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Il y a un peu plus de trente ans est née en
France une
science
encore peu connue du grand public, mais qui allait
révolutionner les
études littéraires : la
génétique. Si elle
a de
nombreux adeptes (on
pense à Bernard Brun, Louis Hay, Guy Laflèche,
Jean-Louis
Lebrave,
Jacques
Neefs et Michael Werner), un seul détracteur attitré
(notre
suave
complice
Michel Espagne), la génétique littéraire n'a
pas de
père. Elle est née de
l'opération du Saint-Esprit et sa mère, Almuth
Grésillon,
notre soeur à
tous, peut témoigner que sa science n'a ni ancêtres ni
aïeux.
Bien sûr, les études de genèse
(qui portent
sur
la conception
et l'élaboration des oeuvres) datent de plus d'un
siècle dans
le
domaine
littéraire (et de près de deux siècles en
histoire de
l'art).
Mais il
faut savoir que la génétique n'a absolument rien
à voir
avec
la genèse des
oeuvres littéraires. Comme l'a écrit clairement
Almuth
Grésillon dans ses
Éléments de critique génétique
(Paris,
P.U.F.,
1994), la génétique est
la science des « manuscrits des écrivains
modernes ».
Pour bien dire,
aussi étrange que cela puisse paraître, nous nous
intéressons
de moins en
moins aux oeuvres littéraires et à la
littérature. Comme
a
l'habitude de
l'écrire Almuth Grésillon, ce n'est pas la
beauté qui
nous
intéresse, mais
l'avènement de la beauté. Nous tentons de percer les
mystérieux secrets
de la création littéraire. Tout ce qui
précède
le
texte (l'avant-texte)
nous passionne et en particulier les activités mentales
à
l'oeuvre
dans
les brouillons manuscrits des écrivains. Notre travail
consiste
essentiellement à lire et à éditer des
brouillons,
c'est-à-dire des
manuscrits antérieurs aux oeuvres publiées ou encore
les
brouillons
des
oeuvres inachevées ou abandonnées.
Or, justement, un des incontestables apports de la
génétique
littéraire a été de faire comprendre que les
études du
texte sont de bien
peu d'intérêt en regard de nos réflexions
radicalement
novatrices sur
l'avant-texte. On a vite compris que la valeur de l'oeuvre
littéraire
se
trouvait déjà dans son brouillon où il
était bien
plus
facile de découvrir
ses fulgurantes et fugaces trouvailles, témoins
incontestables du
généreux
projet mental du créateur, que de les apercevoir dans les
structures
de
l'oeuvre où elles côtoient souvent des figures, des
idées,
des
thèmes et
des images sans aucun intérêt. On voit tout de suite
la perle
dans
la
botte de foin, tandis qu'elle est souvent invisible lorsqu'elle est
montée
artificiellement sur un collier de fausses perles. Sans compter
que ce
collier n'en est pas moins un faux en dépit de la vraie
perle. Je veux
dire par là qu'on a vite assimilé le second
enseignement
fondamental
de la
génétique littéraire : la plupart des
auteurs ne
reconnaissent pas souvent
les perles rares que nous trouvons pourtant dans leurs manuscrits.
C'est
assez naturel, bien entendu.
Je m'explique. Les écrivains sont largement
représentatifs
de la population en général, de sorte que ceux
d'entre eux qui
sont
vraiment des artistes sensibles et intelligents sont assez peu
nombreux.
Et rares sont les écrivains qui ont fait des études
universitaires.
Il
n'est donc pas surprenant que le généticien trouve,
dans le
manuscrit
corrigé ou mal corrigé, une version bien
supérieure
à
l'oeuvre qui a été
publiée par l'auteur. Sans compter les éditeurs et
leurs
nègres, les
imprimeurs et leurs singes, ni la censure et encore moins
l'autocensure,
qui défigurent les manuscrits. Certes, comme l'écrit
Almuth
Grésillon,
l'imprimé continue d'exister (p. 21), mais la vie
propre de
la
création
littéraire se joue dans la rédaction, entre les
neurones de
l'écrivain et
le « puzzle sémiotico-discursif assez
complexe »
(p. 173) du manuscrit,
avec sa « marée noire des pages
d'écriture »
(p. 142), dans les « chemins
cahotiques de l'avant-texte » (p. 161), manifestant
les
pulsions de
«
l'invention créatrice » (p. 213). Arrive un
moment
où,
fatigué et épuisé
par le travail de sa « main », expression
vivante et
sensible
de son
corps, l'auteur publie. Il arrête alors, qu'il le veuille ou
non, un
état
d'un texte dont les possibilités étaient proprement
infinies,
comme
on le
voit aux ratures, surcharges et repentirs des vrais manuscrits.
