence d'une pré-traduction intérieure
espagnol-français dans la tête de notre auteur.
Si le contact vous paraît intéressant,
n'hésitez pas
à nous faire signe.
Bien cordialement.
Elena CANO, Ramón BUENAVENTURA et Íñigo
SÁNCHEZ
PAÑOS
isanpa@acetraductores.org Mon Jan 26 01:03:09 1998
Cher collègue,
[...]
La proposition de préparer ensemble une édition
bilingue nous
intéresse, mais encore faut-il que nous l'envisagions comme
un
travail de longue haleine... La première chose à
faire de notre
part est de mettre un peu d'ordre dans notre traduction, qui
repose dans un tiroir depuis dix ans!
Dès que nous aurons quelques minutes, nous répondrons
à vos premières questions...
[...]
Íñigo Sánchez-Paños
Marie-Jeanne Préfontaine
Le 7 mai 1997 aura été pour le
programmeur amateur
html que je
suis
une date mémorable.
Tout américain que je suis, je dois
vous dire que je
travaille sur un
matériel informatique de l'époque dinosaurienne. Pas
avec un
Commodor ou un Aple, mais presque ! Mon gérant
d'ordinateur est
toujours le bon vieux DOS, mon navigateur est le très simple
LYNX, je
transporte mes fichiers hypertextuels (rédigés avec
mon WORD
PERFECT
5.1) sur UNIX, à l'Université de Montréal,
avec KERMIT
(je
vous jure !) et mon moniteur est un petit TTX noir et blanc.
Aucune
image
n'est jamais apparue à mon écran, bien entendu. Tout
cela est
plutôt du genre monacal et de dirais même
bénédictin.
Aussi fallait-il qu'on m'explique l'impact de
ma programmation sur
quelques
ordinateurs modernes gérés par les Windows et
NetScape. En
fait, il
fallait que je comprenne plus précisément la nature
du
langage html. Je dois donc beaucoup à la virulente
analyse
critique que Marie-Jeanne Préfontaine a eu l'extrême
gentillesse
de
me servir.
La couleur, même le blanc !,
peut-être utile, il
faut toute
la
simplicité du médium, avec des tables des
matières qui
se
comprennent immédiatement, des marges (ha! les marges), des
espaces,
de
l'aération, etc., etc. J'ai essayé de tenir compte
de toutes
ses
critiques, même si je n'ai pas pu faire la moitié de
ce qu'elle
me
proposait, mais je dois dire que je suis assez fier maintenant,
lorsque je
suis de
sortie avec Madame NetScape sur Internet et que je passe avec elle
par mes
fichiers.
Bon, d'accord, EL BOZO n'a pas tout le fla-fla
de bien des sites
insipides,
où vous ne trouverez pas une seule idée, à
peine deux
phrases,
ou l'allure de ceux que vous pouvez
« regarder » avec
plaisir
pendant des heures et des heures (je parle de la
bibliothèque du
Vatican,
que croyez-vous !, un classique). En revanche, EL BOZO n'est
pas non
plus
dépourvu des qualités propres aux fichiers
hypertextuels sur la
Toile
et, cela, je le dois en grande partie à Marie-Jeanne
Préfontaine
que
je remercie sincèrement.
Valery Hugotte
J'ai été durant plusieurs mois
en correspondance avec
le
professeur
Valery Hugotte, au moment où il préparaît son
livre sur
Lautréamont, paru depuis aux Presses Universitaires de
France. On a
un
temps projeté, on a toujours le projet de faire des extraits
de cette
correspondance sur l'impact des hispanismes dans la création
littéraire d'Isidore Ducasse. Si nos points de
départ
étaient
opposés, nos compromis (surtout les siens, bien
sûr !)
étaient à ce point amicaux que chacun de nous pouvait
exposer
le
point de vue de l'autre. En attendant qu'on puisse le lire ici (ou
qu'on lise
son
livre), que Valery Hugotte soit remercié de ses
interventions aussi
critiques que sympathiques.
Norma Davies, Manuel Serrat Crespo
Grâce à l'appel lancé ici,
j'ai trouvé
la
traduction espagnole que je cherchais, celle de Julio Gómez
de la
Serna.
De même, après plus d'un an de
recherche, une
Montréalaise
uruguayenne, Norma Davies, vient d'avoir l'obligeance de me trouver
un
exemplaire de la traduction de Gabriel Saad.
Le traducteur Manuel Serrat Crespo a
tenté vainement de me
trouver
un exemplaire de la traduction catalane de Manuel de Pedrolo, se
proposant de me prêter son propre exemplaire. Mais
heureusement,
j'ai réussi entre-temps à m'en procurer une
photocopie.