Voilà pourquoi, après les
encyclopédistes
qui
nous laissaient
des oeuvres inédites (Diderot, Rousseau et Voltaire), depuis
Chateaubriand
environ, les auteurs responsables prennent soin de leurs archives
(Balzac,
Flaubert, Zola, Valéry, Proust et Ponge) et nous
lèguent les
précieux
brouillons de leurs oeuvres. Mais, dira-t-on, qu'en est-il des
oeuvres
anciennes, d'Homère à Racine, lorsque les auteurs
ignoraient
tout de
l'enseignement de la génétique ? Justement,
c'est le
défi relevé avec
éclat par notre équipe de chercheurs de
l'Université de
Montréal, comme le
reconnaît honnêtement Almuth Grésillon
(p. 215,
n.
2) :
une génétique
sans brouillon. Nous gardant bien de revenir aux anciennes et
respectables études de genèse, aux techniques
d'établissement
critique et
de bibliographie matérielle, et même à la
paléographie
et à la philologie,
cinq façons d'étudier la naissance et
l'élaboration de
ces
oeuvres, nous
sommes parvenus à jeter les bases d'une
génétique des
textes
classiques.
Nous sommes passés de la
génétique à
l'obstétrique
littéraire, puisque, par un curieux paradoxe, nous avons
réussi
à donner
naissance aux brouillons des oeuvres sans
antécédents. Pour
faire
la
preuve de l'efficacité méthodologique de la
théorie
obstétricienne, nous
avons choisi l'oeuvre de Jean Racine dont on n'a que des fragments
écrits
de sa main. Nous n'avons en tout cas aucun brouillon de
Phèdre. C'est
l'oeuvre que nous avons choisie, à cause du caractère
sauvage
de son
sujet
mythologique qui se prêtait admirablement à la
rédaction
d'un
brouillon
vraiment infernal, couvert de ratures incestueuses jusque dans ses
marges.
Le corpus racinien comprend le plan ou le synopsis du premier acte
d'une
pièce inachevée, Iphigénie en Tauride,
publié
par son fils après sa
mort. Ce texte se présente comme un bref sommaire de
l'oeuvre
inachevée,
bien avant que la pièce ait pu être composée en
alexandrins.
Sur ce
modèle, en ramenant Phèdre à sa
première
forme
avant-textuelle, nos
chercheurs ont pu générer ensuite le brouillon
intermédiaire
sur
ordinateur, par des combinaisons semi-aléatoires,
grâce à
une
banque de
synonymes pris dans le dictionnaire d'Antoine Furetière
(1690) et
à
l'aide
des structures syntaxiques profondes présupposées par
la
grammaire
générative moderne du français classique.
Le résultat est proprement inouï. Jamais
nous
n'aurions
pu
imaginer que Jean Racine pouvait être l'auteur d'un tel
chef-d'oeuvre.
Alors que Phèdre était devenue avec le temps
une oeuvre
de
plus en plus
statique, notre brouillon synthétique lui a rendu une
jeunesse
inespérée.
Prenons les deux premiers vers de la réplique de
Thésée
qui
ouvre le
quatrième acte de la pièce :
Ah ! qu'est-ce que j'entends ? Un
traître,
un téméraire
Préparait cet outrage à
l'honneur de son
père ?
Notre synopsis porte laconiquement :
« Phèdre laisse
sa
nourrice OEnone
accuser son fils Hippolyte de son propre amour
incestueux ». Et
dans
notre dossier, la version finale donne ici les deux vers suivants,
d'une
singulière charge émotive, où
Thésée
éclate en fureur devant les « noires
amours » de son fils accusé par le silence
même de
Phèdre :
Ah ! qu'est-ce que j'entends ? Un
traître,
un téméraire
Préparait cet outrage à
l'honneur de son
père ?
Bien entendu, comme cela se produit dans un assez grand nombre de
cas, la
version manuscrite finale du brouillon est exactement la même
que la
version imprimée (car il va sans dire que le brouillon de
Phèdre n'est
pas celui d'une oeuvre inachevée). « Qu'est-ce
que
j'entends ? ». Le
brouillon porte ici une rature et j'entends se trouve en
surcharge;
on
pouvait lire, dans la version préliminaire
informatisée :
« Mais
qu'est-ce que j'apprends ? ». Sans cette rature,
bien
sûr,
le verbe
entendre n'aurait pas le sens d'un entendu qu'on
refuse de
croire, car
autrement Racine n'aurait jamais rayé
apprendre : son
personnage n'en
croit pas ses oreilles. Il en perd la raison. Il ne sait plus
où il
en
est. On le voit nettement à la correction suivante, qui
réécrit
entièrement le texte où l'accusation était
clairement
reprise à son
compte : « Mon fils, ce téméraire, /
m'outrage
et
déshonore de l'amour de
sa mère ! » Dans cette version originale,
Thésée inculpait inconsciemment
son épouse en accablant son fils du poids de l'inceste dont
il est,
lui,
Thésée, outragé; on comprend alors le sens
caché
de
la version finale qui
efface toute forme du possessif. C'est, comme l'a dit Jean
Bellemin-Noël,
l'inconscient du texte imprimé. Abasourdi par la
révélation
invraisemblable (d'autant plus incroyable qu'elle est en effet
totalement
fausse), Thésée envisage la traîtrise et la
témérité de cet Hippolyte qui
aurait la folle hardiesse de s'en prendre à « son
père », à « l'honneur de
son père », ou plus abstraitement encore qui
aurait
préparé un « outrage à
l'honneur de son père ». Ainsi s'explique la
version finale
manuscrite où
Thésée clame son indignation au sujet d'Hyppolite,
qui
Préparait cet outrage à
l'honneur de son
père ?
Voilà donc une interrogative qui prend tout son sens et ses
résonnances du
brouillon inédit : si Thésée se
désigne avec
emphase à la troisième
personne dans la version imprimée, ce n'est pas affaire de
dignité
classique, comme pouvait le penser un Érich Auerbach dans
Mimésis (car
il ne disposait pas de notre brouillon), mais bien au contraire
pour faire
porter à ce jeune homme qu'il répudie comme fils le
poids d'un
destin
qui
implique une mère, une épouse et lui, le mari
virtuellement
trompé.
C'est tout le sens caché de la culpabilité racinienne
que permet
de
révéler le manuscrit, tandis que le mouvement de
l'écriture,
qui se
déploie dans le tracé du brouillon, efface dans le
passage du
synopsis à
l'imprimé la dynamique cornélienne, puisque, comme on
le voit
clairement
maintenant, en version finale, Thésée
s'épargne de devoir
choisir entre
l'épouse et le fils.
Second et dernier exemple. Tout le monde
connaît le
vers le plus
célèbre de Phèdre, puisque c'est ainsi
qu'il l'est
devenu :
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur
vos
têtes ?
Eh bien, la critique génétique permet d'expliquer que
l'alexandrin
pourrait en fait se lire et se comprendre dans des vers d'une bien
plus
grande dynamique :
À punir l'inceste, Enrinnyes, vos mains
sont-elles
prêtes ?
Valez-vous vos vipères qui vous servent
de
coiffe ?