On comprend facilement l'importance de ces
ouvrages pour mon
travail. Que
ces amis soient sincèrement remerciés de leur
aide :
Norma Davies, Montréalaise d'origine uruguayenne, a
répondu
très souvent à mes questions sur les emplois
particuliers de
l'espagnol dans des contextes difficiles. Mieux : elle a
trouvé ses
premiers hispanismes originaux dans l'oeuvre du
Montévidéen, ce
qui
est comme on sait extrêmement difficile pour un hispanophone
de langue
maternelle. Je remercie sincèrement Norma de son aide
précieuse
et
de ses encouragements.
Manuel Serrat Crespo a bien voulu me faire l'histoire de ses
traductions des
Chants de Maldoror (1970 et 1988). Sa participation
à la
réédition de l'édition des frères
Gómez,
en
particulier, est vraiment passionnante puisqu'elle finit par
expliquer le
caractère quasi autobiographique du prologue de son
édition de
1988
(« El hermano de la sanguijuela - a guisa de
contribución al
asesinato de la palabra - » (« Le frère
de la
sangsue
—
en guise de contribution à l'assassinat de la parole
— »).
Je
remercie très sincèrement Manuel, ce grand
écrivain de
Barcelone, cet immense traducteur littéraire, de tout ce
qu'il m'a si
généreusement donné depuis que nous nous
sommes
rencontrés ici.
Ángel Pariente
Un mois après avoir fait la
connaissance du poète
Ángel Pariente, traducteur passionné et passionnant
des Chants et des Poésies, je lui devais déjà
une aide
aussi efficace que
précieuse. Références bibliographiques,
adresses
électroniques de spécialistes amis, photocopies de
documents
rares
et précieux par FAX et traductions par courrier
électronique :
Ángel Pariente m'a littéralement submergé dans
une mer
d'informations
nouvelles. Ô délices ! Je suis encore sous le
choc, me
renversant
de ventre, pareil à un requin. Sans compter que je connais
deux éditions de son « Ode à Isidore
Ducasse » que je peux situer en fonction de deux de ses
livres de poésies, Oscuro Corazón de la llama
et l'anthologie Albergue a cualquier hora.
Gabriel Saad
On l'a lu plus haut, c'est à Norma
Davies que je dois mon
premier exemplaire de la traduction des Chants par Gabriel Saad.
Ensemble, nous nous étions mis à sa recherche dans
l'univers virtuel d'internet. Comme les autres, il a fait son
apparition sur mon écran alors que je ne m'y attendais plus.
Or, c'est par une double passion que nous avons fait connaissance
en 2005 : nos Chants de Maldoror, évidemment,
mais également le récit de rêve. Je lui dois
en particulier le fabuleux recueil de Fabio Rodríguez Amaya
qui m'est venu d'Italie, Il genere dei sogni où
Gabriel Saad signe un article aussi conforme à la
matière du rêve que le tableau anonyme qui illustre la
couverture ou le dernier article du recueil que je ne cesse de
méditer (il serait d'Amaya...).
Ana Alonso
Depuis longtemps maintenant, je tentais
d'entrer en contact avec la traductrice des Chants de
Maldoror. Sa traduction avait bien entendu sa place avec les
autres depuis longtemps dans la chorégraphie de ma
confrontation des traductions sur chacune des strophes. Pour la
strophe 1.12 que je viens d'éditer, j'avais sept traductions
espagnoles à comparer sur plusieurs points du texte tout au
long de l'analyse. Je décrirai un jour comment cela se
passe manuellement, physiquement. Toute une affaire. Quoi qu'il
en soit, il n'y avait jusqu'ici qu'une seule femme, Henriette
Viguié, qui avait contribué à la traduction
des Chants, mais peu, puisqu'elle avait collaboré avec
Manuel Serrat Crespo à la traduction des dix-sept strophes
que les frère Gómez n'avaient pas retenues.
Comme Ana Alonso était souvent ma seule
traductrice, féminin, je trouvais dommage de ne pouvoir
l'interroger quelquefois. Maintenant, c'est fait. C'est elle qui
m'a écrit cet automne 2007, alors même que je me
remettais enfin au travail. J'en suis vraiment ravi.
Un livre
Lautréamont, Cantos de Maldoror (Satánica
Trinidad), traducción Aurora Venturini, Buenos Aires,
Quinqué Ediciones, 2007.
Je ne suis pas parvenu, malgré bien des
efforts, à me
procurer cette nouvelle traduction espagnole des Chants de
Maldoror.
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