Comme on peut le constater, le premier vers n'est plus un
alexandrin et
les deux vers ne riment plus. Justement. Le sensibilité
moderne a
changé, avec le vers libre, de sorte que grâce au
brouillon
reconstitué,
nous pouvons produire une version définitive de
Phèdre
d'une
bien plus
grande qualité que ne pouvait le faire Racine aux prises
avec des
règles,
des conventions et des normes d'un autre âge, c'est bien le
cas de le
dire, celles de son temps, le XVIIe siècle qui, comme chacun
sait,
était
un siècle de perruques. Ainsi, dans notre brouillon, les
mots
vipères
et serpents sont-ils placés en équivalence, ni
l'un ni
l'autre n'étant
raturés, de sorte que si le second ne figurait dans la
version
imprimée,
absolument rien ne permettrait de le privilégier par rapport
à
sa
variante. Or, il suffit d'avoir une fois à l'oreille
l'alexandrin
produit
par le brouillon informatisé, « Valez-vous vos
vipères
qui
vous servent de
coiffe ? », pour le préférer au vers
dit
définitif, que la critique
littéraire n'avait pas manqué de trouver assez faible
d'ailleurs.
En tout cas, les résultats spectaculaires des
travaux de
notre équipe devraient enfin permettre d'illustrer de
manière
éclatante
l'efficacité de la critique génétique et,
bientôt,
de
l'édition génétique.
Avec le brouillon de Phèdre, nous croyons porter un
coup
décisif aux
sceptiques, qui seront confondus.
Le centre de recherche en brouillonnologie de
l'Université
de
Montréal compte d'ailleurs mettre sa technologie au service
du
financement
de l'institution. En effet, le brouillon inédit de
Phèdre
ne connaît
actuellement qu'une version informatisée, certes très
utile aux
généticiens, mais sans aucune valeur encore pour les
archivistes
des
grandes bibliothèques publiques et les riches
collectionneurs
privés.
Aussi, à l'aide du célèbre « bras
canadien », mis au point pour la NASA
dans un tout autre domaine, nous produirons d'ici peu sur papier,
le
véritable brouillon manuscrit inédit du dramaturge.
Calligraphié de la
belle écriture presque indéchiffrable de Racine, avec
ses
corrections, ses
surcharges, ses mots illisibles et plusieurs dommages causés
par le
vieillissement programmé de la pièce d'archive, le
manuscrit de
Phèdre
sera bien entendu d'une valeur marchande inestimable.
Mais ce brouillon inédit (objet
matériel),
dès
qu'il sera
aux mains des collectionneurs et archivistes, comptera
également comme
l'un des objets (objet culturel) les plus achevés de la
réflexion
génétique (objet de connaissance) sur le
nécessaire
inachèvement
littéraire. En effet, en figeant arbitrairement un des
états
de ce
brouillon multiple en texte, voire en oeuvre, le destin avait
porté un
coup fatal à la littérature française :
ainsi
s'explique
génétiquement le
silence de Racine (1677-1689) et pour bien dire la fin de la
tragédie
classique. Mais le brouillon de Phèdre, produit de
la
génétique
littéraire, met un terme à ces catastrophes et
redonne à
l'oeuvre enfin
manuscrite le sens profondément caché de la
beauté
inachevée. L'oeuvre
littéraire restera au BROUILLON ou ne sera pas.
Ce texte a paru légèrement
abrégé dans le Devoir, le 26-27 juillet 1997,
p. D5.
Je l'avais proposé d'office aux
Mélanges
Beugnot le 28 juin 1997. C'est le 12 août que Robert
Melançon m'a signifié le refus de publication pour
cause de
parution dans le Devoir. C'est vous dire, vous le verrez,
comme
les brouillonnologues, s'ils n'ont pas le sens de l'humour, ont le
sens du
chronométrage et la bonne conscience facile. Entre-temps,
tous
les spécialistes consultés s'étaient pourtant
montrés favorables. Il faut dire que j'étais
interdit de
publication aux mélanges offerts à mon
collègue
dix-septièmiste dans mon propre département où
sont
parus les Mélanges Bernard Beugnot (Montréal,
Département des études françaises, collection
« Paragraphes », 1999).
Je l'avais aussi adressé à d'autres
journaux
et revues. Je l'avais du moins, c'était la moindre des
choses,
proposé à la revue spécialisée en
« critique
génétique », soit à Genesis, aux
bons soins
de Mme Almuth Grésillon et de M. Daniel Ferrer, de l'ITEM,
l'Institut des textes et manuscrits modernes. Je sais que
c'était
un peu baveux. Mais, bon.
Mais ? Voici la lettre qui m'est parvenue de
monsieur
Daniel Ferrer, au
nom du comité de rédaction de Genesis et la
réponse que je lui adresse.
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE,
CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE,
INSTITUT DES TEXTES ET MANUSCRITS MODERNES (ITEM),
Le 30 septembre 1997
Monsieur,
Nous avons bien reçu votre article
« Le
manuscrit
de
Phèdre de Jean Racine » que vous soumettez
pour
publication
dans
Genesis, mais la revue ne reproduit pas de textes
déjà parus dans la presse.
Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations
distinguées.
Daniel Ferrer
Pour la rédaction de Genesis.
24 octobre 1997
Monsieur Daniel Ferrer,
a/s I.T.E.M. / Genesis,
61, rue de Richelieu,
75084 Paris cedex 02
Cher monsieur Ferrer,
Je reçois à l'instant votre manuscrit
moderne
personnel, je veux dire votre lettre du 30 septembre (cachet postal
du 16
octobre : vos lettres ne sortent pas vite des bureaux de
l'Institut...).
C'est l'été dernier, 22 juillet, que je
vous
ai posté, à vous et à Mme Grésillon,
l'article intitulé « Un exploit de la
génétique
littéraire : le manuscrit de Phèdre de Jean
Racine
». Je n'ai jamais pensé, bien entendu, que
Genesis
allait publier ma critique parodique et, en effet, je n'ai pas
même
reçu
d'aucun de vous le moindre accusé de réception depuis
TROIS
mois. Autrement, il va de soi que je vous aurais
immédiatement
informés du fait que le texte, que j'avais aussi
adressé au
Devoir de Montréal, avait paru aussitôt, le
26 juillet.
Mais voilà que TROIS mois plus tard, apprenant
la
parution, vous vous empressez de m'écrire, au nom de la
rédaction de Genesis, que, je cite, « la revue
ne
reproduit pas de textes déjà parus dans la presse
». Ciel
! que c'est choquant. Vous alliez me publier et ce n'est plus
possible. Quel contretemps. C'est ce que l'on appelle se
dédouaner à bon compte, non ?
Ainsi donc, au nombre des «
généticiens
»
qu'on trouve à l'ITEM, il n'y aura eu personne pour prendre
contact
avec moi à la réception de mon petit pamphlet. C'est
dommage pour l'Institut en regard de la suite de mon travail dans
ce
domaine. Car après tout, le plus à craindre de la
critique,
comme on dit, c'est qu'elle soit juste... Aussi un chercheur
consciencieux, d'instinct, la favorise-t-il. Je constate que ce
n'est pas
le cas à l'ITEM et je trouve cela amusant. Pensez-y : si
toute la
vérité sur la prétendue « critique
génétique » se trouvait non pas dans
Genesis et vos
savants recueils, mais dans la presse et sur la Toile ?
En effet, mon travail progresse. Pas encore assez
vite,
mais sûrement. J'offre déjà aux
étudiants et
chercheurs une rapide mise en ordre des matériaux
dépouillés l'été dernier sur la
brouillonnologie (j'avais entrepris ma recherche vers le
début de
mai). Elle se trouve dans mon fichier télématique
sur la
Toile (http: //tornade.ere [maintenant :
Singulier.info/br]).
Un conseil amical pour finir ? Le meilleur avenir de
la
prétendue « critique génétique » est
une
prompte et
douce euthanasie. Et plus l'ITEM s'y mettra rapidement, mieux ses
chercheurs pourront s'en remettre. Et comme ma brouillonnologie
est, elle,
la science de l'avenir, il n'y a aucune raison qu'ils ne s'y
mettent pas.
Conçue à Montréal, sans aucun corporatisme, on
y
travaille fort bien, je vous assure (ainsi, pour nous, un brouillon
est
un brouillon — c'est pour vous dire !).
Recevez, cher monsieur Ferrer, l'expression de mes
meilleurs sentiments,
Guy Laflèche,
professeur titulaire
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